CDPQ Infra étudie présentement une « solution logicielle » pour réduire le bruit provenant de l’intérieur de ses wagons dans le Réseau express métropolitain (REM). Le « sifflement » que certains usagers ont dénoncé dans les derniers jours devrait être corrigé entièrement d’ici quelques semaines.

« Nous sommes en train d’examiner la situation et travaillons activement à résoudre ce problème le plus rapidement possible », avait indiqué plus tôt cette semaine le propriétaire du train léger, en réponse à des questions des citoyens sur les réseaux sociaux.

Dans les derniers jours, certains usagers avaient en effet souligné le fait que le train fait un bruit « vraiment aigu » à certaines occasions, surtout lors de l’heure de pointe en soirée.

Jointe par La Presse, la filiale de la Caisse de dépôt précise que le bruit provient en réalité « du système de ventilation des trains ». Le son strident ne se fait toutefois pas sentir dans chaque train.

Néanmoins, « l’opérateur du REM travaille à implanter une solution logicielle dans chaque train pour corriger la situation », affirme le porte-parole de CDPQ Infra, Marc-André Tremblay. Autrement dit, le problème n’est pas au niveau d’une pièce du train, mais bien d’un équipement informatique. « Quelques semaines seront nécessaires avant que ce soit corrigé dans l’ensemble des trains », précise M. Tremblay.

L’enjeu du son environnant fait couler beaucoup d’encre depuis déjà quelques semaines. Au début juillet, l’organisation avait également reconnu que le REM fait aussi trop de bruit à l’extérieur, surtout dans les quartiers Griffintown, Pointe-Saint-Charles et L’Île-des-Sœurs. CDPQ Infra avait alors promis des correctifs pour réduire le niveau de décibels qui s’avère plus élevé que prévu à certains endroits.

Lisez Des correctifs pour réduire le bruit « dérangeant » du REM

Parmi les mesures envisagées, le PDG Jean-Marc Arbaud avait alors évoqué l’ajout de murs antibruit, l’installation de pièces le long de la voie ferrée pour absorber les vibrations et des travaux de meulage sur les rails afin de les rendre plus lisses.

Un lien Sherbrooke-REM ?

À Sherbrooke, par ailleurs, des discussions sont en cours pour doter la région de l’Estrie d’un lien par autobus vers l’antenne du REM de la Rive-Sud.

« On aimerait que ça se fasse dans la prochaine année. On ne parle pas de millions d’investissements de notre côté. La stratégie, ça serait que les autobus déplacent les gens de Sherbrooke, mais aussi des villes comme Bromont ou Magog vers le REM, soit avec une voie réservée ou un accotement pour rendre ça plus attractif », souligne le président de la Société de transport de Sherbrooke, Marc Denault.

Son groupe a déjà eu des discussions avec Transdev, une multinationale française spécialisée en mobilité qui possède notamment Limocar, une flotte d’autobus faisant déjà la liaison entre Sherbrooke et Montréal.

Chez Transdev, le vice-président pour le Québec et les Maritimes, Émile Cadieux, soutient qu’un projet est en attente d’une approbation à la Commission du transport du Québec (CTQ). « C’est plus une question de semaines que de mois. On vise à faire un lancement d’ici la fin de l’année », avance-t-il.

La liaison aurait alors trois départs de Sherbrooke vers le REM, en passant par Magog, Bromont et Granby, puis trois autres départs dans l’autre sens, pour un total de six trajets par jour, en semaine. Le week-end, les trajets de Sherbrooke vers le DIX-30 déjà offerts par Transdev se poursuivront.

Pour Marc Denault, le potentiel est immense. « Le campus universitaire est un générateur de déplacements importants, surtout avec l’antenne à Longueuil. On a aussi un pôle de recherche quantique qui génère beaucoup de déplacements. L’entreprise Aéro-Navettes opère déjà une trentaine de voyages par jour aller-retour vers Montréal. Le potentiel est là très clairement », soutient celui qui est aussi conseiller municipal.

À plus long terme, dit-il, lorsque l’antenne du REM sera livrée avec l’aéroport Montréal-Trudeau en 2027, une liaison permettrait aux gens de l’Estrie de délaisser l’auto pour partir en voyage. « À partir du moment où ça va être bien rodé, le REM va forcément chercher à optimiser le nombre de passagers. Et je pense qu’on fait partie de la solution », conclut M. Denault, pour qui la connexion de l’Estrie au REM est « incontournable » pour la suite.

Avec Tommy Chouinard, La Presse