À l'instar d'autres villes d'Amérique du Nord, la ville de Laval s'est engagée dans la construction d'un amphithéâtre d'envergure. En effet, la troisième ville du Québec ne dispose d'aucune salle capable de présenter des événements culturels et sportifs d'envergure. Les citoyens de Laval sont en droit d'espérer un tel équipement à l'aube du 50e anniversaire de leur ville.

Loin d'être excessif, le projet propose une salle de 10 000 places, ce qui demeure modeste pour une ville de plus de 400 000 habitants. À cela s'ajoutent deux glaces communautaires, dont une de dimensions olympiques, pour répondre aux besoins des citoyens et encourager la pratique sportive.

La Ville a fait ses devoirs en incluant un partenaire privé, le groupe evenko, qui accepte d'investir 32 millions. Le gouvernement du Québec s'est engagé à investir 46 millions, ce qui représente 38% du coût du projet. Nous considérons cet engagement inéquitable en comparaison avec les investissements consentis aux villes de Québec et de Trois-Rivières, qui verront le coût de leur projet financé à 50% par Québec.

Le gouvernement québécois doit réviser sa position, au risque que les contribuables de Laval paient, per habitant, trois fois plus que les citoyens de la ville de Québec et deux fois plus que ceux de Trois-Rivières pour leur amphithéâtre. Rien ne justifie une telle iniquité.

Des retombées majeures

Les retombées fiscales d'un tel projet seront majeures pour l'État québécois. Les revenus de taxes générés par l'amphithéâtre de Laval combleront amplement l'investissement. Ces retombées sont estimées à plus de 13 millions par année en plus de 500 emplois directs.

Les contribuables de Laval feront leur part et ils profiteront d'un équipement d'envergure qui deviendra une pièce majeure du développement de leur futur centre-ville. Cette locomotive économique engendrera une forte activité commerciale génératrice d'autres revenus fiscaux. C'est le gouvernement du Québec qui en profitera et il doit faire sa part.

La pertinence de cet investissement est justifiée par plusieurs arguments. D'abord, il est prévisible qu'une équipe sportive majeure choisisse Laval pour s'installer. Notre marché est important et de grande qualité. Notre population dépassera dans 15 ans celle de Québec, faisant de Laval la deuxième ville de la province. Au plan financier et sur le plan du rayonnement et de la notoriété, les bénéfices pour la ville et la région seront substantiels. De plus, les résidents de Laval sont en droit de disposer d'une salle de spectacle capable d'accueillir des artistes d'envergure. Encore une fois, les retombées fiscales et économiques le justifient amplement.

Notre projet est parfaitement encadré. Les processus d'appels d'offres et de construction se font en collaboration avec Infrastructures Québec, qui en assure l'intégrité. Notre partenaire privé remplit ses engagements. Il est nécessaire que le gouvernement du Québec ne laisse pas les contribuables lavallois financer ce projet dans des proportions inéquitables.