Qui ont été les Québécois les plus utiles à leur équipe en 2023 ?

Question facile, réponse… compliquée. « Est-ce qu’un couple de patineurs artistiques, c’est une équipe ? », m’a demandé Simon Drouin. Euh… bonne question. « Vas-tu inclure les joueuses de tennis qui ont participé à la Coupe Billie Jean King ? », a renchéri Nicholas Richard. Remarque pertinente, jeune collègue. J’en prends bonne note. « Et la poursuite en patinage longue piste ? Valérie Maltais est championne du monde. »

Aaaaaaaaaaaargh.

Basta, Simon. Mon cerveau est sur le point d’exploser !

Ma chronique, mes règles :

1– Les athlètes doivent évoluer dans un sport où il n’y a que des titres collectifs ;

2- Les athlètes doivent faire partie d’une équipe professionnelle ou nationale.

Vous ne trouverez donc pas de joueuses de tennis, de cyclistes ou de patineurs dans ce palmarès. Ni de joueurs des Carabins de l’Université de Montréal, du Rouge et Or de l’Université Laval ou des équipes de la LHJMQ.

Personne, ici, ne démérite. L’idée, c’est de mettre en lumière le travail des Québécois qui contribuent le plus aux succès de leur équipe dans un championnat majeur.

10. Bennedict Mathurin

PHOTO DARRON CUMMINGS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Bennedict Mathurin, des Pacers de l’Indiana

Quelle entrée fracassante chez les pros ! Mathurin a terminé au quatrième rang du scrutin de la meilleure recrue dans la NBA. Avec les Pacers de l’Indiana, une équipe grandement améliorée cette saison, il vient d’atteindre la finale du tournoi intrasaison de la ligue. Non, il n’est pas le joueur le plus dominant de son club. Mais il est un rouage important, avec des moyennes de 13 points et 25 minutes par match.

9. Marie-Philip Poulin et Ann-Renée Desbiens (ex æquo)

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Marie-Philip Poulin et Ann-Renée Desbiens, aux Jeux de Pékin, en 2022

Les hockeyeuses canadiennes ont disputé peu de parties internationales en 2023. Seulement une dizaine. Difficile de se démarquer avec si petit échantillon. Marie-Philip Poulin et Ann-Renée Desbiens l’ont quand même fait. La première a été nommée dans l’équipe d’étoiles du Championnat du monde, où les Canadiennes se sont inclinées en finale face aux Américaines. La seconde a reçu le titre de meilleure gardienne du tournoi. Les deux font maintenant partie de l’équipe montréalaise de la nouvelle ligue féminine, la PWHL.

8. Patrice Bergeron

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Patrice Bergeron, alors avec les Bruins de Boston

C’est vrai, il a pris sa retraite l’été dernier. Sauf que pendant les quatre premiers mois de l’année, il était au cœur des succès des Bruins de Boston. Son leadership et son jeu inspiré ont permis aux siens de remporter le trophée du Président et de battre le record de points de la LNH en une saison. Une hernie discale l’a empêché d’être au sommet de sa forme en séries. Les Bruins en ont souffert et se sont fait surprendre en sept matchs par les Panthers de la Floride.

7. Marc-Antoine Dequoy

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Marc-Antoine Dequoy (24), des Alouettes de Montréal

L’âme de la formidable séquence victorieuse des Alouettes cet automne. Son retour d’interception de 101 verges dans la première minute de la finale de l’Est, face aux Argonauts de Toronto, a mis la table pour l’immense gain surprise face aux grands favoris. En saison, Dequoy a terminé au deuxième rang de la Ligue canadienne pour les interceptions (5) et les échappés provoqués (3).

6. Mathieu Betts

PHOTO TARA WALTON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Mathieu Betts, des Lions de la Colombie-Britannique

L’ailier défensif des Lions de la Colombie-Britannique a battu le record du plus grand nombre de sacs par un joueur canadien dans la LCF, avec 18. C’était six de plus que n’importe quel autre joueur du circuit. Betts a aussi réussi 44 plaqués défensifs. Sans surprise, il a reçu le titre de joueur défensif de l’année. Son excellence a contribué aux succès des Lions, qui ont fini la saison avec une fiche de 12-6.

5. Évelyne Viens

PHOTO MATTHIAS SCHRADER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Évelyne Viens avec l’AS Roma

L’attaquante québécoise a brillé dans la ligue suédoise de soccer, avec 12 buts et 5 passes décisives en 17 parties. Ses succès ont convaincu le meilleur club italien, l’AS Roma, de l’acquérir. Elle a poursuivi sur sa lancée, avec quatre buts en six parties. Depuis son arrivée, l’AS Roma n’a toujours pas perdu dans le championnat national. Viens a également compté face au Bayern de Munich, dans la Ligue des champions. Dommage qu’elle ait si peu joué à la Coupe du monde (90 minutes).

4. Luguentz Dort

PHOTO NATE BILLINGS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Luguentz Dort, à gauche, surveille LeBron James.

L’été prochain, l’équipe masculine de basketball du Canada participera à ses premiers Jeux olympiques depuis l’an 2000. Luguentz Dort a joué un rôle crucial dans cette qualification. Il a notamment présenté un différentiel de +25 dans le match de la médaille de bronze face aux Américains. Reconnu pour le brio de sa couverture défensive, le Montréalais a amorcé toutes les parties du Thunder d’Oklahoma City cette saison, et conservé une moyenne de 10 points par rencontre.

3. Maxime Crépeau

PHOTO MARCIO JOSE SANCHEZ, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Maxime Crépeau après son blanchissage contre Houston, en demi-finale de la MLS

Bonne année pour les Québécois dans la MLS. Mohamed Farsi a joué de grosses minutes à Columbus, Jonathan Sirois a été nommé joueur défensif de l’année du CF Montréal et Mathieu Choinière, joueur par excellence du onze montréalais. Mais c’est Maxime Crépeau, gardien du LAFC, qui a eu le plus gros impact sur son équipe. Après son retour à la suite d’une grave blessure, en juillet, il a excellé. Dans les éliminatoires, il a arrêté 17 tirs consécutifs, lors d’une séquence de trois blanchissages, pour permettre à son équipe d’atteindre la grande finale, perdue samedi contre Columbus.

2. Édouard Julien

PHOTO FOURNIE PAR LES TWINS DU MINNESOTA

Édouard Julien, des Twins du Minnesota

L’Étoile du Nord a surpassé toutes les attentes, cette année, avec des moyennes de ,263/,381/,839 (bâton, présences, présences + puissance). Pendant quelques semaines, en juillet, il était même le frappeur le plus redoutable des ligues majeures. Sa présence au sommet de l’alignement a grandement contribué aux succès des Twins du Minnesota, qui ont terminé en tête de leur division et remporté leur premier match éliminatoire depuis 2004. Julien s’est aussi démarqué à la Classique mondiale, avec la moyenne de puissance la plus élevée du tournoi. Pas juste pour le Canada. Pour toutes les équipes.

1. Jonathan Marchessault

PHOTO MATT SLOCUM, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Jonathan Marchessault, des Golden Knights de Vegas

L’attaquant des Golden Knights de Vegas est devenu le premier hockeyeur non repêché à remporter le trophée Conn-Smythe (joueur le plus utile à son équipe en séries) depuis 1988. Le dernier avant lui ? Wayne Gretzky. Jolie compagnie. Pendant les séries, Marchessault a mené la LNH pour les buts (13), les points à forces égales (19) et le différentiel (+17). « Jonathan sait comment saisir les grands moments. Il a toujours eu un don pour ça », a reconnu le DG des Golden Knights, Kelly McCrimmon, lors de la finale de la Coupe Stanley. Une qualité essentielle qui lui vaut, aujourd’hui, le titre de Québécois le plus utile à son équipe en 2023.

Aussi considérés : Matthew Bergeron (football), Mathieu Choinière (soccer), Axelle Crevier (water-polo), Mohamed Farsi (soccer), Ismaël Koné (soccer), Élyse Lemay-Lavoie (water-polo), Michael Matheson (hockey), Samuel Montembeault (hockey), Joshua Roy (hockey pour Équipe Canada), Benjamin St-Juste (football)

Appel à tous

Quel est votre top 5 des Québécois les plus utiles à leur équipe ?

Écrivez-moi