Hôtellerie Le Centre Sheraton de Montréal fait peau neuve

Situé au cœur du centre-ville de Montréal depuis 1982, l’hôtel de 825 chambres a été entièrement rénové. Nous sommes allés le visiter.

« C’est le plus grand hôtel de Montréal après le Fairmont Reine Elizabeth », lance le directeur général, Bertil Fabre.

Il explique que les rénovations se sont déroulées par phases, d’abord les chambres, puis le Club Lounge, le hall, le bar et le restaurant. « On a rénové les 825 chambres ! On a tout cassé, on a refait toute la plomberie, les salles de bains, toutes les chambres sont équipées des nouvelles technologies. On a continué avec le Club Lounge, un très bel espace situé au 37^e étage où nos clients ont accès avec un supplément, la vue est magnifique, ils peuvent y travailler, y prendre leur petit-déjeuner et un verre le soir entre 5 et 7 », dit-il.

Le hall d’entrée et le nouveau restaurant Le Stanley, au rez-de-chaussée, sont désormais très lumineux. De grandes fenêtres, du sol au plafond, laissent entrer la lumière, ce qui rend l’atmosphère très agréable. Il y a la volonté que le restaurant soit un lieu fréquenté autant par les touristes que par les Montréalais matin, midi et soir. « Je suis très fier du résultat, tout a changé, le menu est tout nouveau, le brunch est de retour les fins de semaine, il y a aussi une grande variété de cocktails – avec ou sans alcool –, des gins et des bières d’ici, et il y a de l’ambiance au bar les soirs de match de hockey ! », dit-il.

La brasserie Harricana a créé deux bières exclusives pour le restaurant, les Stanley 1201 et 1892.

Nous avons goûté aux pâtisseries faites maison par le chef exécutif Alexandre Martin et elles valent le détour ; c’est peut-être le secret le mieux gardé du Sheraton.

Un renouveau qui fait du bien

Il fallait que l’hôtel se renouvelle et se repositionne, car les clients sont de plus en plus exigeants. « Je suis arrivé au Centre Sheraton il y a six ans et il y avait déjà un plan de rénovation majeur. Marriott a acheté la chaîne Starwood, dont faisait partie le Sheraton, et il fallait attirer la clientèle des congrès et la clientèle d’affaires, notamment les Américains et les Canadiens », confie Bertil Fabre.

Originaire de Toulonk, dans le sud de la France, il est arrivé à Montréal en 1988 et a étudié à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). Une fois son diplôme de gestion hôtelière en poche, il est passé par tous les métiers. « J’ai commencé comme stagiaire à l’hôtel Delta, je suis passé par tous les départements : par la cuisine où j’épluchais les carottes, le ménage des chambres, le stationnement, la réception, le jour, la nuit… On comprend mieux notre métier quand on part de la base ! » Il a travaillé au Fairmont Le Reine Elizabeth, à l’hôtel Omni, au Hilton Bonaventure, et il savait qu’il voulait être directeur général. « Il faut être passionné, il n’y a pas d’horaire, j’aime le contact avec les gens, c’est fabuleux », constate celui qui gère 456 employés.

Les défis d’un hôtel comme Le Centre Sheraton sont nombreux. Il faut évidemment remplir l’hôtel et les hivers montréalais sont des périodes plus creuses. « Il faut travailler sur la saisonnalité, on ne sera jamais complet en janvier ou en février, mais il faut parler de notre hiver de manière positive pour attirer les touristes. Montréal en lumière et l’Igloofest sont des évènements qui y contribuent », estime-t-il.

Les clients qui fréquentent l’hôtel viennent principalement des États-Unis, du reste du Canada – beaucoup de Toronto –, d’Europe, du Mexique et du Québec. « On essaye d’avoir un marché toute l’année, on loge par exemple les employés des compagnies aériennes. Fin mars, on a les délégations des pays qui participent aux Mondiaux de patinage artistique, ça va bien lancer le printemps ! Montréal a une bonne réputation dans le monde, Tourisme Montréal fait un excellent travail, tout comme le Palais des congrès, qui a besoin de s’agrandir pour être compétitif », affirme-t-il.

« Le prix moyen d’une chambre varie selon les mois de l’année, en moyenne 250 $ la nuit et pendant le Grand Prix de F1, c’est 1000 $. L’année 2023 a été très bonne, il y a eu une belle reprise du tourisme international et je suis très optimiste pour 2024. On a un hôtel flambant neuf et on est sur une bonne lancée », conclut le directeur général.

Consultez le site de l’hôtel Le Centre Sheraton