Mercredi, nous vous demandions de nous partager vos expériences avec les transports en commun. Voici quelques-unes de vos réactions.

Il faut être en forme !

Je suis une adepte des transports en commun. J’ai d’ailleurs choisi la RPA où j’habite principalement parce qu’elle est près d’une station de métro. Et depuis que les transports en commun sont gratuits à Montréal pour les personnes de 65 ans et plus, c’est le bonheur. Je fréquente sans crainte le métro le jour et le soir et, jusqu’à maintenant, mon expérience a toujours été positive. En ce qui concerne les autobus, ce serait parfait si l’attente était moins longue. Mais je reconnais qu’il faut être en forme pour prendre l’autobus ou le métro. Dans le métro, il y a encore beaucoup d’escaliers à franchir, et parfois de longues distances à marcher, ce qui rend l’accès difficile ou impossible aux personnes qui ont des problèmes de mobilité. C’est sans compter les interruptions d’escaliers mécaniques qui arrivent sans crier gare. Et que dire de l’accès aux autobus, quand il faut enjamber sans appui des bancs de glace ? Malgré les inconvénients cités plus haut, je me trouve très chanceuse de pouvoir profiter des transports en commun de Montréal.

Lucienne Jetté, Montréal

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Josée St-Jean dénonce le manque de personnel pour gérer les problèmes d’itinérance et de santé mentale dans le métro.

Insécurité

Lors d’une visite à Montréal j’ai constaté que le service de la STM était bon, en ce qui concerne la fréquence, etc. Le problème est le sentiment d’insécurité dans les stations de métro : recoins sombres, endroits franchement laids, manque de personnel pour gérer les problèmes d’itinérance et de santé mentale. Ça donne l’impression, à plusieurs points de vue, que c’est loser d’être un usager.

Josée St-Jean, Québec

Pour une ville axée sur la mobilité durable

Montréal n’est pas plus dangereux que les autres villes du monde. Passé 23 h, je préfère ne pas utiliser les transports en commun, ici comme ailleurs. Je suis très satisfaite du service et je rêve que Montréal devienne une ville axée sur la mobilité durable et limite l’accès aux voitures aux endroits névralgiques.

Chantal Aubry, Montréal

Manque de départs

Le service Sorel-Varennes n’a plus la fiabilité qu’il avait. La Ville de Sorel a lancé son propre service d’autobus. Cela a posé un problème pour Exo, entraînant un manque de chauffeurs et l’annulation de départs. Ce même manque de chauffeurs a empêché Exo d’augmenter le nombre de départs comme il en avait l’intention. Pourtant, si on veut que les gens prennent l’autobus, il faut une plus grande fréquence, sinon ils vont continuer de prendre leur voiture. Le cégep de Sorel est moins bien desservi pour les jeunes de Varennes, ce qui leur pose des problèmes d’accessibilité.

Louise Girard, Varennes

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

« Lâchez votre auto et vous trouverez les cônes orange plus rigolos », écrit Yvon Dompierre, qui éprouve une grande satisfaction à se déplacer en transport collectif.

Des cônes rigolos

Je suis un fier Montréalais de 73 ans. Je travaille encore deux jours par semaine et pour me rendre au travail (13 km) j’utilise le vélo en été et l’autobus et le métro en hiver. J’en éprouve une grande satisfaction tant sur le plan physique que communautaire. Avec un minimum de planification, je suis rarement en retard. Tout n’est pas parfait, mais qu’est-ce qui l’est ? Utiliser les transports en commun me permet de bouger, de découvrir, de rencontrer des gens, de trouver la ville plus belle. Tout ça avec une carte qui ne me coûte absolument rien. Essayez de trouver mieux ! Lâchez votre auto et vous trouverez les cônes orange plus rigolos.

Yvon Dompierre, Montréal

Deux problèmes

Le transport collectif est essentiel et fonctionne bien. Les deux problèmes sont, selon moi, d’un côté, des usagers qui ne payent pas leur passage et, de l’autre, des conducteurs d’autobus qui n’attendent pas les passagers de l’autobus de la rue transversale qui feraient une correspondance.

Paul Rioux, Montréal

Des autobus bondés

Mon mari et moi, âgés de 70 ans, avons acquis récemment un condo dans Mercier, donc dans l’est de Montréal. Nous prenons essentiellement l’autobus (le 26 ou le 189) coin Taillon et Hochelaga vers le métro Honoré-Beaugrand aller et retour. Peu importe l’heure de la journée, les autobus sont bondés. Souvent, nous devons rester debout tout le trajet jusqu’au métro, ce qui est dangereux. J’ai écrit à la STM pour décrire la situation, mais n’ai reçu aucune réponse. Pourquoi ne pas ajouter des autobus ? Le secteur de l’est de Montréal est très mal desservi. SVP, développez un système de transport dans ce secteur, c’est urgent.

Lucie Ricard, Mercier

Un service de transport hors du commun

Dans la MRC de La Côte-de-Beaupré, nous avons un service de transports en commun hors du commun. Le service de la PLU Mobile est complètement gratuit et offre un bel éventail de trajets. Pour ma part, je travaille sur la colline Parlementaire, à Québec, et la PLU m’offre deux départs et retours par jour, dans un autobus très confortable. Ma conjointe aussi, qui travaille dans le secteur Beauport, utilise les services de la PLU. Notre seule auto demeure toute la semaine à la maison. Nos enfants en profitent aussi énormément, ils peuvent ainsi rejoindre le service de transport RTC ou tout simplement aller voir des amis. Nous nous considérons comme chanceux et privilégiés de pouvoir jouir d’un aussi bon service et surtout de sa gratuité.

Benjamin Robinson-Chouinard, L’Ange-Gardien

Pour que les transports collectifs deviennent attractifs

Pour que les citoyens prennent l’habitude d’utiliser les transports collectifs, il faut rendre l’expérience (plus) positive en réduisant certains irritants, écrit Maude Boyer, ex-enseignante à l’international, dans une lettre d’opinion. Selon elle, des mesures doivent notamment être prises en ce qui concerne le bon usage du téléphone cellulaire dans les transports en commun.

Lisez la lettre de Maude Boyer