Du rêve à la réalité De grandes ambitions pour une petite cour

Toute rénovation exige une bonne dose de planification. Nous faisons découvrir des projets de diverses envergures, qui pourraient donner des idées.

Valerie Bergeron et Marc André Coutu ont acheté une maison en rangée nécessitant beaucoup d’amour, au centre-ville de Montréal, en 2015. Ils ont préparé sa rénovation complète, au cours de l’année suivante, en faisant affaire avec une agence d’architecture renommée. Les travaux ayant coûté cher, ils ont pris le temps de souffler et de clarifier leur vision avant de métamorphoser leur cour avec le même souci du détail.

Le défi était de taille puisque le terrain ne mesure que 18,5 pi (5,6 m) de largeur sur 19,5 pi (5,8 m) de profondeur. « La cour est orientée vers le sud-ouest, indique Valerie Bergeron. Notre jardin est tellement peu profond qu’on est à l’abri du vent. En avril, on est dehors en t-shirt. Et on est bien jusqu’en novembre. Mais en juillet et en août, il fait très chaud. »

Inspiration grecque

Leur voyage en Grèce, en 2019, a été la bougie d’allumage.

« Sur des falaises, j’ai vu des maisons avec des micropiscines et je me suis dit qu’on pouvait faire cela », précise la propriétaire, qui a grandi à Sainte-Foy, en banlieue de Québec, dans une maison avec un jardin et une piscine. « Au retour, j’ai fait une recherche exhaustive sur l’internet pour voir ce qui était envisageable. On ne voulait pas un spa avec des formes arrondies. Les coquilles en fibre de verre, chez des piscinistes, ne correspondaient pas non plus à ce qu’on recherchait. On voulait que ce soit dans la continuité de la maison, qui est moderne. On a fini par dénicher une entreprise dans Charlevoix qui fait des bassins d’eau sur mesure pour différents établissements. Comme elle ne fait pas affaire avec des particuliers, on s’est mis à chercher une firme pour faire la cour. »

Des aménagements paysagers conçus par la société Réflex Paysage ont attiré l’attention des propriétaires, tous deux ingénieurs. Étant établie à Chicoutimi, la firme confie la réalisation des travaux à certains partenaires, hors de son rayon d’activité, dont Éco-Verdure, dans la région de Montréal.

Marc André Coutu a été séduit par le portfolio de l’entreprise. « Il y avait des belles cours simples, architecturales, classiques et intemporelles, dit-il. C’était ce qu’on cherchait. On a aimé l’équipe et son approche transparente. Ils ont été très clairs avec nous sur le fait que ce ne serait pas un projet avec un coût modique, si on parlait d’un bain à remous sur mesure. On nous a posé beaucoup de questions pour savoir ce qu’on désirait. On a dit oui à des bacs à fleurs avec de l’arrosage intégré, à un auvent rétractable avec une télécommande, à de l’éclairage intégré. »

« On savait que ce serait très cher, renchérit sa conjointe. Mais on est au centre-ville de Montréal, on a une seule voiture et on a beaucoup investi dans la maison. Cedrik, notre garçon de 17 ans, est encore avec nous pour quelques années. On ne déménage pas. »

Petits délais

Anticipant des délais, les propriétaires ont commandé la baignoire à remous en acier inoxydable six mois à l’avance. Malgré leur expérience dans la gestion de projets, ils ont préféré s’en remettre à Réflex Paysage pour tout coordonner. Le bassin, livré deux semaines plus tard que prévu, a retardé d’autant la fin des travaux. Le budget a quant à lui été respecté et les propriétaires sont satisfaits du résultat. « C’est très conséquent sur le plan des couleurs et des textures, souligne Marc André Coutu. Les matériaux à l’extérieur font écho à ce qu’on a à l’intérieur, dans des tons de gris et de blanc. »

Le projet, intitulé Au carré, a remporté le premier prix à l’échelle provinciale dans la catégorie Avant-garde, au dernier gala de l’Association des paysagistes professionnels du Québec. Cela n’a pas surpris M^me Bergeron. « Le résultat est impressionnant, estime-t-elle. Les gens qui viennent chez nous n’en reviennent pas à quel point on a optimisé la cour. »

Deux fauteuils confortables, un sofa et un foyer à gaz sont installés sur la terrasse. « On voulait un endroit pour relaxer et pour lire, précise-t-elle. On en profite toute la journée. »

Et la fameuse baignoire à remous ? Les trois membres de la famille en tirent avantage à leur façon, seuls, en couple ou en bonne compagnie. « Les terrains en ville sont dispendieux, fait remarquer M^me Bergeron. Cela vaut la peine de les utiliser à leur plein potentiel. »