Malgré les sorties scolaires annulées en raison de la grève dans le milieu de l’éducation, les enfants étaient très nombreux au Salon du livre de Montréal mercredi. Survol, en images, du premier jour de l’évènement, qui se poursuit jusqu’à dimanche.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

« D’un point de vue d’achalandage, c’est une journée tout à fait surprenante. On a eu une journée qui ressemblait à une journée de fin de semaine. […] On n’a jamais connu ça un mercredi », affirme le directeur général du Salon du livre de Montréal, Olivier Gougeon. Selon lui, les différents tarifs spéciaux proposés en semaine cette année ont contribué à cet engouement.

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« Il y a vraiment beaucoup de monde, confirme Catherine Girard-Audet. On ne savait pas trop à quoi s’attendre. Je suis super contente. » Au moment du passage de La Presse, une cinquantaine de personnes faisaient d’ailleurs patiemment la queue pour rencontrer l’autrice de La vie compliquée de Léa Olivier, dont le 18e et ultime tome est paru cet automne.

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Lorsque Léo et Caleb Leduc ont appris qu’ils n’iraient pas au Salon du livre avec leur école, ils ont supplié leur père de les y accompagner. « Il n’était pas question de manquer ça », corrobore Julien Leduc, en montrant la liste d’auteurs à rencontrer préparée par ses fils. Geneviève Guilbault – pas la ministre, mais bien la prolifique autrice de nombreuses séries jeunesse, dont Ti-Guy La Puck – était ravie de signer leurs exemplaires.

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À la table d’à côté, un groupe de jeunes filles venant d’une école privée était fébrile en rencontrant Marilou Addison après avoir attendu de longues minutes. Celle qui signe notamment les romans Le journal de Dylan souligne que pour faire son métier, elle passe de nombreuses heures seule à son bureau. Rencontrer ses lecteurs lui permet de constater l’impact de ses histoires. « C’est émouvant ! », affirme-t-elle, entre deux dédicaces.

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À quelques pas de là, une grande foule se forme devant la scène où se trouve l’auteur et illustrateur Alex A, bien connu pour ses héros Agent Jean et Mini-Jean. « On va créer un nouveau personnage », lance-t-il en prenant en note les idées du public en compagnie de la comédienne Lauriane S. Thibodeau. De drôles d’animaux naissent alors en direct sur les écrans géants grâce aux traits de crayon du dessinateur.

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Pour donner accès à l’évènement au plus grand nombre d’enfants malgré la grève, le Salon offre, jusqu’à vendredi, l’entrée gratuite aux moins de 16 ans ainsi qu’à un adulte accompagnateur. « C’est le fun que ce soit gratuit. C’est une belle activité », souligne Stéphanie Prins.

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« On est ici dans le but de découvrir de nouveaux livres », poursuit cette mère d’un garçon de 9 ans. Intrigué par les dessins sur la couverture, son fils, Knox Langlois, a choisi un exemplaire de la bande dessinée U-Merlin. Ici, il prend la pose avec les créateurs, l’illustrateur Sacha Lefebvre et l’auteur Jean-François Laliberté.

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Sur la scène de l’Espace Jeunesse, Isabelle Picard répond avec enthousiasme aux questions des spectateurs à la suite de sa présentation sur les réalités des Premiers Peuples de Wendake. « J’ai beaucoup aimé ça, parce qu’en plus, il y avait des enfants qui n’étaient pas dans la tranche d’âge de mon lectorat. Certains étaient plus jeunes. Comme ils ont vu les Autochtones à l’école, ça leur parlait d’une autre façon », se réjouit-elle, après son animation.

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Appelés en renfort par des parents ne pouvant pas se libérer du travail, de nombreux grands-parents déambulaient dans les allées du Palais des congrès avec leurs petits-enfants. « C’est une expérience enrichissante pour eux », fait valoir Kathleen Carrière, qu’on croise alors qu’elle cherche la section manga pour son petit-fils Mickaël Comisso, 11 ans. De son côté, sa sœur, Anaïs, 7 ans, a hâte d’aller découvrir les livres d’Elise Gravel.

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« C’était une journée véritablement intergénérationnelle », remarque d’ailleurs le directeur général du Salon du livre de Montréal, Olivier Gougeon. Des élèves d’écoles privées, des familles entières, des grands-parents avec ou sans petits-enfants… « Le Salon, c’est vraiment de 0 à 100 ans. […] Tout le monde trouve chaussure à son pied. Pour moi, c’est une grande réussite », soutient-il.

Consultez le site du Salon du livre de Montréal