Une illusion

Une illusion

Justin Trudeau est une belle illusion. Ce n'est pas tant le scandale des commandites qui a coulé le Parti libéral du Canada au Québec que le rapatriement de la constitution par son père. Le score du parti est en chute libre depuis cette époque et la moitié des Québécois a appuyé la souveraineté au référendum de 1995. Comme héritage, on a déjà vu mieux. Si le Parti libéral veut reconquérir le Québec, et par la suite le Canada, il doit s'excuser d'avoir exclu notre province de la réforme constitutionnelle de 1982 et proposer réparation. Le passé étant garant de l'avenir, il est inconcevable que Justin Trudeau aille dans cette direction. Le dogmatisme constitutionnel est aux libéraux ce que l'idéologie est au Parti conservateur.

André Racicot, Gatineau

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Appelez-moi Justin


Bonne nouvelle pour le Parti libéral du Canada que de voir Justin Trudeau se lancer dans la course au leadership du parti. Pour l'avoir côtoyé au cours des dernières années, il est doué et il articule une vision politique rassembleuse, quoique parfois surprenante. Sur le plan des communications, il a le sens du punch, il fait des phrases imagées, simples et accrocheuses, ce qui répond à ce que les gens veulent actuellement entendre de la part des politiciens. L'intérêt des médias à son égard ne ment pas. En regardant sa belle petite famille lors de l'annonce, on ne peut s'empêcher de penser qu'il ne manque pas de courage et d'ambition en entreprenant la course au leadership du PLC, la première phase du périple. Être fils de Pierre Elliott Trudeau, premier ministre du Canada pendant 15 ans qui a dominé la scène politique canadienne, est un bel héritage à porter. Justin Trudeau a choisi adroitement de ne pas creuser les sillons du passé, de bénéficier du pouvoir de propulsion de son nom, mais en travaillant à sa façon, mettant une empreinte résolument moderne et repensée dans sa vision du Canada. Son défi: être vu comme Justin Trudeau et de moins en moins comme «le fils de».

Martine Gaudreault , Québec

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Sera-t-il pris au sérieux?


Il me semble que Justin Trudeau aura de la difficulté à être pris au sérieux. Ce serait une erreur de l'élire chef du Parti libéral du Canada. Il aurait dû passer son tour et prendre de l'expérience tout en approfondissant l'histoire en général, en particulier celle du Canada et du Québec, autrement que par les yeux de son père et des dinosaures du Parti libéral dont il paraîtra souvent comme le haut-parleur d'un passé qui ne reviendra pas.

Roch Pagé, Ottawa