Une cargaison de cocaïne atterrit en pleine forêt. Une ourse en ingère une quantité importante. Personne n’est à l’abri.

Ours sous cocaïne, version française de Cocaine Bear. C’est exactement ce que vous imaginez ! Que dire de plus ? Après avoir vu cette proposition aussi étrange qu’amusante, il y a tout de même des choses à raconter.

D’abord, le scénario de Jimmy Warden est inspiré d’une histoire vraie. En 1985, un ours a réellement mangé des briques de cocaïne balancées d’un avion piloté par l’ancien agent spécialiste en narcotiques devenu trafiquant Andrew C. Thornton II. La bête a cependant été trouvée morte d’une surdose dans le nord de l’État de la Géorgie et n’a fait aucune victime.

Dans le long métrage produit par Phil Lord et Christopher Miller (The Lego Movie, Spider-Man : Into the Spider-Verse), l’ours tue. Beaucoup. Avant d’arriver aux membres croqués et aux corps lacérés, on rencontre les propriétaires de ceux-ci, qui, pour différentes raisons, se retrouveront dans les bois en même temps que l’ours complètement défoncé. Il y a entre autres un couple de randonneurs, deux préadolescents qui font l’école buissonnière, une mère qui les cherche, une gardienne de parc, un trio d’ados glandeurs, les criminels qui tentent de retrouver les sacs de coke et un détective.

Tous sont sympathiques ou drôles. On aurait aussi pu écrire « attachants », mais s’y attacher n’est pas conseillé... Bien qu’il s’agisse du récit d’un ours meurtrier en quête de sa prochaine dose, il y a quelques moments attendrissants durant cette heure et demie – même un peu trop en fin de parcours. Toutefois, fans d’horreur comique, soyez sans crainte, Elizabeth Banks (Pitch Perfect 2, Charlie’s Angels) a construit en premier lieu un film d’humour morbide.

L’aspect le plus divertissant de Cocaine Bear réside dans l’originalité des situations dans lesquelles l’ours et les pauvres humains se rencontrent : au sommet d’un arbre, dans une ambulance, sur et sous une tonnelle... L’action se passe principalement de jour, alors chaque morsure est bien visible – sans être excessivement gore. Malgré toute cette lumière, la caméra et la musique de Mark Mothersbaugh parviennent parfois à faire monter la tension. On en aurait préféré davantage, mais Cocaine Bear ne fait pas dans la subtilité. Il est d’ailleurs assez évident que l’ours est généré par ordinateur, mais pas au point de nous faire décrocher.

Plus agaçantes sont les réactions très similaires des protagonistes face au danger. Tous hurlent de manière exagérée, sans réellement nous convaincre de leur terreur. Vers la fin, ils ne bronchent pratiquement plus devant le museau blanc de l’animal. L’adrénaline est pourtant plus puissante que la cocaïne... Mais, comme l’aventure est courte et intense, on en sort bien diverti.

En salle

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Cocaine Bear
(V .F. : Ours sous cocaïne)

Comédie d’horreur

Cocaine Bear
(V .F. : Ours sous cocaïne)

Elizabeth Banks

Avec Keri Russell, Alden Ehrenreich, O’Shea Jackson Jr.

1 h 35

7/10