Toute rénovation exige une bonne dose de planification. Nous faisons découvrir des projets de diverses envergures qui pourraient donner des idées.

Michèle Benoit et Claude Soucy ont toujours pris soin de la maison en rangée qu’ils ont achetée dans le quartier Bois-Franc, dans l’arrondissement de Saint-Laurent, en décembre 2005.

Ils ont rénové le garage et le sous-sol de la demeure, construite en 2001. Ils ont refait le toit et amélioré son efficacité énergétique. Mais préférant voyager, ils n’avaient jamais pris le temps de la peindre ni de regarder leur mobilier d’un œil critique. En 2021, lorsqu’ils ont voulu rénover leur intérieur, ils ont cherché à vivre une expérience de couple positive.

« Étant à la retraite, on s’est demandé si on restait, indique Michèle Benoit. La réponse a été : oui, on reste, mais on va mettre notre maison à notre main. »

Ils désiraient retrouver le charme anglais partout à l’intérieur, pour être en harmonie avec le style de leur quartier. Chaque niveau devait être peint : le sous-sol, le rez-de-chaussée, l’étage et la mezzanine. « On était à l’ère des agencements de couleurs foncées, en 2001, souligne-t-elle. On a aussi révisé notre mobilier. Quand on a acheté, on avait chacun notre maison et on a mis tous nos meubles, qui étaient de styles complètement opposés, à peu près aux bons endroits. »

Ils prévoyaient au départ de faire abattre le mur entre la cuisine et la salle à manger, refaire entièrement la cuisine et une salle de bains à l’étage. Voulant être guidés, ils ont fait confiance aux designers d’intérieur Cathy Thibault et Jean-François Rivet, cofondateurs de l’agence Passé Présent, design durable.

« On est débrouillards, Claude et moi, mais on est certains qu’on n’aurait pas pu y arriver tout seuls, précise Mme Benoit. Il y avait trop d’affaires à chercher, à penser. On leur a dit qu’on voulait collaborer. Je crois que le clés en main, c’est une utopie et qu’il faut être là régulièrement pour répondre aux demandes des designers. »

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

En 2021, lorsqu’ils ont voulu rénover leur intérieur, Michèle Benoit et Claude Soucy ont cherché à vivre une expérience de couple positive. Parce qu’ils se sont beaucoup impliqués, ils se sentent chez eux, dans un intérieur où chaque élément a été choisi avec soin.

Ils nous ont posé toutes sortes de questions, auxquelles il a fallu réfléchir. Cela a été un travail d’équipe. Ils étaient les maîtres d’œuvre et on a été leurs assistants, si je peux dire.

Michèle Benoit, copropriétaire

Pour vivre une belle expérience, Michèle Benoit et Claude Soucy ont misé sur leurs forces respectives. Alors qu’il inspectait les travaux et mettait la main à la pâte pour peindre, réparer du gypse et construire certaines choses, elle s’est occupée des communications avec les designers d’intérieur. Elle s’est également chargée de préparer le chantier avant que les ouvriers arrivent. Le processus s’est échelonné sur un an et demi.

« Il y a eu des étapes moins actives, note Mme Benoit. C’était très difficile de trouver des entrepreneurs. C’était l’enfer. »

Changement de plan

  • Avant les travaux, des couleurs foncées assombrissaient le rez-de-chaussée.

    PHOTO FOURNIE PAR MICHÈLE BENOIT

    Avant les travaux, des couleurs foncées assombrissaient le rez-de-chaussée.

  • Le salon, avant les travaux

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    Le salon, avant les travaux

  • La mezzanine, avant les travaux

    PHOTO FOURNIE PAR MICHÈLE BENOIT

    La mezzanine, avant les travaux

  • Les propriétaires ont travaillé en équipe pour vieillir les meubles de leur chambre. Michèle Benoit a travaillé avec un petit grattoir, tandis que Claude Soucy s’est chargé du sablage, de la peinture et de la pose des poignées. Cela n’a apparemment pas été évident dans le cas de la commode.

    PHOTO FOURNIE PAR MICHÈLE BENOIT

    Les propriétaires ont travaillé en équipe pour vieillir les meubles de leur chambre. Michèle Benoit a travaillé avec un petit grattoir, tandis que Claude Soucy s’est chargé du sablage, de la peinture et de la pose des poignées. Cela n’a apparemment pas été évident dans le cas de la commode.

  • La mezzanine a été métamorphosée en accordant entre autres beaucoup de soin au grand mur qui la borde. Avant de choisir l’image du splendide paysage écossais, Michèle Benoit en a visionné plus d’un millier sur Adobe, à la recherche d’ambiances dans lesquelles son conjoint et elle se sentiraient bien. Une équipe de Muralunique est venue l’installer.

    PHOTO FOURNIE PAR MICHÈLE BENOIT

    La mezzanine a été métamorphosée en accordant entre autres beaucoup de soin au grand mur qui la borde. Avant de choisir l’image du splendide paysage écossais, Michèle Benoit en a visionné plus d’un millier sur Adobe, à la recherche d’ambiances dans lesquelles son conjoint et elle se sentiraient bien. Une équipe de Muralunique est venue l’installer.

  • Claude Soucy a réorganisé l’espace intérieur d’un meuble ancien pour en faire un meuble audio-vidéo répondant parfaitement à leurs besoins, dans la mezzanine.

    PHOTO FOURNIE PAR MICHÈLE BENOIT

    Claude Soucy a réorganisé l’espace intérieur d’un meuble ancien pour en faire un meuble audio-vidéo répondant parfaitement à leurs besoins, dans la mezzanine.

  • L’installation de caissons dans le salon contribue à donner un cachet ancien à la pièce.

    PHOTO FOURNIE PAR MICHÈLE BENOIT

    L’installation de caissons dans le salon contribue à donner un cachet ancien à la pièce.

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Les propriétaires n’étaient pas prêts à patienter six mois ou un an pour refaire la salle de bains et la cuisine. Le mur entre la cuisine et la salle à manger, sans être porteur, dissimulait quant à lui quantité de tuyaux qui étaient compliqués à déplacer. D’autres options ont été envisagées pour ne pas toucher au mur.

« On a révisé nos positions en considérant notre objectif de départ, qui était d’avoir le charme anglais partout, dit Mme Benoit. Cela aurait été beaucoup plus difficile de l’obtenir en ouvrant le rez-de-chaussée du devant jusqu’à l’arrière et en mettant un îlot. Cela aurait en tout cas coûté beaucoup plus cher, et on ne voulait pas s’endetter. Ce qui a été fait avec le mur est magnifique. Jean-François a concocté une desserte, qui est fabuleuse et hyper pratique, et qui a été installée devant un grand miroir qui donne de la perspective. C’est vraiment beau. »

La cuisine paraît radicalement différente, grâce à tous les éléments qui ont été changés (hotte, quincaillerie, luminaires, cuisinière, frigo, robinetterie, comptoirs, stores, table, peinture, ajout d’un dosseret). Mais les portes et les caissons ont été conservés de même que la céramique sur le sol. La même philosophie a été appliquée dans la salle de bains à l’étage et la salle d’eau.

On ne voulait pas que tout prenne le bord. Le créneau de Passé Présent est le design durable, et c’est pour ça qu’on l’a choisi, pour nous amener dans nos valeurs de récupération et de non-gaspillage.

Michèle Benoit, copropriétaire

Michèle Benoit et Claude Soucy se sont entourés de meubles, de cadres et d’objets qui représentent de précieux souvenirs et auxquels ils tiennent, quitte à en rénover et à en rafraîchir certains, et en faire rembourrer d’autres. Conformément à ce que souhaitait M. Soucy, lui-même sculpteur sur pierre, la sculpture d’un coupeur de tabac en noyer foncé, réalisée par son grand-oncle Elzéar Soucy, sculpteur sur bois de renom, a été mise en valeur sur du mobilier sur mesure.

Toutes sortes de petites touches contribuent à créer le charme anglais, comme les caissons sur le mur au rez-de-chaussée, le faux foyer dans le salon, la présence du laiton, le tissu délicatement fleuri recouvrant des coussins et des meubles, et les deux splendides paysages patiemment choisis par Michèle Benoit et installés par Muralunique dans la salle à manger et la mezzanine.

« Grâce à tout ce qui a été fait, la maison a été transformée, se réjouit Michèle Benoit. Parce qu’on s’est beaucoup impliqués, on se sent chez nous. »

En bref

  • Le salon prend des airs de pub grâce entre autres aux caissons sur le long mur aveugle, au foyer décoratif et aux deux fauteuils dans lesquels les propriétaires aiment s’asseoir pour jaser et prendre un verre. Au fond, un petit meuble créé sur mesure met en valeur une sculpture sur pierre réalisée par Claude Soucy.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Le salon prend des airs de pub grâce entre autres aux caissons sur le long mur aveugle, au foyer décoratif et aux deux fauteuils dans lesquels les propriétaires aiment s’asseoir pour jaser et prendre un verre. Au fond, un petit meuble créé sur mesure met en valeur une sculpture sur pierre réalisée par Claude Soucy.

  • Claude Soucy, lui-même sculpteur sur pierre, souhaitait que la sculpture d’un coupeur de tabac en noyer foncé, réalisée par son grand-oncle Elzéar Soucy, sculpteur sur bois de renom, soit mise en valeur. Elle se trouve dorénavant sur un petit meuble conçu sur mesure. Le papier peint fleuri sur le mur, à l’arrière, lui donne encore plus de prestance.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Claude Soucy, lui-même sculpteur sur pierre, souhaitait que la sculpture d’un coupeur de tabac en noyer foncé, réalisée par son grand-oncle Elzéar Soucy, sculpteur sur bois de renom, soit mise en valeur. Elle se trouve dorénavant sur un petit meuble conçu sur mesure. Le papier peint fleuri sur le mur, à l’arrière, lui donne encore plus de prestance.

  • Dans la salle à manger, la console faisant office de bar, les touches de laiton, les caissons sur le long mur aveugle et une splendide image d’un village anglais contribuent à créer l’effet désiré.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Dans la salle à manger, la console faisant office de bar, les touches de laiton, les caissons sur le long mur aveugle et une splendide image d’un village anglais contribuent à créer l’effet désiré.

  • La cuisine paraît radicalement différente, grâce à tous les éléments qui ont été changés (hotte, quincaillerie, luminaires, cuisinière, frigo, robinetterie, comptoirs, stores, table, peinture, ajout d’un dosseret). Mais les portes et les caissons ont été conservés de même que la céramique sur le sol.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    La cuisine paraît radicalement différente, grâce à tous les éléments qui ont été changés (hotte, quincaillerie, luminaires, cuisinière, frigo, robinetterie, comptoirs, stores, table, peinture, ajout d’un dosseret). Mais les portes et les caissons ont été conservés de même que la céramique sur le sol.

  • Plusieurs modifications ont été apportées au mobilier de la chambre principale pour donner à la pièce un charme anglais. Une nouvelle tête de lit a entre autres été conçue sur mesure et les tables de chevet existantes ont été repeintes par les propriétaires pour leur donner un air vieillot. Le grand cadre appartenait aux parents de Michèle Benoit.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Plusieurs modifications ont été apportées au mobilier de la chambre principale pour donner à la pièce un charme anglais. Une nouvelle tête de lit a entre autres été conçue sur mesure et les tables de chevet existantes ont été repeintes par les propriétaires pour leur donner un air vieillot. Le grand cadre appartenait aux parents de Michèle Benoit.

  • La mezzanine a été métamorphosée en accordant beaucoup de soin au grand mur qui la borde. L’image du paysage écossais, que Michèle Benoit a choisie avec soin, est saisissante. La pièce a gagné du rangement, grâce à deux banquettes modulaires, qui renferment de la literie et peuvent servir de lit.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    La mezzanine a été métamorphosée en accordant beaucoup de soin au grand mur qui la borde. L’image du paysage écossais, que Michèle Benoit a choisie avec soin, est saisissante. La pièce a gagné du rangement, grâce à deux banquettes modulaires, qui renferment de la literie et peuvent servir de lit.

  • Des coussins, un fauteuil au motif fleuri, qui a été solidifié et rembourré, et une petite table, que Michèle Benoit a peinte, ont le charme anglais recherché.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Des coussins, un fauteuil au motif fleuri, qui a été solidifié et rembourré, et une petite table, que Michèle Benoit a peinte, ont le charme anglais recherché.

  • La petite salle d’eau au rez-de-chaussée a changé de style, même si le robinet, le lavabo et le plancher de céramique ont été conservés. Un élégant papier peint et un cadre de bois, sculpté par Donat Soucy, le père de Claude Soucy, transformé en un miroir, font des merveilles.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    La petite salle d’eau au rez-de-chaussée a changé de style, même si le robinet, le lavabo et le plancher de céramique ont été conservés. Un élégant papier peint et un cadre de bois, sculpté par Donat Soucy, le père de Claude Soucy, transformé en un miroir, font des merveilles.

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Durée : de février 2021 jusqu’à la fin de l’été 2022

Incontournable : retrouver le charme anglais partout dans la maison

Autre incontournable : pallier le manque de rangement

Autre incontournable : miser sur les forces de chacun pour ne pas mettre leur couple en péril

Constatation : le fait de ne pas abattre de mur pour rénover la cuisine a été un mal pour un bien

Designers d’intérieur : Cathy Thibault et Jean-François Rivet, cofondateurs de l’agence Passé Présent, design durable

Coût : 80 000 $