Que doit-on faire comme société pour favoriser la réconciliation avec les peuples autochtones ? Quelles devraient être les priorités de nos gouvernements à cet égard ? Voici un aperçu des courriels reçus à notre appel à tous.

Pourquoi ne pas offrir l’accès gratuit aux études supérieures (cégep, université) aux jeunes des Premières Nations ? Et peut-être penser à des solutions pour y avoir accès en région, sans être obligé de quitter son milieu pour venir étudier en ville. Campus à distance ? Accès à certains cours en ligne ?

Danny Provencher et Marie-Ève Bouchard, Saint-Jérôme

Je crois que la première chose à faire est que M. Legault admette le racisme systématique à leur égard. C’est une forme de reconnaissance qui est, à mon avis, une condition sine qua non pour une réconciliation. Il faudrait également modifier les programmes scolaires pour rétablir la vérité sur ce qui est arrivé. Et finalement, il serait important d’éduquer la population à la réalité que vivent bon nombre d’autochtones afin d’éliminer le racisme existant par des campagnes de sensibilisation (financement d’émissions télé, de film, présence positive accrue dans les médias, etc.)

Julie St-Onge

Agir au lieu de se perdre dans la sémantique tordue du terme racisme systémique. Que l’on finisse de s’excuser et que l’on se respecte mutuellement en cessant de faire passer tous nos ancêtres pour des êtres diaboliques. Que l’on se réconcilie, que l’on se pardonne, que l’on cesse d’être belliqueux et toxiques, pour le mieux-être de ceux qui nous suivront. Le respect, ça se joue dans les deux sens. On a besoin d’apaisement, de partages sincères, de visions tournées vers l’avenir plutôt que vers le passé. Nous sommes condamnés à nous entendre.

Alain Hébert

J’ai enseigné de longues années et j’étais professeure de français. Alors, je vais rester dans mon champ de compétences pour répondre. Dans les œuvres présentées aux jeunes, on devrait inclure la littérature autochtone. Il existe des romans, des essais, des témoignages tout à fait remarquables. Pourquoi ne pas les utiliser ? Ce serait un bon début, il me semble.

Françoise Chesnay

Il faut revoir les volumes scolaires du primaire et du secondaire. Faciliter l’accessibilité aux arts autochtones par des rencontres. Et surtout, ouvrons nos oreilles pour entendre ce que nous ne voulons pas entendre et qui a tellement blessé trop de gens.

Dominique Ouellet, Longueuil

Abolir la Loi sur les Indiens et enseigner la vraie histoire des nations autochtones dans nos écoles.

Michel Valade

Je suggère au gouvernement du Québec de former un comité d’experts incluant les Premières Nations pour re-évaluer le contenu des cours d’histoire du Québec et du Canada. Pour démontrer l’engagement des décideurs, ce nouveau cours d’histoire devrait être offert dans tous les établissements d’enseignement du Québec (francophone, anglophone, et autochtone). Ce groupe d’experts aura aussi pour mandat de développer une version adaptée à la population adulte qui servirait de formation obligatoire pour tous les employés du secteur public. Idéalement, cette formation pourrait être accessible en ligne à tous les Québécois. Une véritable réconciliation débute par une meilleure compréhension de l’histoire de tous les peuples fondateurs et leur contribution à la société d’aujourd’hui. J’ose espérer que cela pourrait contribuer à réduire les incompréhensions et améliorer le respect mutuel de tout un chacun.

Nicole Labbé

D’abord, reconnaître le racisme systémique dont les autochtones sont victimes. Ensuite, faire de ce dossier une vraie priorité, car il y a urgence d’agir, tout comme il y a eu urgence avec la pandémie. Finalement, former un comité constitué de représentants autochtones et du ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, qui validerait ou préciserait les actions à poser en priorité et ferait le suivi de l’avancement des appels à l’action du rapport Viens. Ce comité devrait mensuellement faire rapport de l’état d’avancement des actions auprès du ministre Legault et du public.

Réal Bilodeau

 Pour répondre à votre question, je vais y aller simplement : reconnaître une fois pour toutes le racisme systémique. Au Canada, c’est fait, M. Trudeau l’a reconnu, mais au Québec, je n’ai plus de patience pour les tergiversations de M. Legault. Si on veut passer aux choses sérieuses et vraiment avancer dans ce dossier, commençons par le début c’est-à-dire reconnaître que les peuples autochtones ont subi et subissent encore du racisme systémique. Les peuples autochtones méritent qu’on ait assez d’égard pour eux pour qu’enfin on reconnaisse cette forme de racisme. M. Legault ne parle pas en mon nom quand il refuse de qualifier le racisme de systémique ainsi que lorsqu’il refuse qu’on fasse du 30 septembre, un jour férié au nom de la productivité. Un peu plus d’humanisme serait bienvenu dans ce gouvernement.

Linda Ethier