Le Groupe Bronswerk a la discrétion des sous-marins qu’elle équipe.

Jusqu’ici d’une humilité qui frôlait la furtivité, la firme de Brossard a fièrement annoncé l’obtention de deux contrats d’une valeur de plus de 100 millions de dollars avec Irving Shipbuilding pour la fourniture des systèmes de ventilation, de climatisation et de réfrigération de trois nouveaux navires de combat de surface de la Marine canadienne.

Les trois navires qui font l’objet de ces contrats sont les premières des 15 unités de combat qui seront construites pour la Marine royale du Canada en remplacement des frégates actuelles de classe Halifax.

Ce mandat s’étendra sur cinq à sept ans.

« En termes de taille, c’est un contrat historique pour nous puisque c’est un engagement pour plusieurs bateaux d’une somme importante », se réjouit le président du Groupe Bronswerk, Francis Fontaine. « Ça nous permet d’envisager les années à venir avec une certaine assurance pour notre développement. »

Bronswerk a des établissements à Vancouver et en Nouvelle-Écosse. Elle a ouvert des succursales en Turquie, en France et à Singapour et maintient deux bureaux aux États-Unis.

Le groupe emploie 325 personnes, dont près de 200 au Canada et 90 à Montréal.

L’entreprise québécoise, qui travaille avec Irving depuis plusieurs années déjà, maîtrise bien la technologie navale.

« Vu la taille du contrat, je dirais que le défi est d’aller chercher du personnel clé pour nous aider à développer et fournir ces équipements », constate Francis Fontaine. « Grâce à ce contrat, on voit déjà beaucoup de demandes internationales. Il faut rapidement ajouter des membres à notre équipe. »

Il espère faire monter à bord une vingtaine de nouvelles recrues au cours de la prochaine année.

« C’est une croissance d’à peu près 10 % de l’effectif canadien pour 2024, et on peut déjà envisager que ça va entraîner la création d’autres postes dans les années subséquentes. »

Un spécialiste naval

Bronswerk conçoit et fabrique des systèmes de chauffage, ventilation et climatisation (CVC) et de réfrigération uniquement destinés à l’industrie maritime.

« Et même à 80 % à l’industrie navale, précise son président. À partir de nos bureaux de Brossard, et avec nos bureaux internationaux, on travaille avec la marine américaine, la marine française, les marines britannique, turque, allemande. »

Le nom Bronswerk n’est pas une version techno-exotique de Brossard. Il a pour origine la société néerlandaise du même nom qui s’était installée au Canada au début des années 1980 pour prendre part avec Irving Shipbuilding au premier chantier de frégates canadiennes.

C’est ce qui explique aussi l’emplacement de son siège social à un millier de kilomètres de l’océan.

« En 1982, pour les vols directs entre les Pays-Bas et le Canada, il y avait Amsterdam-Toronto et Amsterdam-Montréal, explique Francis Fontaine. C’est Montréal qui a gagné. »

Pas nécessairement parce que Montréal était plus rapproché de la mer : l’entreprise néerlandaise avait appris qu’un manufacturier local de systèmes de climatisation et ventilation cherchait un acquéreur.

La division canadienne a été rachetée en 2006 par son équipe de direction.

« Je me suis joint à l’organisation vers 2010 pour le développement des affaires à l’international », indique Francis Fontaine.

Il a pris le gouvernail de l’entreprise en 2019.

« On parle quand même d’une organisation qui est huit fois plus grande que lorsque je me suis joint à elle en 2010 », souligne-t-il.

Il préfère ne pas nommer ses clients internationaux.

« Comme on est dans le secteur naval, il y a une composante de sécurité qui est importante. » Il glisse néanmoins une information : « L’organisation s’est beaucoup développée dans le milieu du sous-marin. »

C’est une des raisons pour lesquelles, en dépit de ses succès, Bronswerk demeure largement méconnue. « Même sur notre rue à Brossard, il y a probablement la moitié des gens qui voient notre nom sur l’immeuble et qui ne savent pas trop ce qu’on fait exactement. »

Le mal de mer

Même si on les appelle également des bâtiments, les navires que Bronswerk équipe en systèmes CVC n’ont rien d’un édifice.

« On parle d’un environnement qui est très difficile pour les équipements parce qu’ils sont soumis à l’air salin, explique son président. Et pour la partie réfrigération, ils sont refroidis à l’eau de mer, donc avec un taux de sel extrêmement élevé. »

Ces systèmes doivent résister aux mouvements et aux chocs, autant ceux de la mer que ceux des armes. En virage serré, une frégate peut prendre une gîte de 45 degrés.

De surcroît, il faut les caser dans un volume où chaque centimètre cube est crucial. « Même si les bateaux ont l’air très gros, il y a très peu d’espace à bord, indique Francis Fontaine. L’ensemble des systèmes sur un navire, c’est comme une partie de Tetris. Il faut que tout entre le plus efficacement possible. »

Avantages concurrentiels

Tous ces systèmes sont conçus et fabriqués à l’interne par l’entreprise, ce qui constitue un de ses avantages concurrentiels.

« On fait le design initial avec les architectes navals, la conception, les dessins, informe-t-il. On fait les tests, la fabrication des équipements, et ça se poursuit avec l’équipe de service qu’on a mise sur pied au fil des années. On reste donc avec les équipements durant toute leur vie. »

Aussi modeste semble-t-elle, la firme canadienne réussit à remporter des mandats internationaux.

« L’avantage qu’on a dans ces marchés, et ce pour quoi les gens aiment beaucoup travailler avec nous, c’est ce qui est représentatif des firmes québécoises, à savoir le côté humain, le côté très pratique de la gestion. »

L’organigramme de Bronswerk est très aplati en comparaison des imposantes superstructures des grands concurrents internationaux, fait-il valoir.

« Moi-même, je fais l’ensemble des salons auxquels on participe à l’international. Je visite tous nos clients sur une base annuelle. Je suis plus du tiers du temps à l’extérieur du pays pour aller rencontrer nos partenaires et nos clients. »

Émerger à la surface

Le contrat de 100 millions avec Irving est pour Bronswerk l’occasion de remonter à la surface.

« Je suis content d’attirer un peu l’attention sur Bronswerk, confie Francis Fontaine. C’est vrai qu’on est peu connus par rapport à l’ensemble de nos réalisations et de nos engagements. On s’est toujours davantage concentrés sur notre développement. Mais de nos jours, quand il s’agit de recrutement, les gens regardent beaucoup les organisations dans l’espace médiatique pour choisir avec qui ils veulent travailler. »

Bronswerk veut apparaître sur leur écran radar.

Evive déménage dans une vaste usine

PHOTO FOURNIE PAR EVIVE

Le fabricant québécois de smoothies Evive vient de déménager dans une nouvelle usine de 550 000 pi2 dans l’arrondissement de Saint-Hubert à Longueuil.

C’est un peu comme passer d’un minifrigo d’étudiant à un congélateur pour famille nombreuse. Le fabricant québécois de smoothies Evive vient de déménager dans une nouvelle usine de 550 000 pi⁠2 (50 000 m⁠2). L’équivalent de huit terrains de football (canadien). Sa petite usine de Longueuil ne suffisait plus à la demande croissante, notamment aux États-Unis. Depuis trois ans, l’entreprise a décuplé sa production annuelle, la faisant passer de quelques centaines de milliers à 8 millions de smoothies. « En déménageant à Saint-Hubert, notre objectif était de rendre nos produits accessibles à travers l’Amérique du Nord, en ciblant des chaînes de distribution comme Walmart et Costco. Ce déménagement nous permet de pénétrer de nouveaux marchés et de servir un public plus vaste », a expliqué dans un communiqué le cofondateur d’Evive, Dominic Dubé. Dominic Dubé et sa conjointe Claudia Poulin avaient fondé Evive en 2015 pour manufacturer des capsules surgelées de smoothies aux fruits concentrés, auxquels on ajoute le liquide de son choix. Ses produits sont offerts dans plus de 6000 points de vente en Amérique du Nord.

Les restaurants Archibald acquis par Foodtastic

IMAGE FOURNIE PAR FOODTASTIC

Les restaurants Archibald ont été acquis par le franchiseur canadien de restaurants Foodtastic.

La Chipie, la Matante et la Joufflue se séparent. Les restaurants Archibald, où se dégustent les bières de la microbrasserie du même nom, ont été acquis par le franchiseur canadien de restaurants Foodtastic. Le franchiseur, dont le siège social est situé dans l’arrondissement de Saint-Laurent, détient désormais les droits exclusifs pour le développement des Restaurants Archibald. Foodtastic entrevoit « un énorme potentiel dans l’expansion du concept Archibald » et s’engage « à travailler en partenariat avec l’équipe de la Microbrasserie Archibald pour assurer le succès continu » de la marque. L’entreprise entend ouvrir plusieurs nouveaux restaurants Archibald au cours des 24 prochains mois, qui s’ajouteront aux six actuels, dont celui de l’aéroport Montréal-Trudeau. Archibald avait été fondée en 2005 à Lac-Beauport avec le concept, inconnu à l’époque dans la région, de restaurant jouxtant la microbrasserie. Comme raison sociale, elle avait adopté le prénom de l’Écossais Archibald Simons, pionnier de l’endroit au milieu du XIXsiècle. Foodtastic, qui réalise 1,1 milliard de ventes par année, compte plus de 1100 restaurants à son menu, sous des enseignes telles Quesada, Benny, Monza ou La Belle et La Bœuf. Et désormais Archibald.

Lulu évènements ouvre un bureau à Nice

PHOTO BENOIT ROUSSEAU, FOURNIE PAR LULU ÉVÈNEMENTS

Mirella Di Blasio, présidente et directrice de création de Lulu évènements, a fondé l’entreprise en 2003. Elle vient d’ouvrir un bureau à Nice.

Lulu évènements crée elle-même l’évènement : elle annonce l’avènement d’un bureau à Nice. L’agence montréalaise spécialisée dans l’organisation d’évènements d’entreprise a ouvert son antenne niçoise à l’automne dernier. Sa directrice Anne Saragossi est pour l’instant sa seule employée, mais l’entreprise envisage de nouvelles embauches au cours des prochains mois pour soutenir sa future expansion. « La décision de nous déployer à Nice a été motivée par plusieurs facteurs », a expliqué par courriel l’associé principal Pierre D. Martin. « D’abord, nous avions déjà une présence importante d’internautes sur notre site web provenant de la France. Cette situation nous a encouragés à établir une présence permanente dans la région. De plus, la dynamique et l’attractivité de Nice pour les évènements d’entreprise correspondent parfaitement à l’offre de services de Lulu évènements. Cette expansion nous permet de mieux servir nos clients existants tout en en attirant de nouveaux. » Lulu évènements a été fondée en 2003 par sa présidente Mirella Di Blasio. L’entreprise emploie 13 personnes à Montréal. Le bureau niçois de la firme francophone est situé à 2,5 km de la promenade des Anglais.