Même les aventuriers les plus endurcis ont besoin de confort et de chaleur. Ça tombe bien, Noël s’en vient, ce sera l’occasion de réchauffer tout ce beau monde avec une variété de produits chauffants.

Les vêtements chauffants, comme les mitaines, les chaussettes, les semelles et les manteaux, sont de plus en plus populaires. « Il y a cinq ans, il y avait beaucoup moins de produits chauffants, confirme Gabrielle Robert, acheteuse de vêtements pour les magasins SAIL Plein Air. Il y a présentement un momentum : on voit une expansion autant dans la demande des clients que dans l’offre des fournisseurs. »

Elle rappelle que la pandémie a amené beaucoup de Québécois à aller jouer dehors, ce qui a contribué à l’essor des vêtements chauffants. « Avant, c’était plus les chasseurs qui utilisaient ces produits-là, ou les pêcheurs sur glace, ou ceux qui allaient en expédition dans les gros froids extrêmes, indique Mme Robert. Maintenant, les gens viennent se chercher des vêtements chauffants pour pratiquer la raquette, le ski de fond ou le ski alpin. »

PHOTO TIRÉE DU SITE INTERNET DE SAIL

Des combines chauffantes

Évidemment, les produits chauffants ne sont pas nécessaires si on a un bon rythme. Ils permettent d’aller dehors lorsqu’on bouge peu ou lorsque les températures sont particulièrement basses. « Quand on regarde la météo le matin et qu’il fait - 25 °C ou - 30 °C, on peut sortir avec un vêtement chauffant », affirme Mme Robert.

Selon Dominic Asselin, guide de montagne et propriétaire de l’école d’escalade et d’alpinisme Attitude Montagne, les bas chauffants sont carrément essentiels.

C’est ce qui fait en sorte que je fais encore mon travail. Dans le métier que je fais, il faut être capable d’attendre dans le froid, d’être bien et de rester focalisé sur ce qui se passe. C’est super important. Quand on a les pieds froids, qu’on se gèle les orteils, on perd cette concentration.

Dominic Asselin, guide de montagne

Il raconte qu’il a déjà perdu des ongles à deux reprises parce qu’il s’était fait des engelures. « Avec les bas chauffants, je n’ai plus cette réalité. Je les utilise probablement 80 jours par année. »

Il recommande ainsi de rechercher la qualité. « Pour que ça vaille la peine, il faut y mettre le prix. J’ai des clients qui avaient des produits moins dispendieux, et j’ai l’impression que le gain était moins là. »

PHOTO TIRÉ DU SITE INTERNET DE SAIL

Une batterie et un bouton pour actionner la chaleur

Technologies multiples

Il existe une variété de technologies. Sur certains vêtements, on peut déclencher les éléments chauffants en appuyant sur un bouton. Pour d’autres, on utilise une application sur un téléphone cellulaire.

Le mode de rechargement a son importance. Dominic Asselin a cessé d’utiliser des gants chauffants notamment parce qu’il fallait recharger leur batterie dans une prise électrique ordinaire. Ce qui n’est pas le cas de ses chaussettes chauffantes, qui se rechargent avec une prise USB. « En expédition, je peux les recharger avec un petit chargeur ou un panneau solaire. Ça fonctionne vraiment bien. »

Chez SAIL, les prix varient de 130 $ à 450 $ pour des vêtements chauffants, qu’il s’agisse de chaussettes, de gants ou de manteaux.

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Les bons vieux sachets chauffe-mains

Heureusement, on peut toujours se tourner du côté des sachets chauffe-mains ou chauffe-orteils, qui peuvent coûter aussi peu que 1,49 $ la paire. C’est la solution que Dominic Asselin a choisie pour remplacer les gants chauffants. Ces sachets sont cependant problématiques sur le plan environnemental.

Il existe un produit qui contourne la difficulté, les chauffe-mains réutilisables Hot Poc. Il faut faire bouillir ces petites pochettes entre chaque utilisation pour rétablir leur pouvoir chauffant. Ce n’est cependant pas très pratique en camping ou en expédition. En outre, la chaleur dure moins longtemps qu’avec des sachets chauffe-mains classiques.

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Les sachets chauffants réutilisables Hot Poc sont un produit québécois.

« Je suis quelqu’un qui essaie de faire attention à tout le volet environnemental, mais je reviens du Mexique [pour des formations en alpinisme] et ce sont des hot pads [sachets chauffe-mains] que j’ai mis dans mes gants pour le sommet », affirme Dominic Asselin.

Il faut donc évaluer son portefeuille et les besoins de son amateur de plein air favori pour choisir un cadeau de Noël chauffant.

« Il y a plusieurs options : le Hot Poc, les sachets chauffe-mains, les vêtements chauffants, énumère Gabrielle Robert. Depuis deux ans, il y a eu beaucoup de développement. Je pense que l’avenir nous réserve encore de belles surprises. »

Suggestion vidéo

Clair-obscur

Un jeu d’ombres et de lumières alors que le skieur Antti Ollila glisse dans l’obscurité de l’hiver finlandais.

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Le chiffre de la semaine

107 m

C’est la profondeur maximale du lac Memphrémagog, assez pour cacher un monstre, Memphré.