Aux quatre coins du monde, des mines de lithium émergent pour répondre aux besoins de la transition vers l’automobile électrique. Si l’Australie concentre d’immenses réserves minières, les autres continents ne sont pas en reste, que ce soit en Amérique, en Afrique et en Asie.

Mine Greenbushes (Australie)

L’Australie a fourni la moitié du lithium mondial en 2021, selon le Service géologique des États-Unis (USGS). À elle seule, la mine de Greenbushes a permis de fabriquer une batterie sur cinq cette année-là. L’exploitant, Talison Lithium, a obtenu l’autorisation de doubler la taille de la mine située en Australie-Occidentale. Avec ses réserves de 70 millions de tonnes, la mine Greenbushes se prépare à répondre à l’accroissement de la demande mondiale de lithium, en grande partie pour équiper les automobiles de motorisation électrique. La demande en lithium pourrait être multipliée par 40 d’ici 2040, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Mine Salar d’Atacama (Chili)

PHOTO IVAN ALVARADO, ARCHIVES REUTERS

La mine Salar d’Atacama est située dans le désert du nord du Chili.

Le sous-sol du Chili recèle les plus grandes réserves de lithium de la planète, soit 40 % du stock mondial. Ce pays d’Amérique du Sud possède 9,2 millions de tonnes métriques du métal nécessaire à la fabrication de batteries d’automobiles électriques. Albemarle Corporation a de grandes ambitions pour la mine Salar d’Atacama, dont elle détient les droits d’exploitation jusqu’en 2043. La minière va implanter d’ici 2028 sa technologie d’extraction directe de lithium (DLE), qui vise à préserver les nappes phréatiques dans le désert d’Atacama, une des régions les plus arides au monde. Une usine de dessalement d’eau pourrait être construite pour fournir la mine.

Mine Jiajika (Chine)

La mine Jiajika est le plus important gisement asiatique de spodumène, un minerai dont on tire le lithium. Ce site représente la moitié des réserves de la Chine. Cette mine à ciel ouvert est exploitée dans la province du Sichuan par la firme chinoise Ganzizhou Rongda Lithium. Arrêtée durant cinq ans pour avoir pollué des rivières, la mine a retrouvé son activité en 2019, avec une exploitation prévue pour durer 29 années. La production annuelle atteindrait 1 million de tonnes de spodumène, alors que la consommation chinoise de lithium reste avant tout fournie par l’Australie.

Mine Catamarca (Argentine)

PHOTO FOURNIE PAR LIVENT

Livent est en pleine expansion de sa mine de Catamarca, en Argentine.

L’Argentine exploite relativement peu son sous-sol riche en lithium. Mais les choses sont en train de changer. Le pays pourrait devancer le Chili d’ici 2030, selon un rapport de la Commission chilienne du cuivre (Cochilco). Un des projets prometteurs est mené par la minière américaine Livent, qui s’apprête à fusionner avec Allkem pour former le troisième exploitant de lithium au monde. La firme va investir 1,1 milliard US pour tripler son activité à sa mine de Catamarca, qui devrait passer de 20 000 à 60 000 tonnes d’ici la fin de l’année 2025.