Munie de bons vieux appareils jetables, indissociables de la décennie 1990 qui a vu naître Thierry Larose, Ariane Roy et Lou-Adriane Cassidy, notre photographe Josie Desmarais a épié les coulisses d’une soirée prodigue en ravissements. La voici, résumée, en images et en mots.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Petit conciliabule d’avant spectacle

On chante qu’on vit pour la musique, parce que ça reste notre moteur principal. C’est ce en quoi j’ai le plus confiance dans la vie. La musique a toujours été là pour moi, elle a toujours accompli ce qu’elle avait à accomplir, elle ne m’a jamais laissé tomber.

Thierry Larose

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Quelques minutes avant de monter en scène

Au premier spectacle de la tournée, comme on était dans un cégep, on mangeait tous ensemble dans une salle de classe et je me disais qu’on aurait été la gang parfaite au secondaire. C’est tellement rassurant avant le spectacle d’être entourée de gens que j’admire, de me sentir en terrain familier. Je n’ai jamais éprouvé un sentiment d’appartenance comme celui-là.

Ariane Roy

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Lou-Adriane Cassidy en transe

Je suis fière d’être une artiste québécoise et on dirait que ce n’est pas à la mode ces temps-ci. Les chiffres qui sortent sur l’écoute de la musique francophone sont inquiétants et ça me fait me poser plein de questions sur la façon dont on perçoit ce qu’on fait et ce qu’on est, en tant que Québécois. Ce projet-là, c’est une façon de se réclamer de notre fierté culturelle.

Lou-Adriane Cassidy

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PE Beaudoin et son bol tibétain

On a fait récemment en studio l’exercice de tenter de ne pas employer d’anglicismes et c’est difficile. À un moment donné, il fallait que je parle au batteur et en prononçant les mots “grosse caisse”, je ne me sentais pas bien. Qu’est-ce que ça dit sur nous d’avoir honte de dire “grosse caisse” ? Pourquoi on se sent mal d’employer notre propre langue ? Pourquoi préfère-t-on se tenir à distance de nos émotions en disant que tout est trop nice ?

Alexandre Martel

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Une scène bien remplie

On dit aussi dans la chanson-thème que tout reste à faire. C’est une phrase qui a une résonance autant collective qu’intime, parce qu’il y a tellement de choses qu’il nous reste à apprendre, à réaliser, à vivre, à comprendre, et c’est tant mieux. Cette semaine, on a tout vécu : l’anxiété, les larmes, les rires. Mais ce soir, ce qui m’habite, c’est l’espoir.

Ariane Roy