Depuis sa création, en 1994 à Montréal, Renaissance n’a jamais dévié de sa mission première ; faciliter l’insertion socioprofessionnelle de personnes éprouvant de la difficulté à intégrer le marché du travail, tout en suscitant l’engagement de chacun à poser des gestes pour préserver l’environnement.

Au cours des cinq dernières années, notre influence en tant qu’acteur majeur dans le domaine de la protection de l’environnement s’est progressivement affirmée et consolidée. Nous avons observé une évolution positive dans la perception du public et de nos instances à notre égard. Nous sommes passés d’un organisme cute à un acteur essentiel.

L’an dernier, grâce à nos 1 718 200 généreux donateurs et 1350 employés, nous avons détourné plus de 27 000 tonnes d’articles usagés des sites d’enfouissement et permis à 1265 personnes d’intégrer le marché du travail ou une formation grâce à nos différents programmes d’employabilité.

Je dirais même que le contexte économique, qui fragilise présentement la société québécoise, a parallèlement solidifié les bases de Renaissance.

Malgré notre fidèle clientèle, peu de gens osaient afficher leurs couleurs face à notre organisation. Il n’était pas rare de voir un consommateur retourner son sac d’achats à l’envers… afin que personne ne le voie avec notre logo. Comme s’il craignait de s’exposer au grand jour. « Et si quelqu’un pensait que je n’avais pas d’argent, que j’avais de la difficulté à arriver ? »

Des achats bons pour l’environnement

Heureusement, notre société a évolué. Elle a commencé à réaliser que de consommer autrement peut non seulement permettre d’économiser, mais aussi de contribuer à la préservation de l’environnement. Acheter bio, c’est ce que tout le monde souhaiterait faire, mais rendu à la caisse, c’est une autre réalité. Lorsque Renaissance parvient à proposer aux consommateurs des produits dont ils ont besoin tout en respectant leur budget, nous devenons alors indispensables. Nous nous positionnons comme un acteur clé capable de soutenir l’économie sociale tout en prenant des mesures concrètes pour protéger notre planète.

Pendant trop longtemps nous avons associé ce qui est usagé à la pauvreté, aujourd’hui ce n’est plus le cas.

On accueille des consommateurs qui proviennent de toutes les couches de la société, autant le jeune étudiant que le professionnel soucieux de faire une différence. Nous avons travaillé fort à démocratiser le magasinage et à faire de Renaissance un lieu d’inclusion.

Quant au futur de notre organisme, je souhaite le voir s’implanter de plus en plus comme étant un exemple d’économie circulaire. En nous alliant avec d’autres organismes et partenaires, nous pourrons aider davantage de communautés, et ce à travers tout le Québec. Et pourquoi ne pas espérer que l’usagé devienne un achat de premier plan ? La Terre nous demande un coup de main, continuons collectivement à mieux et moins consommer.

Qu’en pensez-vous ? Participez au dialogue