Enlever et assassiner des adolescents: voilà la dernière trouvaille des extrémistes palestiniens et juifs au Moyen-Orient. Au cours du dernier mois, cet interminable conflit a atteint un nouveau sommet dans l'horreur.

Trois jeunes Israéliens ont été kidnappés puis tués. Pour les venger, des Juifs ont enlevé un Palestinien âgé de 16 ans et l'ont brûlé vif. Depuis, c'est l'escalade entre le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et les forces armées israéliennes.

Comme chaque fois, la riposte de l'État juif est disproportionnée. Alors que les roquettes palestiniennes ou bien font peu de dégâts, ou bien sont interceptées en vol, les bombes israéliennes pulvérisent des maisons et tuent des gens par dizaines. Les gouvernants israéliens semblent croire qu'ils finiront par écraser une fois pour toutes le terrorisme palestinien. Or, l'histoire enseigne clairement le contraire. En outre, cette politique a pour effet de rendre l'opinion publique internationale hostile à la cause juive, pourtant juste.

De son côté, le Hamas, de plus en plus isolé, a tout avantage à entretenir le conflit armé. Le mouvement a nié être responsable de l'enlèvement des trois étudiants juifs, mais a pris soin d'en féliciter les auteurs.

Il n'y aura jamais de paix entre Israël et la Palestine. Leurs dirigeants ont maintes fois démontré au fil des ans qu'ils ne voulaient pas faire les compromis nécessaires. Malgré le torrent de sang versé, ils préfèrent encore la guerre.

Un ancien député israélien, Yossi Sarid, a accusé les gouvernants de son pays d'avoir «peur de la paix»: «Qui a peur de la paix? Celui qui mise sur la prochaine guerre, qui sera la dernière et la plus victorieuse de toutes... jusqu'à ce que les tromperies et les mensonges soient exposés.»

D'un côté comme de l'autre, on a laissé les extrémistes dicter l'histoire. Tout accord de paix sera contesté par ces fous furieux, qui multiplieront les actions violentes pour faire dérailler le processus. Malheureusement, au lieu de défendre ensemble la paix contre les terroristes, les dirigeants israéliens et palestiniens ont chaque fois cédé aux radicaux de leur côté de la frontière.

Un ministre israélien vient de publier sur sa page Facebook la photo d'un chef du Hamas, le visage dans la mire d'une arme automatique. «Pourquoi y a-t-il encore de l'électricité, de la nourriture et de l'eau à Gaza?», a demandé un député du Likoud, parti du premier ministre Nétanyahou. Et c'est à ce gouvernement que le Canada apporte son indéfectible soutien?

De son côté, Mahmoud Abbas a accusé Israël de commettre un «génocide», en y allant d'une comparaison odieuse: «Faut-il rappeler Auschwitz?» Un modéré, le président palestinien?

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a souligné que «la paix exige un leadership audacieux et visionnaire de la part des dirigeants israéliens et palestiniens, un leadership qui ne recule pas devant les décisions difficiles».

M. Ban a raison, bien sûr. Mais son voeu ne sera pas exaucé. Ils préfèrent la guerre.