Voyagez sans moi

Voyagez sans moi

On parle politique, bouffe, environnement, loisirs, voyage. Une invitation inhabituelle déclenche l'enthousiasme autour de la table: une semaine dans le Sud en famille l'an prochain! Un voyage pour le plaisir. En avion. Dix personnes. Je propose plutôt de renouveler une belle expérience précédente: un chalet au Québec, du plaisir à bouger ensemble, la chaleur d'un foyer... La proposition ne passe pas. Sacs réutilisables, pas de problème. Recyclage? On fait l'effort. Payer plus cher pour un produit local ou éthique? Peut-être. Mais pas se priver d'un voyage, même si l'industrie de l'aviation est une de celles qui contribuent le plus au réchauffement planétaire. Je comprends que l'ampleur et la complexité de ce problème puissent à ce point nous dépasser. Mais la facilité avec laquelle nous prenons nos désirs pour des besoins me laisse perplexe. Je me sens en paix avec mon choix: «Non merci, vous voyagerez sans moi».

Margarita Gonzalez, Montréal

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Les ambulanciers au travail


En réaction à la lettre de Gerry Pagé («Une prise d'otage», La Presse, 27 décembre), je ne crois pas qu'il soit juste de prendre les ambulanciers en grève à partie. Certes, leur contrat de travail devrait être signé depuis longtemps. Toutefois, le 26 décembre, j'ai fait appel au 911 à 3 heures du matin pour mon mari qui avait de graves difficultés respiratoires. Je n'ai que des éloges à faire au système d'ambulances de ma région. En moins de 15 minutes, les ambulanciers étaient sur place, vérifiaient ses signes vitaux, l'emmitouflaient et le dirigeaient vers l'hôpital. Trente minutes plus tard, je rejoignais mon époux qui était couché sur une civière, branché à un appareil d'oxygène. Durant les heures qui suivirent, j'ai vu une parade d'ambulances faisant la file pour déposer leurs patients. S'il y a grève, nous n'en avons pas constaté les effets.

Andrée M. Mainville, Boucherville