Le gouvernement Charest a annoncé mercredi la tenue d'une commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction au cours des 15 dernières années. Les audiences seront en partie publiques, mais un volet à huis clos est aussi prévu. Aucun témoin ne sera contraint de comparaître.

Êtes-vous satisfait de la formule retenue? Avez-vous confiance que cette commission d'enquête, présidée par la juge France Charbonneau, parviendra à faire toute la lumière sur les stratagèmes de corruption et de collusion dans l'industrie de la construction?

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Libérons le Québec de ce cancer

En créant cette commission d'enquête publique bidon sur l'industrie de la construction sans contrainte à témoigner ou même à comparaître, Jean Charest prétend protéger la preuve accumulée, afin de permettre plus tard, dit-il, de porter des accusations criminelles. Seuls les petites victimes et les témoins circonstanciels de ces crimes viendront témoigner, mais il sera alors impossible de prouver quoi que ce soit ou même de comprendre comment le système fonctionne réellement. Je ne vois pas l'intérêt de préserver la preuve qui pourrait servir dans un procès criminel, quand on sait que le maximum que les coupables écoperont, dans un procès largement hypothétique, ne dépassera pas deux ou trois ans de prison en comptant la libération d'office au sixième de la peine. Il serait plus payant démocratiquement parlant d'apprendre comment ces gens-là ont réussi à subtiliser des milliards à l'État québécois, plutôt que d'envoyer à l'ombre pour trois ans une poignée d'individus qui seront probablement aussi les moins rusés du lot. De toute façon, on ne reverra jamais la couleur des milliards qu'ils nous ont volés, alors aussi bien tenter de faire toute la lumière sur ces pratiques criminelles, afin de libérer le Québec une fois pour toutes de ce cancer qui nous tue à petit feu. Nous aurons besoin de l'argent économisé pour faire face aux autres défis qui nous attendent tous dans les prochaines décennies.

Glen Finsham

De la foutaise

L'enquête demandée par le premier ministre et qui ne relève pas de la loi sur les commissions d'enquête, c'est de la foutaise.   En effet, un témoin peut invoquer la charte pour ne pas s'incriminer.  Le commissaire peut alors juger ce qui servira le plus l'intérêt public;  le témoignage ou le risque d'affecter une enquête policière.   Il faut reconnaître que les commissaires (lors de commissions d'enquête)  sont bien préparés et ont une excellente idée de ce que peut apporter un témoin et des limites à s'imposer pour ne pas affecter d'enquêtes plus importantes, et ce, bien avant que le témoin soit appelé.

Ne pas faire appel à la loi sur les commissions d'enquête c'est pour M. Charest  une gestion nulle du risque (pour le parti et ses amis).  Au risque de perdre un coupable, je préférerais une commission d'enquête avec pleins pouvoirs qui serait en mesure de contraindre et de vraiment aller au fond des choses.  Ce ne serait pas un luxe considérant l'état des lieux. La loi sur les commissions d'enquête a été rédigée dans le temps où les gouvernements désiraient des réponses claires pour prendre des décisions éclairées.  En effet, la commission d'enquête est le seul format d'enquête qui, avec la contrainte possible de témoignage, peut aller au-delà des tracasseries administratives et judiciaires afin d'obtenir un portrait exact de la situation.

C'est pourquoi, je pense, que M. Charest et son caucus refusent d'y faire appel...

Richard Lecompte, Contrecoeur

Parfait pour étouffer l'affaire

Ça ne relève pas de la loi sur les commissions d'enquête. Ce n'en est donc pas une. Les «amis» libéraux vont pouvoir se défiler sans problème. Le huis clos va aussi sûrement être frappé d'une ordonnance de non-publication. Parfait pour étouffer l'affaire. Le mandat de deux ans assure qu'il n'y aura pas de conclusions avant la prochaine élection.

Tristan Roy

Enfin, une commission d'enquête!

Mais en est-ce vraiment une? Elle semble être née sans griffes et sans crocs. Sans pouvoir de contrainte à témoigner ni possibilité d'immunité, il n'y aura que des innocents à vouloir se présenter devant pareil tribunal. De plus, le gouvernement Charest ne semble pas respecter ni la lettre ni l'esprit de la loi sur les commissions d'enquête. Alors n'est-il  pas possible qu'éventuellement son décret soit contesté devant les tribunaux? Ça ressemble un peu, et même beaucoup, à une "patente à gosses".

François Ricard

Que de l'astuce

À quoi sert une commission, si les gens concernés peuvent refuser de témoigner et que les rapports des commissaires ne doivent comporter ni blâmes ni dénonciations tout ça pour gagner du temps jusqu'aux prochaines élections?

Maurice Carle

Non, je ne suis pas satisfait

Sans nom et sans sanction, cette commission sera inefficace. La police arrêtera quelques personnes, mais on ne connaîtra jamais tous les coupables. Le mandat donné par le gouvernement est presque insultant pour les citoyens qui la payent: l'existence de stratagèmes est connue et le portrait à déjà commencé à être dressé par le travail des journalistes. Les recommandations qui seront faites dans deux ans pourraient être faites aujourd'hui par des spécialistes de gestion et d'administration. Et de toute façon, avec le scandale actuel, une réforme dans le processus d'octroi des contrats publics était inévitable.  Ce que je voulais, c'était des arrestations et des condamnations. Donc non, je ne suis pas satisfait.

Joël Arcand

J'exige une vraie enquête

On fait encore rire ne nous! Et ça va coûter combien encore? Et pour savoir quoi? Rien, absolument rien. Et je vois déjà passer les millions, payés avec mes impôts, mes taxes. Quand est-ce que le peuple va se tenir debout et dire assez c'est assez. Ce ne sont pas des cachoteries qu'on veut, ce ne sont pas les porte-paroles officiels des grandes associations qu'on veut entendre. Vous savez... comme dans le temps de la viande avariée. Une vraie enquête!

Imaginez... On vous invite à un endroit où vous savez que vous risquez la pendaison... Iriez-vous ??? Pas le droit de contraindre les témoins ! Je n'en reviens tout simplement pas ! J'ai hâte que Charest débarque !!!

Lucie Poirier

Une version émondée

Ceci est une version étrangement émondée d'une commission d'enquête publique.  En fait, elle ne tombe même pas sous la juridiction de la loi sur celles-ci. Ce n'en est donc pas une. Toute personne ayant alors quelque chose de sérieux à se reprocher refusera d'aller témoigner. Plus rien à craindre.   Ce tigre a été complètement dégriffé et édenté astucieusement. Il s'agit d'une flagrante apparence de commission d'enquête publique, mais tout ce qui pouvait inquiéter certains a été émondé.

Normand Bellemare, Montréal

À quoi cela servira-t-il?

Encore une fois, ce sera une commission d'enquête complètement inutile. Les gens ne pourront être contraints à témoigner, ce qui veut dire que nous n'apprendrons absolument rien.  Pas d'immunité? Ce mot devrait être rayé du dictionnaire. Tu témoignes, tu en subis les conséquences. Même chose pour les diplomates responsables d'une mort, lorsqu'ils conduisent en état d'ébriété.

À quoi sert cette commission d'enquête? Je me le demande.

Claude Hébert, Montréal

Je ne suis pas satisfait

À quand des élections pour se débarrasser de cet incompétent de la politique. Il y a un très grand ménage à faire au Québec et dans tous les domaines! Québécois, allez, mettez vos  culottes, réveillez-vous et au travail, avant que le Québec soit complètement détruit, par ces profiteurs, qui ne font rien et qui arrangent tout à leur manière pour en récolter le plus possible, pour eux.

Bernard Daoust, Montréal

Ce n'est pas une commission d'enquête

Ce qui revient à dire que ce n'est pas une commission d'enquête, même Madame la Juge Charbonneau n'a pas l'immunité. Que veulent le parti libéral et son chef? Une enquête qui en fait n'en est pas une, une réélection ou un saccage des chantiers de construction. Nous en sommes là. Le petit peuple est las de souffrir en silence.

Jacques Pelletier, Trois-Rivières

La numérologie juridique

Jean Charest a raison de dire que la loi sur les commissions d'enquête a comme effet de blanchir des coupables en leur donnant l'immunité en échange de leur obligation de témoigner, et nuit aux enquêtes policières. Mais cette immunité repose sur de la numérologie juridique. La complexité provient de ce qu'une commission d'enquête, sous cette loi, a une double fonction imbriquée, à la fois une fonction policière, de par leur capacité d'enquête, et une fonction de tribunal, de par leur capacité d'obliger à comparaître, d'émettre des mandats de perquisition (obligation de produire des documents), d'interroger les témoins et de rendre jugement.  Or, il n'est pas contraire à la charte pour les tribunaux d'obliger à comparaître, d'être interrogé, à la condition qu'il ait liberté de ne pas répondre, et pour les juges d'émettre des mandats de perquisition.

Il n'y a pas d'obligation que la loi sur les commissions d'enquête oblige à donner l'immunité, à la condition que les subpoenas et les mandats de perquisition de la commission soient autorisés selon la procédure judiciaire habituelle en fournissant les affidavits qu'il existe motif(s) suffisant(s) pour la requête.

De plus, il n'est pas nécessaire d'attendre les résultats de la commission d'enquête pour se rendre compte du trou dans la loi, en n'étendant pas aux actionnaires et autres compagnies des actionnaires, d'une compagnie interdite de soumissionner dans des contrats publics. Une interdiction qui devrait aussi s'étendre aux soumissions municipales et régionales.

André Noël Tremblay, Jonquière

Partez, monsieur Charest

M. Charest vient de démontrer une autre fois son manque d'écoute de la population. En plus, il en fait l'annonce à l'heure du souper. J'ai presque eu un malaise. Quelle surprise! Une commission à huis clos et sur une base volontaire. Mais comment peut faire ce transfuge politique pour venir nous narguer de la sorte. M. Charest, la pitié que j'avais pour vous se transforme en haine. Tout ce que je souhaite maintenant c'est que vous regardiez au fond de vos poches et que vous y trouviez assez de raisons pour partir afin d'assainir l'air et redonnez espoir au peuple.

Serge Bergeron, Ville Mercier

Le quatrième pouvoir

On ne sait trop comment la juge Charbonneau réussira à persuader des témoins crédibles et bien informés de déballer leur sac. Ils n'ont aucun intérêt à le faire, n'étant ni obligés à témoigner ni protégés par l'immunité.  Le mieux qu'on puisse attendre des conclusions de cette pseudo commission d'enquête, c'est un rapport général sur le comportement éthique des acteurs du système de collusion et de corruption, un plaidoyer moralisateur sur nos systèmes publics de gouvernance et une leçon d'éthique aux politiciens. Une sorte de survol rétrospectif du rapport Duchesneau, sans imputabilité explicite pour les acteurs politiques, les milieux d'affaires impliqués et la  mafia.   Et dans deux ans en plus. La stratégie de Charest est purement politique et rappelle la technique du judo. On se sert de la  force et de l'élan du rapport Duchesneau pour le rabattre au tapis et l'immobiliser par une commission impotente. Que la police fasse son travail, comme si elle pouvait criminaliser les relations incestueuses entre le politique et les intérêts financiers occultes. On peut espérer que quelques valeureux policiers enquêteurs, de ceux qui sont  en première ligne, n'hésiteront pas à déjouer le verrou public qu'est l'UPAC, en faisant couler dans les médias l'information que leurs patrons n'utiliseront jamais pour sauver la peau du gouvernement et de ses amis. Plus que jamais, les médias doivent jouer leur rôle démocratique de quatrième pouvoir.

Laval Gagnon

Le malaise persiste

Sous la forme actuelle de l'enquête, qui sera assez disjoncté pour dévoiler des éléments qui pourraient l'incriminer, alors que sa présence n'est pas obligatoire? Combien de noms circuleront dans ce type d'engrenage public ou personne n'est convoqué? Les amateurs de petite gloire soudaine à la télévision iront certainement brasser les cartes, mais sans avoir des jokers entre les mains. Jean Charest à même dénier, en conférence de presse, nous présenter un modèle souche axé sous cette forme. Les Libéraux ont plutôt opté sous une forme nouvelle, actualisée. C'est rassurant! Quand des hommes politiques rouge - rouge- rouge, comme Jean Lapierre, ancien député libéral, est stupéfait de sa forme actuelle, c'est que le malaise persiste!

Luc Lapierre, Boucherville

Un jour qui marquera l'histoire

La Commission Charbonneau : un exercice nécessaire, mais pas le principal

Nous nous rappellerons toujours de ce jour, le mercredi  19 octobre 2011, et de cette heure, 17 h 17. Ce jour marquera à jamais l'histoire du Québec. Ceci est le jour où le gouvernement a plié devant la communauté qui désirait voir créer une commission d'enquête publique, afin de crucifier devant les caméras les coupables d'actes répréhensibles et entièrement inacceptables. Là n'aura jamais été la question. La question est et restera à jamais : est-ce la meilleure chose à faire? La commission d'enquête constituée par le gouvernement de Jean Charest est le meilleur organe et la meilleure façon dont nous pouvons conserver les preuves intactes, afin de nous en servir pour effectuer la meilleure chose nécessaire : accuser les coupables devant les tribunaux. Les tribunaux sont les uniques instances dans lesquels nous pourrons toujours faire payer les gens qui ont profité d'un système déficient par sa taille.

Bien sûr, pour le moment, la commission d'enquête est la solution la plus adéquate et celle que j'appuie. Mais, cela ne doit pas être tout! Nous devons continuer d'appuyer le gouvernement dans ses efforts, afin de faire tomber tous les stratagèmes, les régimes et les manières que les contrevenants utilisent pour détourner les barrières établies dans nos lois.  J'entends, tous les jours, la chef du Parti Québécois, Pauline Marois, réclamer une commission d'enquête entièrement publique. Détruire les preuves en les dévoilant au grand jour ne rendra jamais coupable les responsables. Ils n'iront jamais en prison. Ils ne seront jamais punis comme il le doive.

Jacob Morrier, 14 ans

Étudiant dans un collège privé de Montréal

Pas crédible

M.Charest prépare son départ de la politique pour qu'un jour on nomme un pont, viaduc ou encore mieux un ponceau en son honneur! Aussi crédible de lancer une semi-enquête que de mettre Trudeau sur un aéroport!

Qu'a dit de Gaulle? Québec libre!

Martin Hazel, St-Mathias

Le rôle du quatrième pouvoir

On ne sait trop comment la juge Charbonneau réussira à persuader des témoins crédibles et bien informés de déballer leur sac. Ils n'ont aucun intérêt à le faire, n'étant ni obligés à témoigner ni protégés par l'immunité.  Le mieux qu'on puisse attendre des conclusions de cette pseudo commission d'enquête, c'est un rapport général sur le comportement éthique des acteurs du système de collusion et de corruption, un plaidoyer moralisateur sur nos systèmes publics de gouvernance et une leçon d'éthique aux politiciens. Une sorte de survol rétrospectif du rapport Duchesneau, sans imputabilité explicite pour les acteurs politiques, les milieux d'affaires impliqués.   Et dans deux ans en plus. La stratégie de Charest est purement politique et rappelle la technique du judo. On se sert de la force et de l'élan du rapport Duchesneau pour le rabattre au tapis et l'immobiliser par une commission impotente. Que la police fasse son travail, comme si elle pouvait criminaliser les relations incestueuses entre le politique et les intérêts financiers occultes. Plus que jamais, les médias doivent jouer leur rôle démocratique de quatrième pouvoir.

Laval Gagnon

Une patente à gosses sans couilles

Monsieur Charest est passé maître dans l'art de la haute voltige du CATIMINI.

Il se vante de faire une belle Commission d'enquête et publique à part ça. Mais, sans contraintes, sans noms, sans coupables, tout en catimini, selon sa façon habituelle de procéder.  Est-ce vraiment la preuve qu'il veut protéger?

Monsieur Charest donne sa confiance à la juge France Charbonneau en la nommant à la tête de la Commission, mais en lui retirant ses pouvoirs, ne lui signifie-t-il pas qu'il la croit incompétente à protéger les preuves.  À quoi bon créer une patente à gosses, si on n'a pas l'intention de lui donner des couilles!

Gisèle Filion, Montréal

Enfin

La voilà enfin cette commission d'enquête et l'on s'est assuré d'y enchâsser des mécanismes qui tiennent compte des importantes recommandations de Jacques Duchesneau pour ne pas affecter ni les témoignages, ni la somme des efforts d'enquêtes policières déjà en cours. Pas aussitôt annoncée, cette enquête est brutalement dénoncée par Pauline Marois, elle qui n'a pas cessé de radoter sa demande de la tenue d'une telle enquête! Cette personne fait étalage d'une capacité sans limites à faire une folle d'elle! J'espère qu'un maximum de citoyens s'en souviendra au moment d'aller voter la prochaine fois! Elle atteint des sommets olympiques de brutalité et d'inutilité! On peut mieux comprendre pourquoi autant de départs de son entourage depuis un certain temps! Quel triste sire !

Christian Lapointe, Outaouais

La patente

Avec sa commission sans pouvoir d'assignation où les participants sont imputables et où les témoignages se feront tantôt à visage découvert et tantôt non, le gouvernement Charest a voulu reproduire de façon officielle le concept de l'émission Enquête. À deux détails près. L'émission Enquête sera, une fois de plus, beaucoup plus efficace et nécessitera beaucoup moins de ressources...

Daniel Lalande

La fin des libéraux

J'étais incrédule en entendant les rumeurs sur une possible commission d'enquête.  Je me suis dit:  « Je vais le croire quand je la verrai cette commission. »  M. Charest est conséquent dans ses gestes.  Il ne voulait pas qu'il y ait une commission d'enquête et il en a créé une sur mesure qui ne fera aucun mal au Parti libéral. Cette pseudocommission d'enquête ne peut pas contraindre personne à témoigner.  Elle ne peut pas faire de blâme.  Les commissaires ne sont pas protégés contre les poursuites et rien ne garantit leur indépendance. Est-ce que quelqu'un de sensé peut espérer que cette pseudocommission d'enquête va faire mieux que M. Duchesneau? M. Charest vient augmenter ma conviction qu'aux prochaines élections ce sera: « N'importe qui sauf les Libéraux! » et je vais le clamer haut et fort pour que toutes mes connaissances se souviennent.  Avant, je me disais que M. Charest nous disait non avait un certain courage.  Maintenant, je me dis que M. Charest veut nous passer un sapin et qu'il nous prend pour des imbéciles

Daniel Legault

Sans pouvoir

Et voilà, c'est fait: pour ne pas nuire aux enquêtes policières qui n'ont mené à aucune arrestation de politicien de toute l'histoire du Québec, Jean Charest a créé une commission sans pouvoir. C'est vrai que M. Charest a dit vouloir faire le ménage dans le monde de la construction et non dans le milieu politique. Il nous faut donc faire confiance aux policiers qui n'ont su mieux faire que d'arrêter des petits ménés. Pas de Tony Acurso convoqué en commission, ni de Franco Fava...Ni les personnes que nous ne connaissons, et ne connaîtrons pas, car ils pourront continuer d'agir dans l'ombre. En se basant sur le passé des résultats des enquêtes, il aurait mieux valu se faire à l'idée que des arrestations ne résulteront pas de la commission, mais, qu'au moins, les acteurs seraient connus publiquement et auraient, peut-être, une petite gêne à continuer de frauder. Mais non, le premier ministre a décidé de se protéger et, par le fait même, de protéger les gros requins...

Patrick Archer, Montréal

Donnons la chance au coureur

Enfin ! Ça aura pris deux ans et demi avant que le premier ministre Charest se décide à créer ce qui était devenu inévitable. Malheureusement, il aura fallu une pression populaire incroyable et des enquêtes médiatiques soutenues pour faire bouger M. Charest. Ce n'est donc pas par conscience morale qu'il a posé ce geste; il y a beaucoup d'intérêt partisan et politique: pour rétablir sa propre crédibilité, celle de son parti politique et celui du gouvernement. Il est vrai que le gouvernement a déjà posé plusieurs gestes mais les résultats concrets ne seront visibles que dans quelques années. Est-ce que cette commission aura l'effet désiré?  C'est difficile à dire mais on doit donner la chance au coureur. Il ne suffit donc plus de critiquer et déplorer, mais on doit s'assurer que cette  commission a sa raison d'être: ceux qui dénoncent devront témoigner et ceux qui ont des responsabilités devront rendre des comptes. Ceci est vrai autant pour tous les citoyens de même que des partis politiques

Christian Dufour, Québec

Commission castrée

Finalement, c'est une commission d'enquête qui n'en est pas une. Sans le pouvoir de contraindre les gens à témoigner ou d'accorder l'immunité, et comme elle ne peut blâmer ou accuser personne, elle est complètement castrée. Ce n'est qu'un «show de boucane». M. Charest va nous faire perdre notre temps et notre argent pendant deux ans. Yves-André Bergeron

Sous la forme actuelle de l'enquête, qui sera assez disjoncté pour dévoiler des éléments qui pourraient l'incriminer, alors que sa présence n'est pas obligatoire? Combien de noms circuleront dans ce type d'engrenage public ou personne n'est convoqué? Les amateurs de petite gloire soudaine à la télévision iront certainement brasser de les cartes, mais sans avoir des jokers entre les mains.

Luc Lapierre, Boucherville

Des millions gaspillés

Je ne suis pas satisfait du tout, il faut même y mettre fin avant même que tout cela ne commence. Il n'y aura rien de nouveau que les policiers ne pas déjà. Personne ne voudra risquer de s'incriminer. Encore des dizaines de millions gaspillés.

Robert Daoust

Une fausse commission d'enquête

Une commission d'enquête non régie par la loi sur les commissions d'enquête n'est pas une commission d'enquête.

Gabriel Sirois, Montréal

Trop peu, trop tard

C'est trop peu, trop tard pour Jean Charest. S'il avait lancé ce genre de commission d'enquête il y a 18 mois, tout le monde aurait été heureux. Maintenant, la grogne n'arrêtera pas. C'est dommage pour lui, mais il aura de la difficulté à s'en sortir indemne. Son passage comme premier ministre du Québec est terni à jamais.

Charles Beaudet, St-Marc-sur-Richelieu

Une grave erreur

Le gouvernement a décidé de créer une commission d'enquête sans colonne vertébrale. Ça me semble une grave erreur. Une fois arrivé au Rubicon, il faut le franchir! Je  suis toujours opposé à la création de pareille commission, mais une fois qu'on  a décidé de la mettre sur pied, il faut y aller pleinement (une commission avec du muscle!). Cette demi-mesure témoigne du faible leadership de Jean Charest. Je dois conclure que ce dernier récolte tout simplement ce qu'il a semé. En laissant aller les choses, voilà ce qui arrive. La situation me paraît plutôt pathétique.

Michel Lebel

Une entourloupette

Non, je ne suis pas satisfait.  Encore une entourloupette signée Jean Charest. Les gens qui votent pour lui aiment décidément qu'on se moque d'eux.  Et les autres subissent le manque de lucidité des premiers. Charest a retardé son simulacre de commission le plus longtemps possible afin que rien ne sorte avant les élections. Et les pires dans tout ça sont les députés libéraux, de vrais moutons incapables d'assumer leur rôle de représentants de la population.  Ces députés n'ont manifestement pas les capacités cognitives nécessaires pour penser un peu par eux-mêmes. De vraies marionnettes! Finalement, Jean Charest considère qu'il peut facilement faire ce qu'il veut avec les électeurs.  Le plus triste, c'est qu'il semble avoir raison!  Après tout, l'important dans la vie, c'est le hockey, non?  Le reste n'a pas d'importance, ou si peu... misère! Daniel Beaulieu, Rimouski

Donateurs protégés

Je ne suis pas du tout satisfait. Tout le monde sait présentement que ce serait un suicide politique si jamais M. Charest tenait l'enquête que tous les honnêtes citoyens réclament à hauts cris depuis au-delà de deux ans. Je présume que s'il demande le huis clos dans certains dossiers et n'oblige pas certaines personnes qu'il connaît sûrement très bien à témoigner - les Fava et cie -, c'est uniquement pour s'assurer que les enveloppes brunes vont continuer d'entrer au Parti libéral et que les généreux donateurs ne soient pas reconnus.

Marius Arsenault

Enrayons le problème

Je veux savoir, mais surtout enrayer le problème. Peu importe le moyen, on ne fera jamais toute la lumière sur ce qui s'est passé.  Il faut se concentrer sur les moyens d'empêcher la collusion et la corruption.  Ça sera plus rentable que de payer des centaines de millions en deniers publics pour faire un gros show qui n'enverra personne en prison assez longtemps pour changer quoi que ce soit.

David Boutin, ingénieur

Une patente à gosse

Finalement, c'est une patente à gosse. C'est quoi cette histoire de ne pas avoir le pouvoir de contraindre quelqu'un à témoigner?

Jimmy St-Germain

Une grosse farce

Non, non, non et non, je ne suis pas satisfait. Ça ne fait que commencer, ce débat. La population du Québec ne se laissera pas gazer par Jean Charest et son show de boucane. Qu'il garde les chèques de dépense de cette patente à gosse dans le chéquier. La population va descendre dans la rue et bloquer cette coûteuse mise en scène avant même qu'elle ne débute. M. Charest a mis sur pied une commission castrée qui n'aura aucun pouvoir d'aller chercher l'information indispensable auprès des témoins fautifs ou craignant les poursuites. Ce sera une grosse farce. La population ne laissera pas Charest se sauver par la craque dans le plancher. Pas cette fois. Ca suffit. On veut une enquête totale et publique avec droit de contrainte. Antoine Dourbel

La meilleure façon

Nous nous rappellerons toujours de ce jour, le mercredi 19 octobre 2011, et de cette heure, 17h17. Ce jour marquera à jamais l'histoire du Québec. Ceci est le jour où le gouvernement a plié devant la communauté qui désirait voir créer une commission d'enquête publique, afin de crucifier devant les caméras les coupables d'actes répréhensibles et entièrement inacceptables. Là n'aura jamais été la question. La question est et restera à jamais : est-ce la meilleure chose à faire? La commission d'enquête constituée par le gouvernement de Jean Charest est le meilleur organe et la meilleure façon dont nous pouvons conserver les preuves intactes, afin de s'en servir pour effectuer la meilleure chose nécessaire : accuser les coupables devant les tribunaux. Les tribunaux sont les uniques instances dans lesquels nous pourrons toujours faire payer les gens qui ont profités d'un système déficient par sa taille. Bien sûr, pour le moment, la commission d'enquête est la solution la plus adéquate et celle que j'appuie. Mais, cela ne doit pas être tout! Nous devons continuer d'appuyer le gouvernement dans ses efforts, afin de faire tomber tous les stratagèmes, les régimes et les manières que les contrevenants utilisent pour détourner les barrières établis dans nos lois. J'entends, à tous les jours, la chef du Parti québécois, Pauline Marois, réclamer une commission d'enquête entièrement publique. Détruire les preuves en les dévoilant au grand jour ne rendra jamais coupable les responsables. Ils n'iront jamais en prison. Ils ne seront jamais punis comme il le doive. Je suis entièrement avec la décision du premier ministre du Québec, Jean Charest, de déclencher une commission d'enquête semi-publique, afin de toujours privilégier les enquêtes policières. L'honorable juge France Charbonneau a les compétences et les capacités nécessaires pour effectuer cette enquête. Je désire lui assurer ma fidélité et tout mon respect. Je n'ai qu'une chose à  dire : ne faisons pas parader les coupables devant les caméras, mais en prison! Jacob Morrier, 14 ans

L'omerta

Cette commission sent l'omerta à plein nez. Il n'y a rien à espérer de cette commission bidon. Yves Rancourt

Après les élections!

Deux ans sans informations? Assez pour passer par-dessus l'élection? Il est trop tard pour s'en satisfaire! Non!

Jacques René Giguère, Sept-Îles

Payer pour rien

Cette fois-ci, j'ai vraiment l'impression qu'on nous prend pour des cons!  Nous allons encore payer pour rien, rien ou à peu près rien. Une commission d'enquête sans obligation de témoigner, ça sert à quoi au juste? Ou plutôt, dans ce cas-ci, ça sert qui? Franchement, celle-là, je ne l'avais pas vu venir: ça prend du front, vraiment ça en serait presque drôle si ce n'était pas encore notre argent...

Johanne Léger



Sans dents

Quelle commission ? C'est comme un rottweiler sans dents. Ça ne fera pas peur ou parler personne. Je crois qu'il est grand temps de montrer la porte à M. Charest aux prochaines élections. N'importe qui pourra faire mieux que lui.Peter Daniels, Saint-Hubert

Aucune immunité!

Comment voulez-vous que quelqu'un qui sait des choses aille les dire s'il n'a pas l'immunité?  

Même si ce qu'il sait est vrai, il se fera aussitôt poursuivre en libelle diffamatoire! Y a-t-il quelqu'un qui est prêt à se battre ensuite contre une batterie d'avocats chevronnés et d'engager d'énormes frais juridiques pour démontrer que ce qu'il a dit est vrai? M. Charest a réussi à noyer le poisson mais il ne leurrera pas le Québec, du moins je l'espère!

Réal Trépanier, St-Félicien

Un autre Bastarache

Comment peut-on se satisfaire d'une supercherie pareille, sans mettre en doute l'intégrité de la juge Charbonneau, Si le gouvernement libéral l'a nommée, c'est qu'il a confiance en elle et que le mandat qu'il lui confère ne risque pas de le mettre en péril. C'est la commission Bastarache à nouveau.

Dereck Blouin

Encore dans l'ignorance

Il nous aura fallu attendre deux ans pour nous faire dire qu'on va finalement avoir une commission d'enquête mais que l'on sera encore tenu dans l'ignorance? Je commence à penser que la situation n'avancera jamais à un rythme décent avec le PLQ au pouvoir.

Julien Proulx

J'ai confiance en la juge Charbonneau

Je suis très satisfaite, d'autant plus qu'elle est confiée à une femme. Rien n'est parfait, je ne suis pas avocate, mais je fais confiance à cette femme-juge et je crois qu'il en sortira de bons résultats.  Elle aura toute latitude pour organiser et opérer cette commission. Alors, je donne la chance au coureur et je lui souhaite bonne chance.  

Lise Grondin



Carabine sans balles

Une vraie blague, cette commission. C'est une commission d'enquête qui ne relève pas de la loi sur les commissions d'enquêtes. Aucun pouvoir de contrainte, ça veut dire que ceux qui ne voudront pas témoigner ne le feront pas. Or c'est justement ça qu'il faut, contraindre les gens afin de démonter le système. Aucun blâme, aucune conclusion sur la responsabilité, comment on peut espérer comprendre et démonter un système quand on n'a pas les outils pour le faire.

C'est une carabine sans balles, sans cible, et sans tireur. M. Charest se joue de nous, depuis longtemps et encore longtemps. Et par dessus tout, s'il en était encore besoin, cette commission est la preuve que M. Charest veut protéger sa peau, son parti, ses donateurs et le crime organisé derrière tout ça. Ça fait de lui un complice des crimes systémiques commis à l'encontre du peuple.

Stéphan Langlois, Terrebonne