Un groupe d’amis qui séjournent dans une cabane dans le bois n’ont pas le choix de jouer à un jeu mortel. S’ils ne trouvent pas les bonnes réponses dans le temps requis, une personne risque de perdre la vie…

Les personnes noires sont souvent les premières à mourir dans les films d’horreur. Une théorie qui a notamment été énoncée au début de Scream 2 et qui a été vérifiée dans quelques classiques du genre, de Shining aux Gremlins.

C’est notamment à ce cliché que s’attaque cette comédie d’épouvante qui s’inscrit dans l’ère post-Get Out. Nos sept amis – tous afro-américains – participent à un jeu de style Jumanji et ils doivent répondre correctement à des questions, dont une qui demande de sacrifier la personne la plus noire du lot...

Ce concept extrêmement prometteur ne tient malheureusement pas la route dans la durée tant le scénario semble incapable de l’exploiter correctement. Cela n’aide pas que les situations soient rarement amusantes et que l’humour verse dans la répétition. Il y a même une scène de vomi, comme à l’époque de Scary Movie.

Ce n’est guère mieux sur le plan horrifique. Les séquences inopérantes sont construites grossièrement, toujours appuyées par la musique, pour rappeler qu’on se retrouve devant une satire. Le long métrage se moque des slashers – particulièrement de Friday the 13th et de ses dérivés – avec un méchant masqué à l’arbalète. Sauf qu’il le fait en versant dans la facilité, sans prendre le moindre risque.

Cela s’explique sans doute avec la présence derrière la caméra de Tim Story, un cinéaste expérimenté (on lui doit notamment le récent Tom & Jerry et les diptyques sur Ride Along et Fantastic Four) qui n’a jamais doté ses projets d’une réelle personnalité. On est loin de Jordan Peele ou de Nia DaCosta (Candyman).

Au moins, il y a les comédiens complices qui s’amusent dans des rôles verbomoteurs et volontairement stéréotypés. Un groupe souvent disjoncté qui rappelle justement qu’il faut rester uni si l’on veut demeurer vivant dans ce type de récit.

Une idée brillante ne fait pas un film et The Blackening l’apprend à ses dépens. L’effort aurait sans doute donné un excellent court métrage dans les anthologies Tales from the Hood. Sauf que dans le format long, on ne retiendra que quelques moments métas assez réjouissants pour mieux oublier tout le reste.

En salle

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The Blackening

Comédie d’épouvante

The Blackening

Tim Story

Grace Byers, Jermaine Fowler, Melvin Gregg

1 h 36

5/10