Il y a la transition électrique, bien sûr, mais l’industrie de l’automobile a également bien d’autres défis à relever. Les effets de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, pour ne nommer que ceux-là, ont entraîné une pénurie de semi-conducteurs et une hausse des prix des matières premières. Et maintenant l’inflation qui s’en mêle.

L’état actuel du marché automobile est bouleversé : des carnets de commandes gonflés à bloc, des véhicules neufs qui se font attendre, des hausses tarifaires importantes de prix pour les véhicules d’occasion. Dans ce contexte plutôt pessimiste, des consommateurs choisissent de conserver leur véhicule (ou de l’acheter en fin de bail). Et ils ne sont pas les seuls. Selon l’Institut de la statistique du Québec, le vieillissement du parc automobile s’accélère. Par exemple, avant la pandémie, on recensait 1 251 379 automobiles et camions légers âgés de plus de 11 ans dans la Belle Province ; 24 mois plus tard, ce nombre augmentait d’un peu plus de 200 000. Il faut prévoir un peu d’entretien.

On ne le répétera jamais assez, un dossier d’entretien bien tenu permet non seulement de prolonger la vie utile d’un véhicule, mais le rendra aussi – le cas échéant – plus intéressant au moment de la revente.

Vaut mieux prévenir que guérir

En dépit des progrès accomplis par l’industrie de l’automobile pour prolonger la vie de certains composants (les bougies, par exemple), l’entretien périodique demeure une nécessité et n’appelle aucune contestation. Et pourtant, si. Des consommateurs ont négligé de suivre les recommandations les plus élémentaires du constructeur. Des exemples ? En voici deux qui feront l’affaire : le non-respect de l’indice d’octane recommandé dans le cas d’un moteur à combustion interne ou cette fausse impression qu’un véhicule électrique ne nécessite aucun entretien. Et, dans le contexte économique actuel, on ne peut que présumer du reste : un entretien « à la va-comme-je-te-pousse ».

Malgré son tirage important, le manuel du propriétaire est encore aujourd’hui un ouvrage trop peu consulté. Pourtant, il contient toutes les informations pertinentes (y compris dans le secteur esthétique) pour maintenir votre véhicule au sommet de sa forme.

Et comme l’administration des garanties relève de la responsabilité du constructeur, c’est à lui que revient le « privilège » d’établir les règles du jeu.

À faire soi-même

L’entretien préconisé par le constructeur prime en tout temps sur celui du concessionnaire ou de l’atelier indépendant. Ces derniers proposent parfois des vérifications que vous pourriez normalement exécuter vous-même : vérification de la pression et de l’usure des pneus, remplacement des essuie-glaces, ajout d’huile-moteur et bien d’autres choses encore.

Petites sorties

Si vous parcourez plus de 18 000 km par année, le respect des intervalles d’entretien se doit d’être respecté. En revanche, si vous roulez très peu, la question se pose.

Imaginons que l’on vous recommande une inspection tous les trois mois ou 6000 km. Mais au cours de cette même période, vous ne parcourez que 1500 km. Alors la tentation serait grande, vu les coûts rattachés à ces inspections, d’en sauter quelques-unes. Bien que l’on reconnaisse que le kilométrage détermine l’usure réelle, il n’en demeure pas moins que certains composants sont directement affectés par le temps, les conditions météo, voire l’état de la chaussée. D’où l’importance de se conformer aux directives inscrites dans le carnet d’entretien. Dans le cas contraire, certains des voyants lumineux au tableau de bord veilleront à vous rappeler à vos responsabilités. L’ordinateur relié à ces voyants établit la fréquence des entretiens en calculant le nombre de tours/minute du moteur, le nombre de fois que le véhicule a été démarré, etc. Mais il ne tient compte d’aucune mesure du temps écoulé entre les inspections.

Les bonnes adresses

Dès l’échéance de la garantie atteinte, plusieurs automobilistes quittent le réseau de concessionnaires au profit des ateliers indépendants ou de grandes surfaces. La plupart sont en mesure d’effectuer les mêmes inspections, les mêmes entretiens de routine. Mais avant d’avoir recours à ces établissements, il faut s’assurer au préalable que chacune des vérifications sera exécutée en conformité avec les recommandations du constructeur à l’aide d’un équipement approprié.