Une résidante de Marieville, qui travaille à Montréal, a voulu donner une chance au Réseau express métropolitain (REM). Mais un peu plus d’un mois après la mise en service du métro léger… elle utilise sa voiture quatre fois par semaine.

J’ai attendu que la poussière retombe avant de m’exprimer. J’ai voulu laisser la chance au coureur. Mais depuis le 31 juillet dernier, force est d’admettre que le REM ne m’a apporté que des déceptions.

Avant même sa mise en service, on a beaucoup parlé des tests à blanc pour que tout soit parfaitement fonctionnel. Puis, des résidants pris au dépourvu ont critiqué le bruit. Première journée de mise en service, les pannes. La difficulté pour acheter des passages, la signalisation inexistante, et j’en passe.

Comme sans doute bon nombre de citoyens de la Rive-Sud, mes habitudes de transport ont été plus que chamboulées. Bien qu’habitant en « zone 4 » et travaillant au centre-ville de Montréal, je profitais d’un autobus (très confortable) qui me conduisait, en moins d’une heure, à cinq minutes à pied de mon lieu de travail. Désormais, l’autobus met 40 minutes pour se rendre à la station Brossard du REM et il n’y a que deux passages, matin et soir, à des heures qui sont loin de convenir à tout le monde. Si l’on ajoute le temps de transfert, le trajet en REM, la marche jusqu’au travail qui s’est allongée de 10 minutes, j’arrive maintenant à un trajet de 1 h 15 min à 1 h 30 min.

Résultat : j’utilise maintenant ma voiture quatre jours par semaine pour faire l’aller-retour Marieville-Brossard.

Ça coûte plus cher, c’est moins écologique, mais qui accepterait une augmentation de son temps de transport d’environ 1 heure par jour, tout cela assorti à une hausse de tarif dudit transport en commun ?

Comme si tout cela ne suffisait pas, je viens d’apprendre qu’il n’existe aucun abonnement uniquement pour le REM. J’ai eu beau expliquer à la préposée d’exo que j’utilisais uniquement le REM, pas d’autobus, pas de métro, l’abonnement OPUS qui m’a été proposé est celui de la RTL permettant d’utiliser les autobus de Longueuil et le REM. Les usagers sont pris en otage par un système qui ne leur permet pas de payer pour ce qu’ils utilisent réellement.

Les décideurs responsables de ce grand cafouillage sont complètement déconnectés de la réalité des travailleurs qui doivent, jour après jour, composer avec le « métro-boulot-dodo ». Pour que l’adhésion soit au rendez-vous, il faudrait pouvoir y trouver des avantages. Je cherche encore.

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