Dans un avenir pas si lointain, il est possible de téléverser les souvenirs et les comportements d’humains morts dans des androïdes appelés Simulant. On soumet ceux-ci à quatre grands préceptes afin d’assurer leur contrôle. Mais qu’arrive-t-il lorsqu’un programmeur les désactive et permet au Simulant de développer sa propre conscience ?

Les trois lois de la robotique d’Isaac Asimov sont à la base de nombreux livres, films et séries. Le principe est toujours le même : quel serait le résultat si l’une de ces lois ou toutes celles-ci étaient transgressées ? Simulant ne fait pas exception, bien que les préceptes soient quelque peu différents et qu’il y en ait un de plus. Le scénario de Ryan Christopher Churchill n’invente donc rien.

Dans le long métrage d’April Mullen (Wander), l’entreprise Nexxera a développé une nouvelle génération d’androïdes qui ne peuvent pratiquement pas être distingués d’un humain. Alors que les premiers modèles – terrifiants, à nos yeux – étaient des assistants personnels, les plus récents ont comme fonction principale de remplacer les êtres chers disparus. Ils parviennent à « simuler » la présence des défunts grâce à l’importation dans leur système de la mémoire et de la personnalité de ces derniers.

À la suite d’un accident de voiture, Faye (Jordana Brewster), qui formait un – très riche – couple avec Evan (Robbie Amell), fait l’acquisition d’un Simulant pour se substituer à ce dernier. Au bout d’un moment, elle réalise que la réplique de son amoureux ne l’aide pas à faire son deuil. Normalement, le robot aurait dû être désactivé, mais Casey (Simu Liu), un programmeur, supprime plutôt ses préceptes afin de lui permettre de développer sa propre conscience et de reconquérir Faye. Sans surprise, Casey n’a pas « libéré » Evan parce qu’il a un grand cœur.

Pendant ce temps, Kessler (Sam Worthington), de l’Artificial Intelligence Compliance Enforcement, enquête sur un autre Simulant libéré, Esmé (Alicia Sanz). Ténébreux, le policier qui semble habité par une haine des robots s’adoucit au contact de celle-ci. Jusqu’à...

Dans les 20 dernières minutes, les chemins de tous ces personnages se croisent enfin, mais c’est trop tard.

En dépit du talent des comédiens réunis, aucune des trois histoires parallèles n’est assez captivante pour soutenir notre intérêt jusqu’à la fin, et ce, même si le film dure à peine plus de 90 minutes. Si seulement ce n’était qu’en raison de son manque d’action.

Les dialogues génériques ponctués de vocabulaire pseudotechnique sont profondément ennuyants. Le ton terriblement grave échoue à communiquer le sérieux des enjeux. La musique nous fait décrocher tellement sa lourdeur est exagérée.

Bien que l’action se déroule dans un Hamilton, Ontario, enneigé à peine futuriste – sauf pour quelques hologrammes –, on se sent très loin de ce qu’on nous raconte. Pourtant, l’évolution constante de l’intelligence artificielle ne laisse pas de doute que des robots humanoïdes puissent exister un jour. Ceux de Simulant ne sont simplement pas au point.

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Simulant

Science-fiction

Simulant

April Mullen

Avec Sam Worthington, Simu Liu, Jordana Brewster

1 h 35

3/10