Depuis janvier, Sables Olimag travaille à la caractérisation géotechnique et environnementale de l’ancien site minier Frontenac, situé à East Broughton, dans Chaudière-Appalaches. Cette étude visant à mieux comprendre les répercussions des résidus miniers amiantés dans l’environnement et leur gestion servira à la conception de scénarios de restauration du site.

Au Québec, la dernière mine d’amiante a été fermée en 2011. Un peu plus de 10 ans plus tard, le gouvernement du Québec publiait le Plan d’action 2022-2025 – Amiante et résidus miniers amiantés du Québec : vers la transformation d’un passif en actif durable. Son objectif ? Accroître les recherches sur l’impact des résidus miniers amiantés sur les écosystèmes et sur la santé publique, en plus d’acquérir un savoir-faire en matière de valorisation de résidus amiantés. C’est de ce plan d’action que découle le projet de caractérisation de l’ancien site minier Frontenac, une première au Québec.

Encadrés par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF), les travaux effectués par Sables Olimag – qui bénéficient d’une aide financière maximale de 6 millions – devraient se terminer en mars 2025. « L’aide financière vient nous aider en ce qui concerne nos connaissances de ce type de site et la gestion responsable de ceux-ci », dit Benoit Piuze, directeur général de l’entreprise de Thetford Mines.

Un projet en trois phases

La phase 1 de la caractérisation du site a été achevée en avril. Il s’agissait de détecter les signes de contamination environnementale en examinant l’historique du site, en faisant des inspections et en menant des entretiens avec les parties concernées.

La phase 2 implique l’échantillonnage des sols, des résidus, des eaux et autres matériaux afin de déterminer les types de polluants et les secteurs contaminés.

La phase 3 est l’échantillonnage des secteurs contaminés identifiés lors de la phase 2, afin de délimiter plus précisément l’étendue des contaminations en surface et en profondeur. Une étude de caractérisation du milieu naturel est aussi effectuée afin d’obtenir de l’information sur les impacts du site minier sur le milieu naturel environnant.

À la suite de tous ces travaux, un rapport de caractérisation devrait être déposé en mars 2025 et accessible au public grâce à la Loi sur l’accès à l’information.

Ce projet est très important pour notre entreprise et nous sommes convaincus qu’il l’est pour l’industrie naissante de la valorisation des résidus miniers et la restauration des sites miniers environnants. C’est un projet qui s’inscrit dans nos valeurs de responsabilité citoyenne et d’écoresponsabilité.

Benoit Piuze, directeur général de l’entreprise de Thetford Mines

Qu’adviendra-t-il de l’ancien site minier ?

La caractérisation environnementale et géotechnique de l’ancien site minier Frontenac permettra d’identifier la nature, l’étendue et l’intensité des impacts que le site a sur l’environnement et le milieu récepteur. « Ces impacts pourraient être une contamination des sols due aux opérations minières, une contamination des eaux de surface et souterraines ou une instabilité des montagnes de résidus fins », indique le MRNF.

S’il est encore trop tôt pour connaître les différents scénarios de restauration possibles pour cet ancien site minier, le MRNF souligne que « de façon générale, la restauration minière a pour objectif de remettre les sites miniers dans un état satisfaisant, à la suite de l’arrêt des opérations. Elle vise des objectifs relatifs à la santé, la sécurité ainsi que la protection de l’environnement. »