L’écrivain Akos Verboczy publie son premier roman sur sa réalité de Montréalais d’origine hongroise ayant immigré au Canada. La maison de mon père décrit un retour sur son passé qu’il réalise lors d’un bref séjour à Budapest.

Arrivé au Québec à l’âge de 11 ans, Akos Verboczy avait traité de son expérience personnelle de l’immigration et du déracinement dans Rhapsodie québécoise, itinéraire d’un enfant de la loi 101, un récit autobiographique qui avait remporté un certain succès en 2016. Il revient sur la scène littéraire avec un roman également à valeur de récit personnel. Sur un coup de tête, son personnage retourne sur les lieux de sa jeunesse, 12 ans après y avoir enterré son père. Un retour d’une semaine dans sa ville natale pour aller y retrouver ses racines, des membres de sa famille, des amis et des gens qui ont compté pour lui, comme sa première blonde.

Budapest a changé, comme ceux et celles qu’il a laissés derrière lui quand il a immigré au Canada avec sa mère. Les retrouvailles pourraient être touchantes, émouvantes, mais on ne sent pas beaucoup d’enthousiasme chez cet homme qui veut retrouver la maison de son père, près du lac Balaton, un endroit qu’il adorait enfant. La nostalgie semble l’effleurer, mais sans qu’on sente qu’elle l’atteint au plus profond de lui. Le « fils d’Amérique », comme l’appelait son père, nage dans les eaux troubles de l’immigrant à la conscience confuse, partagée entre les traces durables de l’enfance et une existence construite ailleurs qui l’éloigne toujours plus de ses racines.

La maison de mon père

La maison de mon père

Boréal

332 pages

7/10