Près d’un Canadien sur cinq a commencé à jardiner cette année. Mais qu’en sera-t-il l’an prochain ?

On dit souvent que le jardinage est bon pour le corps et l’esprit. Possiblement, et selon un récent rapport sur le jardinage publié récemment, tout porte à croire que le jardinage fut une activité extrêmement populaire cette année.

Un texte de Daphné Cameron du 7 octobre a fait état d’une étude sur le jardinage à domicile du Laboratoire des sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, en partenariat avec Angus Reid*. L’étude intitulée « Le jardinage à domicile en réponse à la Covid-19 » examine la prévalence, les variétés et les attitudes à l’égard du jardinage à domicile au Canada pendant la pandémie de COVID-19.

Le rapport suggère que 51 % des gens sondés cultivent au moins une variété de fruit ou légume dans un jardin. De ce total, 17,4 % d’entre eux ont commencé à cultiver des aliments à domicile en 2020, pendant la pandémie de COVID-19. Cela représente près d’un Canadien sur cinq. C’est énorme. Un total de 67 % des nouveaux jardiniers en 2020 conviennent que la pandémie de la COVID-19 a influencé leur décision de commencer à cultiver des aliments à la maison.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

« Tout porte à croire que le jardinage fut une activité extrêmement populaire cette année », écrit Sylvain Charlebois.

En Colombie-Britannique et dans les Prairies, il y a davantage de jardiniers à domicile que de gens qui ne jardinent pas. Parmi tous les gens sondés qui cultivent des aliments à domicile et qui vivent dans les provinces de l’Atlantique, 23,7 % ont commencé à jardiner cette année. Il s’agit de la plus forte proportion de jardiniers en herbe dans une région du pays.

Le rapport démontre aussi que de nombreux Canadiens demeurent préoccupés par notre capacité de nous approvisionner, ce qui en incite plusieurs à faire du jardinage. Au total, 52,6 % des personnes qui ont répondu à l’enquête sont au moins quelque peu préoccupés par les pénuries alimentaires pendant la pandémie de COVID-19. Seuls 7 % du total des personnes interrogées ne s’inquiètent pas du tout des pénuries alimentaires. Parmi les nouveaux jardiniers amateurs, 53,9 % s’inquiètent des pénuries alimentaires, contre 55,2 % des jardiniers de longue date. En outre, 39,8 % du total des gens interrogés sont au moins assez d’accord pour dire que trouver certains aliments précis a représenté un défi pendant la pandémie.

De plus, de nombreux Canadiens sont clairement préoccupés par l’abordabilité des aliments. Au total, 85 % des personnes interrogées craignent que le prix des denrées alimentaires augmente en raison de la pandémie. Cependant, cette préoccupation n’est pas sensiblement influencée par le fait que les gens sondés ont perdu leur revenu en raison de la pandémie. L’abordabilité des aliments est une préoccupation partagée par tout le monde.

Le type de résidence a également été évalué. Au total, 18,6 % des jardiniers cultivent au moins de la nourriture sur les balcons. Parmi tous les répondants qui cultivent des aliments à domicile et qui vivent au Québec, 31,3 % cultivent au moins un peu de nourriture sur un balcon, le pourcentage le plus élevé au pays.

Au total, 82,4 % des jardiniers amateurs vivent dans une maison individuelle, ce qui correspond au fait que 70,2 % des jardiniers amateurs cultivent au moins une partie de leur production devant la maison ou dans la cour arrière.

Bien sûr, la popularité du jardinage sera peut-être de courte durée. Jardiner requiert du temps et beaucoup de travail, mais les avantages sont innombrables. À la lumière de ces résultats, les administrations municipales doivent mieux reconnaître la valeur de leurs jardins communautaires et mener des études auprès de leurs résidants pour découvrir le niveau d’intérêt à cultiver leur propre nourriture dans un jardin communautaire.

Le rapport indique également que, compte tenu du nombre de jardiniers en copropriété et en appartement, cela présente une occasion unique pour les syndicats et les conseils de copropriété, les groupes de locataires et les organisations de quartier de créer des associations de culture alimentaire à domicile.

*Lisez « La pandémie propice au jardinage »

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