Depuis des années au Québec, il est difficile d'avoir un médecin de famille, de rencontrer un médecin rapidement, ou de se faire soigner rapidement à l'urgence. Notre gouvernement veut imposer plus de travail aux omnipraticiens. Pourquoi ne pas se poser la question sur la surcharge de travail et les moyens d'y remédier?

Lors de ma dernière visite à une urgence, avec un doigt sectionné, j'ai attendu huit heures pour voir l'urgentologue. Il a seulement pu me faire quelques points, pour arrêter l'hémorragie, et me recommander au chirurgien, en urgence, pour le lendemain matin. Si l'infirmière avait eu le droit de me référer directement en chirurgie, mon opération aurait eu lieu rapidement.

Si j'ai des problèmes d'ouïe, je dois prendre le temps d'un omnipraticien pour obtenir un rendez-vous en audiologie où un technicien me fera passer le test. Il est plus simple de rencontrer un optométriste pour un test de la vue!

Pour un problème de peau (acné sévère, psoriasis, eczéma, tache suspecte, etc.), je dois prendre le temps d'un omnipraticien afin d'être envoyé en dermatologie.

Une femme enceinte doit prendre le temps d'un omnipraticien avant de voir un obstétricien. Vous n'êtes pas enceinte tant que le médecin ne le constate pas!

Vous souffrez d'une dépression majeure, vous avez des idées suicidaires? Vous devez accaparer un omnipraticien pour pouvoir consulter en psychiatrie.

Pourquoi toutes ces pertes de temps auprès des omnipraticiens? Ne peut-on établir de règles simples permettant de passer directement à un spécialiste? Un simple questionnaire par une infirmière ou une secrétaire serait suffisant dans beaucoup de cas.

Cherchons donc les moyens de diminuer la charge de travail des omnipraticiens pour qu'ils aient du temps pour nous!