Je vois passer sur les médias sociaux depuis vendredi dernier les messages des étudiants du Barreau du Québec qui partagent leurs résultats aux examens. Certains ont réussi (bravo !), mais d’autres ont le cœur gros d’avoir échoué et je m’adresse tout particulièrement à eux. À ceux et celles qui se sentent brisés : COURAGE et PERSÉVÉRANCE.

Je rejoins les propos d’une consœur laissés sur une de ces publications : « Ces résultats ne définissent en rien la personne que vous êtes, ni la carrière qui vous attend. Cela indique seulement qu’un détour est parfois sur la route et qu’il n’y a pas qu’un seul chemin pour se rendre à destination. »

Mon histoire

Je n’ai jamais été une première de classe au baccalauréat. J’ai toujours fait de mon mieux, mais j’ai eu une petite bête noire toutes les sessions. En gros, j’ai échoué à un cours toutes les sessions. Ben oui. La moyenne de l’année étant retenue pour déterminer la réussite, on peut voir ces écueils sur mes relevés de notes (on exclut donc la fameuse « course au stage »).

Mes examens du Barreau n’ont pas fait exception à mon parcours difficile. J’ai échoué à un examen. Et j’ai échoué à la reprise.

À l’époque, j’ai pleuré ma vie en me disant que j’étais poche, que jamais je n’aurais une belle carrière et que je ferais aussi bien de me réorienter. Puis j’ai retroussé mes manches et j’ai défini mon parcours.

J’ai travaillé comme agente de bord. J’ai voyagé. J’ai parfait mon anglais. J’ai rencontré des personnes extraordinaires qui font toujours partie de ma vie. Je me suis donné du temps.

Je me suis inscrite à la maîtrise. J’ai terminé mon programme en deux ans avec une moyenne de 3,8 et obtenu une bourse pour mon essai dirigé par le professeur Robert P. Kouri.

J’ai reçu mon diplôme à la collation des grades de l’Université de Sherbrooke (journée mémorable !)… le même mois que mon assermentation au Barreau du Québec parce que OUI j’ai refait mon examen et OUI j’ai passé.

De grandes aspirations

En entrevue pour mon stage, une associée dans un bureau a regardé mon relevé de notes, m’a regardée droit dans les yeux et m’a demandé : « Pourquoi vous ne restez pas agent de bord ? » Je l’ai regardée droit dans les yeux, je lui ai répondu qu’un jour je serais moi aussi associée dans un bureau d’avocats et je suis partie. Dans les faits, j’avais de plus grandes aspirations encore.

Mon parcours a été différent, mais j’en suis très fière. J’ai eu des collègues et des mentors extraordinaires que je remercie pour leur confiance et leurs précieux conseils, des parents qui ont toujours cru en moi, des amis qui m’ont encouragée à garder le cap, et un conjoint que j’admire, qui m’inspire et qui me le rend de façon remarquable.

J’ai travaillé en cabinet. J’ai travaillé en contentieux. Et aujourd’hui, je suis exactement là où je souhaite être : je dirige Resolys, ma boîte de consultation en amélioration de climat de travail. J’adore ce que je fais et l’impact de mon expertise. Je combine mon bagage d’avocate, mon expérience en entreprise et ma passion pour les relations humaines.

Alors, à tous ceux et celles qui pleurent leur vie depuis vendredi : tout est possible.

Définissez votre propre parcours.

Gardez la tête haute et continuez d’y croire.

Qu'en pensez-vous? Exprimez votre opinion