Les autrices s’adressent au personnel des écoles qui entame ce mardi un mouvement de grève.

Vous entamez un mouvement de grève.

Comme à l’habitude, le gouvernement dira que vous vous en prenez aux parents parce que vos moyens de pression nous forcent à trouver des solutions de rechange pour prendre soin de nos enfants.

Mais ce désagrément temporaire n’est rien par rapport à la réalité quotidienne que vous vivez : des classes surchargées, un manque de ressources pour répondre aux besoins de tous les élèves, incluant celles et ceux identifiés comme handicapés ou ayant des difficultés d’apprentissage et d’adaptation, et des tâches administratives alourdies.

Comme vous êtes plusieurs à envisager de quitter votre profession parce que vous êtes à bout de souffle, impuissantes et impuissants, nous tenons à affirmer notre compréhension face à vos moyens de pression.

La crise qui ébranle le secteur de l’éducation nous affecte quotidiennement. Lorsque le ministre Drainville affirme, face à la pénurie d’enseignantes et d’enseignants qualifiés, qu’il fournira « un adulte par classe », nous sommes collectivement choquées et choqués et au comble de l’inquiétude.

Nous sommes à vos côtés et nous le demeurerons tant que le gouvernement ne prendra pas ses responsabilités et continuera à mettre en péril l’avenir des enfants québécois.

Nous croyons que c’est en agissant ensemble que nous pourrons exiger des mesures concrètes afin de remettre sur pied le système d’éducation public, qui ne remplit plus ses promesses et qui croule sous le poids de vos responsabilités.

Votre lutte est aussi la nôtre.

Qu’en pensez-vous ? Participez au dialogue

*Cette lettre ouverte a été cosignée par 388 personnes.