À quel moment la grève étudiante deviendra-t-elle un fiasco irréversible pour les deux parties?

Si on tient compte des dommages aux immeubles, aux voitures, des torts multiples occasionnés par leur présence sur les ponts, dans les rues. Ajoutons à cela le temps régulier et supplémentaire des forces de l'ordre, et leurs munitions, les fourgons, ainsi que les recours en justice. Les salaires des professeurs, dont les salles de cours ont été désertées. S'il s'avère que cet arrêt de travail débouche sur des pertes inestimables, il faudra un nombre incalculable d'années pour les récupérer. Sans compter les entorses à la démocratie. Le mépris de l'autorité. Les attaques contre les policiers à coups de pierres et autres projectiles, ces policiers dont on dénonce la brutalité.

Cet esprit carnavalesque frappera-t-il un mur plus imposant que celui de la police quand la réalité reprendra son cours? Les dommages pourraient être non seulement matériels, mais physiques, moraux et psychologiques à la suite de ce soulèvement qu'on associera aux périodes noires de notre démocratie. Une démocratie bafouée à la vue de tous, même des yeux les plus innocents. Une démocratie qui s'exerce dans le rapport de force est-elle souhaitable, saine?

L'appui aux étudiants aurait été constructif s'il avait été accompagné d'un sens de la mesure, incluant le genre de société dans lequel nous voulons vivre, et tenant compte du bien commun.