Le potentiel solaire n’est pas encore très exploité au Québec. Une petite entreprise fait le pari que les rayons du soleil peuvent être utiles partout, même dans le secteur du transport.

L’idée

C’est le projet de fin d’études de Samy Benhamza qui est à la base de CapSolar, qui conçoit des panneaux solaires destinés à différents véhicules, camions, bateaux ou voitures. « Je savais déjà que j’en ferais une entreprise », dit celui qui a étudié en génie mécanique à l’Université Concordia et qui est le fils de parents entrepreneurs. La pandémie lui a en quelque sorte facilité la tâche. Il a eu beaucoup de temps pour travailler à son projet chez lui, oui, dans le garage !

PHOTO FOURNIE PAR CAPSOLAR

Samy Benhamza, fondateur et PDG de CapSolar

Le produit

CapSolar fabrique des panneaux solaires qui s’installent sur les véhicules. « Pour tous les types de véhicules, précise son fondateur, à part peut-être les avions. » Installés sur le toit d’une cabine de camion, les panneaux solaires fournissent l’énergie nécessaire aux systèmes auxiliaires du véhicule (frigo, télé) qui seraient autrement alimentés au diesel. Les petits véhicules utilitaires électriques, une fois munis de panneaux solaires, peuvent accroître leur autonomie de 15 %, explique Samy Benhamza.

CapSolar a commencé par acheter des panneaux solaires pour les adapter aux véhicules, avant de réaliser qu’il était plus avantageux de les fabriquer elle-même, dans une usine d’Ahuntsic-Cartierville qui a été inaugurée le mois dernier. L’installation vient avec une application qui permet la gestion optimale de l’énergie.

Les projets pilotes menés par CapSolar, notamment avec les véhicules utilitaires du parc Jean-Drapeau, ont été concluants. Ses panneaux solaires seront aussi mis à l’essai à Central Park, à New York.

L’objectif de l’entrepreneur est d’intégrer l’énergie solaire partout où c’est possible dans le secteur du transport. Depuis ses débuts, l’entreprise fait du sur-mesure, mais l’intention est d’évoluer vers une certaine standardisation de ses produits.

Le transport urbain, notamment les voitures hybrides, est dans la ligne de mire de CapSolar, qui suscite déjà la curiosité de constructeurs comme Mercedes-Benz et Hyundai. « Le marché est tellement énorme qu’on peut se faire une place », dit-il.

L’avenir

En un an, l’effectif de CapSolar est passé de 3 à 11 personnes. « Au cours de la dernière année, les choses ont évolué très vite », dit celui qui est actuellement le seul actionnaire de l’entreprise. Les premiers revenus arrivent, et la question du financement de la suite des choses est maintenant sur la table. Samy Benhamza constate que malgré tout ce qu’on dit sur l’abondance du capital de risque au Québec, il n’est pas facile d’intéresser des investisseurs quand on est à la fois un fabricant de matériel et de logiciels. « Ça fait un peu peur. » Il croit qu’il lui faudra trouver ce dont il a besoin à l’extérieur du Québec. « Je suis ouvert à tout », dit-il.

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