
Bémol sur la proportionnelle
Aussi bien vous le dire tout de suite : ma tête n’est pas faite sur notre système de scrutin. Je pense spontanément à cette phrase : deux choses peuvent être vraies.
Aussi bien vous le dire tout de suite : ma tête n’est pas faite sur notre système de scrutin. Je pense spontanément à cette phrase : deux choses peuvent être vraies.
Il était absolument renversant d’entendre, lundi, la nouvelle députée libérale de La Pinière dire avec fougue, comme sa cheffe, que le Parti libéral du Québec (PLQ) était un parti inclusif, le parti de tous les Québécois, etc., etc., etc. C’est un raisonnement complètement déconnecté de la réalité.
N’allez pas vous battre dans les autobus, ça ne vaut pas la peine. Peu importe l’intensité des escarmouches, François Legault ne changera pas d’idée1. La réforme du mode de scrutin, à ses yeux, c’est fini.
Pour les quatre partis de l’opposition, c’est un lendemain d’élections qui ressemble à un lendemain de brosse. Mal de tête et rien à célébrer.
La campagne de la Coalition avenir Québec (CAQ) n’était finalement pas aussi mauvaise qu’on le prétend. Sinon, elle n’aurait pas récolté 41 % des voix, encore plus que les 37 % de 2018.
Après une campagne électorale acrimonieuse, François Legault a promis d’être « le premier ministre de tous les Québécois ». C’est aussi ce qu’il avait promis lorsqu’il a été élu en 2018. Il avait alors parlé de « l’esprit de rassemblement » dans lequel il avait l’intention de gouverner « pour tous les Québécois ».
On avait annoncé l’élection de la dernière chance pour le Parti québécois. Déjà, on préparait son oraison funèbre. Mais les électeurs n’étaient pas prêts à enterrer la formation souverainiste.
La distorsion fait partie de notre système électoral. Mais elle n’a sans doute jamais été aussi énorme. Et ça devrait nous inquiéter.
Pour bien des gens, une soirée électorale, c’est un beau moment de télé, une soirée à la fois intéressante et divertissante. Pour un candidat, c’est autre chose.
L’autocar caquiste continue son chemin vers le pouvoir, mais en heurtant assez de gros cailloux pour étourdir les passagers et ceux qui essaient de suivre sa trajectoire hésitante.
(Sherbrooke) Devant la salle pleine de l’amphithéâtre du cégep de Sherbrooke, la députée caquiste n’a pas fait semblant.
C’était un dimanche de novembre 2016. J’étais parmi un groupe de journalistes entassés à l’arrière d’un petit café du boulevard Saint-Laurent, à Montréal. Paul St-Pierre Plamondon nous avait convoqués pour nous dire qu’il avait reçu une mission, et non la moindre : relancer le Parti québécois.
« Il faut avoir les moyens de notre ambition », a répété Gabriel Nadeau-Dubois durant la longue interview éditoriale avec La Presse.
Imaginons un ministre de l’Éducation qui ne connaît pas la différence entre une école primaire et secondaire. Un ministre des Transports confondant un aéroport et une autoroute.
Quoi que l’on pense de la déroute du Parti libéral du Québec, on doit reconnaître que le parcours de Dominique Anglade en est un d’exception.