Énergir s’associe à la jeune entreprise québécoise Exterra Solutions Carbone pour développer des solutions d’avenir pour la décarbonation de l’économie.

Pour Énergir, l’entente de collaboration conclue avec Exterra est une des avenues explorées pour diversifier ses activités, explique Jean-François Jaimes, directeur du développement, énergie renouvelable, du distributeur gazier.

« On s’intéresse à toutes sortes de solutions et on croit à nos jeunes pousses québécoises qui sont super innovantes, a-t-il dit lors d’un entretien avec La Presse. On voulait travailler avec elles. »

Exterra a entrepris de recycler le CO2 en l’utilisant pour transformer les résidus miniers en produits utiles à d’autres usages. À partir des montagnes de résidus générés par l’ancienne industrie de l’amiante, à Thetford Mines et Val-des-Sources, la petite entreprise produit un carbonate, soit une roche inerte qui peut être utilisée comme matériau de remblayage, ou encore une silice amorphe et un précipité de nickel-cobalt utilisé dans la chaîne de production des batteries.

Un partenariat précieux

Pour Exterra, le partenariat avec Énergir sera précieux, selon Olivier Dufresne, président-directeur général et cofondateur de la petite entreprise. Il contribuera au développement de l’écosystème du captage et de la séquestration de carbone au Québec.

« On a besoin que les émetteurs de CO2 soient à l’écoute et qu’ils sachent que des solutions existent au Québec, dit-il. Ça va nous ouvrir les portes pour accéder à ces industriels-là et à mettre en place des projets. »

La petite entreprise développe son procédé depuis deux ans et l’expérimente dans une usine pilote à Val-des-Sources, d’une capacité de 300 tonnes par année. Son projet est d’augmenter cette capacité à 3000 tonnes l’année prochaine.

Éventuellement, les clients industriels d’Énergir pourraient recourir à la technologie d’Exterra et utiliser le captage et la séquestration du carbone pour décarboner leurs procédés, illustre Jean-François Jaimes.

Ce n’est pas demain, admet-il. « Ça va prendre de la patience, de l’énergie et du temps. C’est une première étape. On n’annonce pas qu’on construit une usine, mais qu’on va explorer des solutions ensemble. »

Le Biotero gagne du terrain

PHOTO FOURNIE PAR BIOTERO

Conçues par l’entreprise, les nouvelles unités de service multifonctionnelles de Biotero combinent un camion-benne pour le terreau et un convoyeur à courroie pour charger aisément les appareils d’épandage, eux-mêmes transportés dans une plateforme à ridelles accrochée en porte-à-faux à l’arrière du véhicule.

Biotero se répand comme de la bonne herbe. L’entreprise québécoise spécialisée dans le terreautage et l’ensemencement 100 % biologique a annoncé qu’elle couvrirait de ses bienfaits cinq nouveaux marchés dans la province. Après Québec, où le siège social est établi, des franchises sont désormais en service à Mirabel, à Belœil, à Saint-Jérôme, à Victoriaville et au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Pour soutenir cette luxuriante croissance, l’entreprise lance sur les routes – et les terrains – ses nouvelles unités de service multifonctionnelles BTX-160. Conçues à l’interne, elles combinent un camion-benne pour le terreau et un convoyeur à courroie pour charger aisément ses appareils d’épandage, eux-mêmes transportés dans une plateforme à ridelles accrochée en porte-à-faux à l’arrière du véhicule. Cette innovation est le résultat d’un investissement de plus d’un demi-million de dollars. « Nos procédés et notre machinerie innovante permettent de créer un grand volume de production et de l’appliquer sur de petites et grandes surfaces de pelouse à un prix accessible pour tous les propriétaires de terrain », a fait valoir par communiqué le président de Biotero, Philippe Goulet. L’idée d’une solution écoresponsable et efficace pour le terreautage et l’ensemencement avait germé dans son esprit alors qu’il était propriétaire d’une importante entreprise de paysagement et d’entretien extérieur à Lac-Beauport.

Globocam prend le chemin de l’Ontario

Globocam – il s’agit de camions, et non de caméras de surveillance globulaires – va pour la première fois poser le pneu hors Québec. Le plus grand réseau de concessionnaires de camions lourds de la province vient d’annoncer l’ouverture d’une succursale à Cornwall, en Ontario, tout juste de l’autre côté de la frontière. L’entreprise familiale devient ainsi le distributeur exclusif des camions Freightliner et Western Star dans cette région, stratégiquement située sur l’axe de l’autoroute 401. Fondée dans l’arrondissement de Saint-Laurent, à Montréal, en 1994, Globocam emploie désormais plus de 550  employés à travers le Québec et l’Ontario. Dirigée depuis janvier 2023 par Maxime Boyer, fils du fondateur, l’entreprise a connu une expansion rapide au cours des dernières années, avec sept nouveaux points de service depuis 2016, dont des acquisitions en Beauce en 2021, à Sherbrooke en 2022 et à Trois-Rivières en 2023. Elle nourrit l’ambitieux objectif de livrer 2500 camions par année d’ici 2025.

Lemieux Assurances cueille les contrats agricoles de Beneva

« Du jamais-vu au Québec », assure l’assureur. La firme de courtage indépendante Lemieux Assurances a fait l’acquisition du portefeuille d’assurances agricoles de Beneva. Elle serait ainsi la première entreprise de courtage entièrement indépendante au Québec à acheter le portefeuille d’une compagnie d’assurance, indique l’entreprise. Le cabinet célèbre ainsi son 35anniversaire en récoltant tous les contrats de Beneva dans le milieu agricole – bâtiments, équipements, animaux. C’est Beneva qui a contacté son président François Lemieux à l’automne 2023, a indiqué Lemieux Assurances par courriel. Née en 2020 du regroupement de La Capitale et de SSQ Assurance, Beneva n’était plus intéressée à poursuivre la distribution directe de ce type de contrat. Fondée en 1989 par son président François Lemieux, Lemieux Assurances détient 11 bureaux au Québec et compte 115 employés. Le cabinet représente 67 grossistes et compagnies d’assurance.

LE CHIFFRE

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Une quinzaine de jeunes professionnels pourront faire leurs premiers pas entrepreneuriaux au sein de l’entreprise qui les engage grâce au programme Intraprenez ! que lance le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ). Leurs projets de transformation numérique ou de création de filiales bénéficieront d’un accompagnement professionnel d’une valeur de près de 25 000 $.