En réponse à la chronique d’Isabelle Hachey publiée le 30 novembre, « Le baratin de Big Pharma »

Dans une chronique intitulée « Le baratin de Big Pharma », Isabelle Hachey suggère que la levée temporaire des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre la COVID-19 est une solution à l’enjeu touchant la distribution équitable des vaccins à travers le monde. La réalité est que les obstacles réels à la production n’ont rien à voir avec les brevets. Il faut plutôt augmenter la capacité de la chaîne de distribution mondiale et du réseau de fabrication des vaccins contre la COVID-19, ce sur quoi Pfizer travaille sans relâche avec ses partenaires. En outre, il faut également s’attaquer aux goulets d’étranglement liés au commerce, tels que les restrictions à l’exportation.

Lisez la chronique d’Isabelle Hachey

La levée temporaire des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre la COVID-19 ne résoudrait pas les véritables enjeux reliés à l’accessibilité des vaccins à travers le monde. En apparence utile, cela risque plutôt de générer une pression indue sur la demande et la gestion des matières premières déjà serrée, de limiter la capacité de production pour des sites hautement efficaces et de décourager l’innovation qui a tant servi au développement des vaccins en un temps record.

D’abord, la distribution juste et équitable est le guide de Pfizer et BioNTech depuis le début de la pandémie. Deux conditions doivent être respectées pour que tous les pays aient accès à notre vaccin : un prix abordable pour tous et la production de suffisamment de vaccins.

La première condition fut remplie rapidement. Dès juin 2020, nous avons choisi la tarification progressive : les pays riches paieront l’équivalent d’un repas au restaurant pour le vaccin, qui sera ensuite administré gratuitement à la population. Les pays à revenus moyens paieront environ la moitié de ce prix, et les pays à faible revenu recevront les doses au prix coûtant.

En revanche, la deuxième condition est beaucoup plus difficile à remplir, mais nous y arrivons à une vitesse remarquable. Grâce à l’ingéniosité et au travail acharné de nos scientifiques, ingénieurs et employés qualifiés, ainsi qu’à un investissement de plusieurs milliards de dollars de Pfizer et de nombreux partenariats, nous atteindrons notre cible de 3 milliards de doses produites d’ici la fin de 2021 et nous sommes très confiants d’en produire 4 milliards en 2022.

Ces vaccins ne sont pas pour les riches ou les pauvres, pas pour les pays du Nord ou du Sud : il s’agit de vaccins pour TOUS.

Les faits sur la distribution équitable

En date du 23 novembre 2021, nous avons distribué plus de 2,1 milliards de vaccins dans plus de 161 pays et territoires : 32 en Amérique ; 37 en Afrique ; 21 en Asie/Pacifique ; 59 en Europe ; et 12 au Moyen-Orient.

En mai dernier, Pfizer s’est engagé à distribuer deux milliards de doses de vaccins aux pays à faible et moyens revenus en 2021 et 2022, soit un minimum de un milliard de doses par année. Ces efforts de distribution sont réalisés à travers plusieurs mécanismes : des ententes bilatérales avec les pays mêmes, une entente avec COVAX, nos programmes de dons humanitaires et des ententes spécifiques avec plusieurs pays.

Des partenariats sans levée de brevets

Contrairement à ce qui est suggéré dans cette chronique, et sans recours à la levée des brevets, Pfizer et BioNTech (de même que d’autres manufacturiers de vaccins) ont établi de nombreux partenariats externes permettant d’étendre notre chaîne d’approvisionnement mondiale et notre réseau de fabrication sur quatre continents et plus de 20 sites.

Ces partenariats et contrats de production incluent notamment des ententes avec l’Institut BIOVAC en Afrique du Sud, les Laboratoires Europharma au Brésil, Sanofi, Novartis, Fosun Pharma, Thermo Fisher et Delpharm. Nous sélectionnons volontairement des partenaires à l’aide d’un processus rigoureux basé sur plusieurs facteurs, y compris : la qualité, les antécédents en matière de conformité en matière de sécurité, capacité technique, disponibilité de la capacité, main-d’œuvre hautement qualifiée, gestion de projet et relations de travail antérieures. Les étapes d’un processus de transfert de technologie s’y afférant sont complexes et requièrent beaucoup de temps : le développement sur place, l’installation de l’équipement, les tests d’ingénierie et de qualification des procédés, ainsi que les approbations réglementaires.

Nous continuons à explorer et à poursuivre des occasions d’intégrer de nouveaux partenaires à notre chaîne d’approvisionnement pour accélérer encore davantage l’accès au vaccin contre la COVID-19.

Mettre un terme à la pandémie et vacciner toute la planète est un défi colossal, mais possible. Pour ce faire, nous devons continuer nos efforts sur la production de vaccins de qualité, sûrs et efficaces que nous continuerons de distribuer le plus rapidement possible.

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