L’écrivain italo-suisse Joseph Incardona nous a habitués aux intrigues loufoques avec des romans comme Chaleur, où deux concurrents s’affrontaient à l’extrême au Championnat du monde de sauna, en Finlande. Dans Les corps solides, il nous entraînait dans les coulisses d’un jeu télévisé, en France, où le gagnant serait le concurrent qui garderait sa main le plus longtemps sur le véhicule à remporter.

Son imaginaire débridé nous fait voyager ici en Géorgie, dans le sud des États-Unis, sur les traces d’une jeune prostituée qui accomplit des miracles lorsqu’elle couche avec ses clients. Lorsque le Saint-Siège prend connaissance de ses guérisons miraculeuses, il charge deux frères jumeaux – et redoutables tueurs en série – de l’éliminer. Aidée par un curé (et ex-Navy Seal) à s’enfuir, celle-ci est plongée au cœur d’une course-poursuite qui fait de nombreuses victimes collatérales sur la route, pendant qu’un journaliste ambitieux en quête du prix Pulitzer tente de la retrouver pour l’interviewer.

Passablement divertissant, Stella et l’Amérique est le genre de roman qu’on verrait très bien porté au grand écran – dans le genre de ces comédies américaines aux scénarios farfelus comme Pineapple Express. Mais ce n’est sûrement pas un titre qui restera longtemps en mémoire ou qui fera gagner à l’auteur de nouveaux lecteurs, bien qu’il ait été retenu parmi les cinq finalistes du Grand Prix RTL-Lire Magazine, en France.


Stella et l’Amérique


Stella et l’Amérique

Finitude

209 pages

6,5/10