Le 30 octobre 2008, Steven Stamkos inscrivait son premier but en carrière dans la LNH face aux Sabres de Buffalo. Deux joueurs ont obtenu des mentions d’aide : Martin St-Louis et Vincent Lecavalier.

Quatorze ans plus tard, Stamkos a plus de 1000 points au compteur. St-Louis est l’entraîneur-chef du Canadien depuis bientôt un an. Et les deux hommes s’affronteront au Centre Bell, samedi soir, alors que le Lightning rendra visite au Tricolore.

Dans ma tête, ça ne fait pas aussi longtemps ! Tout le monde sait ce que Martin représentait pour moi en tant que mentor, en tant que joueur et en tant qu’ami. Quand j’ai atteint le plateau des 1000 points, il m’a écrit : j’ai eu [une passe sur] le premier [but].

Steven Stamkos après l’entraînement de samedi matin

À sa saison recrue dans la LNH, Stamkos avait 18 ans. St-Louis en avait 33. Ultimement, les deux attaquants ont passé six saisons ensemble avec le Lightning. Des souvenirs, il y en a. Et Stamkos ne s’est pas fait prier pour en raconter quelques-uns.

« Avec du recul, je n’ai jamais réalisé que Marty avait cet âge. Il avait cette énergie, cette passion et cet amour du jeu d’un jeune de 20 ans », a-t-il mentionné, sourire aux lèvres.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Steven Stamkos et Martin St-Louis en 2009

« Il est ultra compétitif. Je pense que ça déteint sur les autres. Ç’a certainement déteint sur moi. J’étais un jeune homme qui arrivait dans cette ligue et je le regardais, que ce soit à l’entraînement, sur un terrain de golf ou dans un match de ping-pong. Peu importe ce qu’on faisait, Marty voulait gagner. »

Stamkos s’est remémoré une présence sur la première vague d’avantage numérique, aux côtés de St-Louis, lors de sa saison recrue.

« J’avais fait une passe du revers. Ça n’a pas fonctionné. Il m’a dit : quand tu auras 90 points, tu feras des passes du revers en avantage numérique. Il était très sérieux. Il était demandant, mais parce qu’il voulait te rendre meilleur. […] c’est ce que j’ai appris de Marty. Ça va plus loin que juste les matchs. »

« C’est un des meilleurs gars avec qui j’ai joué. Quand je pense à des compagnons de trio comme ça, c’est lui et Kuch [Nikita Kucherov]. Ils avaient une longueur d’avance. »

À trois buts du 500e

Steven Stamkos pourrait atteindre le plateau des 500 buts, samedi soir. Pour y arriver, il devrait inscrire un tour du chapeau.

« J’ai vu [Martin] ce matin et il m’a dit : “ t’es à quelques buts d’atteindre le plateau des 500, garde ça pour ton retour à la maison à Toronto ! ” » a raconté le sympathique attaquant en riant.

Un peu plus tôt, St-Louis s’était dit, plus sérieusement, heureux pour son ancien coéquipier, soulignant la « belle » relation qu’il a développée avec lui malgré leur grande différence d’âge.

C’est tout un exploit. Je ne suis pas surpris. […] Je sais que je l’ai aidé, mais il m’a aidé beaucoup à demeurer bon tard dans ma carrière. J’ai toujours été un joueur qui priorisait la passe et je me retrouvais avec un des meilleurs tireurs.

Martin St-Louis sur Steven Stamkos

C’est aujourd’hui au tour de Stamkos d’avoir une influence sur les plus jeunes. À ce sujet, l’entraîneur-chef du Lightning, Jon Cooper, en avait long à dire.

« J’ai vu la progression de Steven en tant que jeune sniper jusqu’à maintenant. Il est un homme de famille, il a des enfants. Son leadership a vraiment atteint un autre niveau dans les dernières années. Surtout dans nos parcours jusqu’à la Coupe Stanley. Je pense que Marty a eu un grand rôle là-dedans », a-t-il soutenu.

« Éventuellement, Stammer va passer ce rôle au prochain Steven Stamkos. Nous avons été vraiment privilégiés d’avoir ce genre de leadership dans notre équipe. »