Trop chère pour mes moyens

Trop chère pour mes moyens

Je suis retraité et je fais partie de la «petite» classe moyenne. J'ai mis 30 ans de labeur pour m'offrir comme seule équité financière un triplex. Si je le vends aujourd'hui, je devrai payer 50 000$ en gain de capital. C'est quand même beaucoup d'argent. Suivant le cadre financier du PQ, avec un taux d'imposition sur les gains en capital relevé à 75%, je devrai payer 75 000$. Bravo pour la social-démocratie! J'ai toujours voté PQ. J'aurais bien souhaité que mon prochain premier ministre s'appelle Pauline. Mais renoncer à 25 000$ pour Pauline, c'est beaucoup d'argent. Et c'est surtout injuste et inéquitable. Non! Même si je vous aime bien, Mme Marois, vous êtes bien au-dessus de mes moyens.

Normand Busque, Saint-Jean-sur-Richelieu

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Le vrai changement


Un sondage nous apprend que François Legault serait perçu comme le chef le plus apte à apporter du changement. Du changement? Réduire la taille de la fonction publique de 7000 postes, est-ce cela du changement? Créer du chômage et réduire les services aux citoyens, est-ce cela du changement? Bien sûr, la chasse aux fonctionnaires a toujours constitué une recette gagnante dans une certaine frange de la société, surtout en période électorale. On oublie facilement que ces 7000 fonctionnaires offrent des services à la population, ont des familles, dépensent dans leur communauté. Si mon garagiste, qui compte 30 employés bien utilisés, en remercie cinq, dois-je m'attendre à y recevoir le même service? Je préfère le changement proposé par le Parti québécois qui consiste à faire passer le Québec de province à pays. Un vrai changement!

René Reid, Québec

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Le monde a bien changé!


Mme Marois, vos déclarations malheureuses concernant les conservateurs souverainistes m'ont fait prendre la mesure du long chemin que vous devrez parcourir afin d'arriver à comprendre la nouvelle situation au Québec. Le Québec n'est pas peuplé de pauvres gens qui n'attendent qu'à être convertis à votre idéologie souverainiste de gauche. Il est peuplé de gens qui ont déjà cru à la souveraineté parce que c'était alors la solution aux problèmes du temps. Mais depuis, ne vous en déplaise, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts: la mondialisation est arrivée, le socialisme a été remis en question, l'idéologie a fait place au pragmatisme. Les gens ont individuellement et de façon éclairée décidé de consacrer leur énergie à d'autres projets. L'heure n'est plus aux changements de stratégie, mais aux changements de projet! Allez, Mme Marois, abandonnez votre grande marche vers la souveraineté et venez nous rejoindre dans le TGV de la modernité!

Daniel Castonguay, Montréal

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Le vrai François Legault


Depuis que François Legault baisse sa garde et livre le fond de sa pensée, les contradictions s'accumulent et les contorsions se multiplient pour séduire les électeurs. Notre dette collective fait peur, mais nous pouvons continuer à procrastiner en profitant de baisses d'impôt et de mesures bonbons. Les parents québécois sont paresseux et manquent d'ambition, alors normal que leurs enfants ne pensent qu'à s'amuser. Il ne veut pas d'un référendum pour le moment, alors il n'y en aura pas, mais s'il y en a un, il va demeurer bien gentiment dans les gradins à regarder les deux camps débattre! Et voilà que maintenant, celui qui affirmait haut et fort être prêt à affronter la tempête recule un peu plus chaque jour devant les centrales syndicales et le mouvement étudiant pour acheter la paix avant même d'avoir commencé à gouverner.

Yves Fortin

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Non au vote stratégique


Certaines personnes raisonnables appellent à voter stratégiquement. Pour contrer le PLQ corrompu et ses politiques néolibérales, et la CAQ, qui lave plus blanc que blanc, mais encore plus encline aux politiques néolibérales, il faudrait voter pour le PQ. Cette idée du vote stratégique revient régulièrement depuis des décennies: on alterne alors du pire au moins pire, fermant la voie à toute alternative de gauche. Suivre cette consigne constituerait une grave erreur politique à court et à long terme. Car Québec solidaire, c'est le seul parti qui, sans compromis et sans opportunisme, soutient les forces progressistes. Or, la perte d'appui à Québec solidaire en termes de votes exprimés diminuerait son poids sur la vie politique québécoise.

Suzanne-G. Chartrand