C’est après en avoir eu assez des rendements faméliques qu’il tirait de ses CPG qu’Alexandre Clermont, urbaniste montréalais de 37 ans, a fait le saut vers le CELI. Aujourd’hui, il y épargne de façon diligente pour la retraite, gardant ses REER pour les années où il gagnera un revenu plus important. Portrait d’épargnant.

« Mes parents avaient une vision très prudente de l’investissement, une vision qu’ils m’ont transmise. Alors quand j’ai commencé à épargner, à 24 ans, je me suis tourné vers les certificats de placement garanti, les CPG », dit Alexandre Clermont.

Il raconte qu’il n’avait pas, à l’époque, de plans précis pour ses économies : il épargnait parce qu’il savait que c’était une bonne pratique et qu’il en aurait sûrement besoin pour la retraite, mais sans plus.

Avec les années, toutefois, il a réalisé que les CPG ne rapportaient « pas grand-chose ». Après avoir contacté un planificateur financier, il a convenu de changer d’approche. Il a ouvert un CELI, qu’il gère aujourd’hui lui-même, pour tous les avantages qui lui sont attribués, comme le fait que les retraits et les revenus générés soient non imposables.

Je reste prudent dans mes placements. Mais aujourd’hui, j’ai un portefeuille diversifié constitué à moitié de fonds indiciels et à moitié d’actions d’un total d’une vingtaine de compagnies.

Alexandre Clermont, urbaniste

Cette année seulement, il a épargné 5000 $ dans son CELI. L’an dernier ? Environ 10 000 $.

« C’est sûr que depuis deux ans, à cause de la pandémie, on a fait moins de sorties au resto, dans les bars et dans les spectacles, alors ça a aidé. »

Le CELI avant le REER

En milieu de carrière, Alexandre Clermont s’attend à voir son salaire augmenter significativement dans les années à venir. En conséquence, il explique donner la priorité à son CELI pour le moment, plutôt que le REER, de sorte à garder davantage de droits de cotisation dans ce dernier compte.

« Quand j’aurai un revenu plus élevé, le REER me permettra d’économiser plus d’impôt qu’aujourd’hui », explique-t-il. Quoique la flexibilité et la simplicité du CELI quant aux retraits restent pour lui un avantage secondaire – l’épargne-retraite étant dans son cas son usage et avantage principal –, il a pu en profiter au cours des dernières années.

Le CELI a par exemple permis à Alexandre Clermont d’épargner pour réaliser des rénovations. Il en a notamment retiré 10 000 $ à cet effet dans les dernières années.

« Et on aura peut-être d’autres rénovations à venir, quoique plus petites. »

La retraite à deux

Avant de l’utiliser pour financer ses rénovations, Alexandre Clermont se sert de son CELI pour s’assurer une retraite agréable.

Je ne pense pas prendre ma retraite à 50 ou 55 ans. Je vise plutôt 60 ans. Mais j’aimerais voyager. Je suis encore jeune pour avoir un plan de retraite très concret, alors on verra bien où la vie va nous amener, mais c’est en bonne partie pour ça que j’économise !

Alexandre Clermont, urbaniste

Une chose est sûre, sa conjointe et lui profiteront de la retraite ensemble.

Car Annie, sa douce moitié, se qualifie de « méga-épargnante » et participe elle aussi activement à la gestion des finances familiales.

« J’ai poussé Alexandre à épargner encore plus parce que je veux qu’on prenne notre retraite ensemble, en même temps », dit-elle avec un enthousiasme bouillonnant.

« De mon côté, j’économise depuis que j’ai 19 ans et je maximise mes cotisations dans tous mes comptes, dit-elle. Je lui ai dit : “Go, go ! Je ne veux pas qu’on soit pris à travailler jusqu’à 75 ans !” »