Et puis on aura vu la mer est le quatrième ouvrage des « Chroniques de la place carrée », série de récits signée Tristan Saule, le nom de plume de Grégoire Courtois, se déroulant à Monzelle, ville française fictive.

Si les précédents volumes de cette saga s’intéressaient à une travailleuse sociale, une infirmière et un homme isolé, c’est le quotidien mouvementé de Sabrina qui est cette fois-ci au cœur du roman. Tenant à bout de bras sa petite famille et la classe de maternelle dont elle est responsable, la jeune femme est constamment au bord de l’épuisement.

On y découvre un personnage touchant, foncièrement humain, qui incarne à la perfection toutes ces femmes qui s’usent trop en prenant soin des autres. La vie courante de Sabrina sera bouleversée par la rencontre d’une réfugiée ukrainienne, Iryna. Et par les deux hommes mystérieux qui rôdent à présent dans le quartier populaire.

Profitant du style sobre, mais juste, de Tristan Saule, Et puis on aura vu la mer nous transporte dans un univers où les menaces sociales se multiplient et où tout nous préoccupe. Sur fond de guerre en Ukraine et d’élection présidentielle en France se dessinent les contours d’un roman noir, certes, mais surtout social et généreusement connecté à l’actualité. Une œuvre à la fois enlevante et éclairante qui met de l’avant les héroïnes du travail invisible.

Et puis on aura vu la mer

Et puis on aura vu la mer

Parallèle Noir

342 pages

8/10