C'est le 12 juillet dernier que se terminait la 6e édition du Parlement francophone des jeunes à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Organisée en parallèle avec l'Assemblée parlementaire de la francophonie, cette simulation parlementaire se veut à chaque édition un espace de débat et de discussion entre jeunes francophones au sujet de préoccupations d'envergure mondiale.

Ainsi, ce sont plus de 70 jeunes provenant des quatre coins du monde qui ont pu cette année converger en Côte d'Ivoire pour discuter de mesures à envisager concernant quatre thèmes spécifiques: le rôle du Parlement aujourd'hui, la pénalisation de la transmission du VIH, la jeunesse comme force de développement et la responsabilité de protéger les populations civiles à l'épreuve de la souveraineté des États.

À travers tous ces sujets aussi complexes qu'intéressants et au vu des résolutions qui ont été adoptées, il en ressort deux constantes fondamentales: la volonté qu'ont les jeunes d'aujourd'hui de participer à la définition du monde qu'ils veulent voir advenir demain et leur désir de penser en dehors du cadre établi pour dénicher des idées neuves, fraîches, et adaptées aux nouvelles réalités de ce monde en perpétuel changement.

Ainsi, lorsque la jeunesse francophone réfléchit au développement de ce monde, elle appelle à ne plus y penser seulement en termes de croissance économique, mais plutôt en termes humains, en plaçant l'épanouissement et le bien-être des individus à la base de ce que devraient être les préoccupations des États. Cela passe entre autres par l'accès pour tous à une éducation de qualité, publique, universelle et gratuite. Au même titre, il apparaît évident pour les jeunes que l'avenir du parlementarisme réside dans le fait de fournir aux citoyens les ressources nécessaires pour s'approprier l'exercice de la démocratie.

Au niveau international, placer le développement au service des individus requiert aussi de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour endiguer le fléau qu'est le VIH/SIDA, tout en évitant de stigmatiser les personnes qui en sont atteintes. Également, les jeunes demandent à ce que le concept de la responsabilité de protéger devienne une norme de droit international en bonne et due forme et à ce que le mode de prise de décision au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU soit réformé afin de lui permettre d'intervenir avec une plus grande efficacité et de faire prévaloir les droits de l'Homme aux intérêts de toutes sortes.

En somme, après avoir fait part de ces réflexions aux parlementaires adultes également réunis en Côte d'Ivoire, les participants du 6e Parlement francophone des jeunes souhaitent lancer l'invitation à tous les jeunes francophones de faire entendre leur voix et de prendre leur place dans leurs communautés respectives, afin de devenir de véritables acteurs dans l'établissement de politiques par et pour les jeunes. 

Ce faisant, on pourra alors véritablement dire que ce sont les jeunes d'aujourd'hui qui feront le monde de demain.