Notre État-providence règlemente bien une variété d'aspects de notre quotidien, dont certains semblent complètement illogiques, mais l'obligation du port du casque en vélo devrait en faire partie. Il y a deux semaines, en plein centre-ville de Montréal, j'ai vécu mon premier accident de vélo. Voulant éviter une cycliste qui n'avait pas signalé son intention de tourner à gauche, alors que je circulais dans la voie contraire de la piste protégée, j'ai été obligé de freiner de manière urgente, sans quoi la pauvre dame (sans casque) se serait fait frapper par un train costaud sur deux roues nommé Jean-Pierre. Bref, j'ai freiné, je suis passé par-dessus mon guidon et ma tête a atterri violemment sur l'asphalte. Je m'en suis sauvé avec une légère commotion, quelques égratignures et un mal de tête pendant quelques jours. Mais chose certaine, sans mon casque, je n'y serais pas aujourd'hui.

Avec une règlementation obligeant le port du casque de vélo, je ne vois pas comment le nombre de cyclistes diminuerait. Il ne faut pas croire non plus que la Ville se mettra à courir après chaque cycliste pour lui imposer une amende en cas d'infraction. Oui, il y aura des campagnes de sensibilisation, des billets d'avertissement, mais j'ose croire que les forces de l'ordre seront raisonnables et qu'une bande d'enfants s'amusant dans la ruelle sans casque ne seront pas traités comme des délinquants! La morale de l'histoire : pas casque, pas de tête.