La technologie hybride accompagne en douceur l’automobiliste vers l’âge du tout-électrique.

Alfa Romeo Tonale et Dodge Hornet

Présenté dans sa forme conceptuelle au Salon de Genève 2019, l’Alfa Romeo Tonale (prononcez Tonalé, comme les Italiens) fait son entrée sur le marché canadien ce printemps. Au Canada cet utilitaire italien proposera les mêmes choix mécaniques que la Hornet (une à essence, l’autre hybride). Une bonne idée dans la mesure où la fée électrique lui assure plus de tonus à l’accélération et de plus grandes économies à la pompe.

N’ajustez pas votre appareil, oui, le Dodge Hornet a de nombreuses similarités avec l’Alfa Romeo. Ils partagent la même chaîne d’assemblage en Italie. Ici s’arrêtent les ressemblances. Dodge a veillé à adapter le Hornet aux goûts et aux désirs de sa clientèle, mais aussi au positionnement de ce véhicule sur le marché. Contrairement au Tonale, le Hornet propose le choix entre une mécanique à essence (2 L) et une autre hybride. Cette dernière, de l’aveu même des représentants de la marque, sera de loin la plus prisée des consommateurs, surtout au Québec où elle sera admissible aux remises des gouvernements (provincial et fédéral).

Un hybride chez Mazda

Mazda soulève également son capot à une motorisation hybride cette saison. Le CX-90, un utilitaire comptant trois rangées de sièges, en est le premier bénéficiaire. Au moteur quatre cylindres de 2,5 L se jumelle une unité de puissance électrique. Cette dernière s’alimente auprès d’une batterie d’une capacité brute de 17,8 kWh capable de lui assurer une autonomie de quelque 42 km, ce qui devrait permettre une consommation moyenne inférieure à 9 L/100. Un propulseur que Mazda associe à une boîte automatique dépourvue d’un convertisseur de couple. Comptant huit rapports, cette transmission a entièrement été conçue par Mazda.

PHOTO FOURNIE PAR MAZDA

Mazda CX-90 hybride

Deux autres mécaniques (un six-cylindres en ligne de 3 L) seront également proposées. L’une produit 280 ch, l’autre 340. Toutes deux sont dotées d’une hybridation légère. En effet, un petit moteur électrique alimenté ici par une batterie de 48 V permet de lisser les montées en régime et contribuera à contenir la quantité de carburant consommée. Ce moteurs se recharge lors des phases de freinage ou de ralentissement pour restituer l’énergie stockée à un alternodémarreur pendant les accélérations. En outre, cette technologie permet de réduire les émissions de CO2.

L’autre originalité de ce modèle réside dans son architecture. Bien que celle-ci, au Canada à tout le moins, bénéficiera d’un mode d’entraînement à quatre roues motrices, cette plateforme a initialement été conçue pour entraîner les roues arrière (propulsion). Elle a aussi la particularité d’installer la mécanique en position longitudinale dans le but d’obtenir une répartition idéale des masses et de contenir les mouvements de caisse. Tous les ingrédients nécessaires pour préserver le culte – hélas en voie de disparition – de la conduite automobile.

Toyota Prius remodelée

La mère de toutes les hybrides, la Prius de Toyota, fait peau neuve cette année. L’ordre fut donné aux stylistes de l’habiller cette fois d’une carrosserie aux formes plus consensuelles afin d’élargir son public. Au-delà des lignes extérieures, on retiendra surtout que la déclinaison Prime (hybride rechargeable) bénéficie désormais d’une autonomie électrique de 70 km. Cela représente une augmentation de 75 % par rapport à la mouture précédente.

PHOTO FOURNIE PAR TOYOTA

Toyota Prius

La Prius Prime amalgame un moteur quatre cylindres à essence (2 L) à son dispositif hybride de cinquième génération. Ce dernier s’alimente auprès d’une batterie de 13,6 kWh. Cette motorisation bicéphale produit plus de puissance, plus de couple. Cela se traduit par une accélération plus vive puisque cette Toyota atteint désormais les 100 km/h en 6,8 s. Un gain de quelque 3 s par rapport au modèle de la génération précédente.

Comme promis il y a un peu plus d’un an, Toyota ajoute une déclinaison hybride classique (lire qu’elle se recharge d’elle-même) au Corolla Cross. Cette dernière consomme 5,6 L/100 km, selon les essais menés par Ressources Naturelles Canada (RNCan). À des fins de comparaison, rappelons que la version à essence de ce modèle affiche une consommation moyenne de 7,3 L/100 km. Tout comme la Prius Prime, le Corolla Cross annexe son moteur essence à un propulseur hybride de 5e génération. La batterie, à la fois plus compacte et plus légère, se trouve sous les assises arrière pour ne pas entraver le volume du coffre.

L’expertise acquise par Toyota dans le domaine de la technologie hybride ne bénéficie pas qu’à lui seul. Il la partage également avec d’autres constructeurs. Aujourd’hui, Subaru et plus récemment Mazda bénéficient des transferts technologiques de Toyota. Celui-ci a déjà rendu libres de droits quelque 24 000 brevets (excluant toutefois les batteries) avec, à la clé, une proposition (payante) d’assistance technologique.

BMW XM

Même si elle s’est engagée à électrifier sa gamme, la Bavarian Motor Werk (BMW) ne renonce pas pour autant aux moteurs à combustion interne. La XM en apporte la preuve en jumelant le V8 de 4,4 L turbocompressé à une unité de puissance électrique dont la puissance combinée totalise 644 ch et 590 lb-pi de couple dans sa déclinaison standard.

Une version plus puissante appelée Label Red en promet encore bien davantage (748 ch et 738 lb-pi de couple) à l’automne. Ce modèle conçu par M, la filiale sportive du groupe, se démarque en adoptant non seulement les dernières avancées technologiques du groupe, mais aussi toutes les connaissances acquises en un demi-siècle de compétition.