Au début d’avril, Guillaume Côté a été nommé nouveau président-directeur général du Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ). Il entend concentrer ses efforts sur les recherches sur la décarbonation du secteur, la mobilité aérienne de l’avenir et la technologie numérique en aviation.

Derrière son écran, Guillaume Côté a le sourire. Ancien de l’Association des industries aérospatiales du Canada (AIAC), du Consortium aérospatial pour la recherche et l’innovation au Canada (CARIC) et de la société américaine Collins Aerospace, il s’habitue tranquillement à ses nouvelles fonctions.

« C’est un rôle qui colle beaucoup à qui je suis et comment j’opère, et qui correspond à mes expériences passées », se réjouit-il en entrevue, soulignant qu’il reçoit jusqu’à maintenant un « très bel accueil ».

« Ça exige d’être un peu partout à la fois – c’est beaucoup d’avancer mille choses de 1 millimètre pour le moment, plaisante-t-il. Mais j’ai un conseil d’administration qui est fort et engagé. Je sens aussi que le gouvernement valorise vraiment notre mission. »

Encadré par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, le CRIAQ regroupe environ 160 membres. Sa mission est d’accroître la compétitivité de l’industrie aérospatiale en offrant un financement à des PME, des centres de recherche, des universités et des cégeps.

Le CRIAQ jouit d’une réputation enviable, d’une riche histoire et de beaucoup de succès. C’est une organisation en santé qui amène des résultats.

Guillaume Côté, président-directeur général du CRIAQ

Insistant sur la collaboration comme vecteur de succès, le nouveau PDG a tenu à rencontrer individuellement chacun de la quinzaine d’employés du CRIAQ afin de prendre le pouls des tendances, changements et enjeux actuels dans l’écosystème aérospatial québécois. La mesure a été appréciée du personnel.

Priorités, enjeux

Guillaume Côté dit « souscrire entièrement aux priorités stratégiques » définies par la précédente administration. Ainsi, un effort particulier continuera d’être consacré aux recherches sur la décarbonation du secteur aérospatial, la mobilité aérienne de l’avenir et la technologie numérique en aviation.

Bien que le milieu de l’aérospatiale soit en effervescence, M. Côté nomme tout de même deux défis sur lesquels il juge important de se pencher.

« Un grand défi en aérospatiale, c’est le manque à combler pour ce qui est de la relève féminine, quand on regarde la participation des femmes. On a besoin de tout le monde, c’est un milieu passionnant qui nous demande de rêver... On veut vraiment accroître l’accessibilité de l’aérospatiale à différentes strates de la population. »

« Il y a aussi un petit écart ou déficit pour ce qui est de l’automatisation et de l’adoption de la robotique dans le secteur spatial. Est-ce que le CRIAQ pourrait jouer un rôle en appui à nos PME en développement de procédés ? On est très ouverts à la nouveauté, mais en même temps, il faut se demander si c’est faisable. Ça doit correspondre le plus fidèlement possible à ce que nos membres attendent de nous. »

Le CRIAQ tiendra justement son assemblée générale annuelle le 19 juin, ce que son PDG considère comme « une excellente plateforme » pour dresser un bilan des activités, mais également discuter de l’évolution des priorités mises en place.

Qui est Guillaume Côté ?

Expert des écosystèmes d’innovation, il détient un baccalauréat en science politique de l’Université Laval, une maîtrise et un doctorat en études urbaines de l’INRS ainsi qu’un doctorat français en géographie et aménagement.

2016 : Il est nommé vice-président Technologie et innovation pour l’Association des industries de l’aérospatiale du Canada (AIAC).

2018 : Il devient responsable stratégie mondiale chez Collins Aerospace, pour une division d’affaires comptant plus de 10 000 employés.