Cela fait maintenant un mois que j'ai débuté l'université et je ne peux m'empêcher de constater l'incompétence de certains enseignants en ce qui a trait à la langue française.

Cette situation me semble tout à fait inacceptable. Comment se fait-il que l'on me remette des documents universitaires ponctués de fautes? Attention, je ne parle point de coquilles. Je fais allusion à des erreurs d'accord dans le groupe nominal ou, encore, des erreurs d'homophones a/à. Des fautes de base, quoi! Malheureusement, cette situation n'est pas spécifique à un seul professeur. J'ai vécu cette expérience dans plusieurs cours. Je me suis déjà surprise à être obligée de corriger des documents fournis par l'université ou des courriels d'enseignants, même au cégep. J'ai déjà trouvé des erreurs dans une lettre adressée aux parents provenant de l'école secondaire fréquentée par mon frère.

Comment peut-on s'attendre à ce que les jeunes aient envie de faire l'effort d'apprendre à bien écrire?

Depuis un an, je suis tutrice en français écrit au cégep que je fréquentais. J'outille et j'aide les étudiants à réussir leurs cours et l'épreuve uniforme de français. Vous avez bien lu. L'aide que j'offre n'est qu'orientée vers la réussite de leurs cours en vue d'obtenir un diplôme. Les étudiants n'ont plus envie d'apprendre à bien écrire. Mon accusation n'est pas uniquement orientée vers les enseignants. Les textos et le chat n'aident probablement pas non plus dans l'apprentissage de la langue. Toutefois, lorsqu'un enseignant écrit en commettant des fautes au tableau, il est, à mon avis, normal que l'étudiant moyen croit qu'il s'agit de la bonne orthographe. Alors, sur qui pouvons-nous nous fier pour donner l'exemple?

Il était un temps où faire des fautes faisait perdre de la crédibilité à l'auteur. Suis-je la seule à trouver cela encore vrai?

Dans ce cas, Mesdames et Messieurs qui m'enseignez, vous qui avez pourtant un doctorat, serait-ce trop vous demander que de faire l'effort de vous relire?