Intersand lancera l’été prochain en Amérique du Nord comme en Europe sa nouvelle litière OdourLock maxCare. Grâce à la technologie Blücare, qui a nécessité 10 ans de recherche et développement avec des vétérinaires et des chimistes, elle détecte les premières traces de sang et de glucose dans l’urine qui peuvent indiquer la présence d’un problème de santé comme le diabète.

« Les granules changent de couleur si vous devez surveiller votre chat de près, ou si vous devez visiter le vétérinaire sans tarder », explique Stéphane Chevigny, président fondateur d’Intersand.

Ce nouveau produit sera fabriqué dans l’usine automatisée qui vient d’être construite à Boucherville pour fournir le marché local et international. « Ses standards sont pratiquement du niveau pharmaceutique, ajoute-t-il. Nous avons dû travailler très fort pour y arriver. C’est le premier produit médicalisé qui sort dans le marché des litières pour chat. Nous avons d’ailleurs plusieurs brevets pour cette technologie. »

La litière dépiste les problèmes de santé avant que les premiers symptômes dans le comportement du chat apparaissent. « Pas moins d’un chat sur trois a des ennuis de santé au cours de sa vie et il a tendance à se cacher lorsqu’il ne se sent pas bien, alors beaucoup de temps peut s’écouler avant qu’on l’amène voir le vétérinaire, explique Stéphane Chevigny. Un dépistage précoce réduit la souffrance du chat et la facture du vétérinaire. »

Une croissance rapide

Dans les trois dernières années, malgré la pandémie, Intersand a connu une croissance fulgurante. Elle a acquis une usine à Saint-Alexis, près de Joliette, et une en Ontario. De plus, Intersand a construit une usine complètement automatisée au Colorado qui a démarré ses activités en 2021.

PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, COLLABORATION SPÉCIALE

Stéphane Chevigny, président fondateur d’Intersand

Cette croissance était prévue dans notre plan stratégique parce que nous voulions nous positionner comme le premier fournisseur dans l’industrie de l’hygiène et de la santé animale.

Stéphane Chevigny, président fondateur d’Intersand

« Pour bien servir nos clients dans une soixantaine de pays, nous avions besoin d’aller chercher une plus grande capacité de production et de nous positionner plus stratégiquement dans certains marchés », ajoute-t-il.

Transformation numérique

Ces nouvelles usines sont déjà intégrées dans l’entreprise, mais actuellement, Intersand réalise une transformation numérique pour que ses différents sites de production se parlent entre eux.

« Nous implantons un nouveau système ERP [enterprise resource planning] et nos processus sont revus pour que nous ayons toujours les bonnes données en main pour bien gérer nos différentes usines, explique le président. Nous sommes donc en phase de consolidation pour être en mesure par la suite de poursuivre notre croissance. »

Intersand réalise environ le tiers de ses ventes aux États-Unis, le tiers en Europe et le dernier tiers est divisé entre le Canada et l’Asie. L’entreprise a plus de 200 employés au Québec et une cinquantaine aux États-Unis. Stéphane Chevigny, qui travaille avec sa soeur, a vu deux de ses fils se joindre à l’entreprise familiale récemment et l’autre fera de même une fois ses études terminées. Le prochain grand défi qui attend la famille Chevigny concerne la réduction des émissions de gaz à effet de serre. « Nous sommes en train de regarder quels sont les endroits où on en produit le plus, indique le président, et où on pourra les réduire. »

Une version précédente de ce texte indiquait erronément que l'entreprise avait acquis une usine au Texas et que M. Chevigny travaillait avec sa femme, plutôt que sa soeur. Nos excuses.

Un secret pour le succès

Articles de sport financés par l’entreprise, flexibilité dans les horaires : Intersand a beaucoup investi dans le bien-être de ses employés récemment. Cela se traduit aussi par des efforts en santé et sécurité. L’usine de Boucherville a célébré récemment sa cinquième année sans accident de travail.