Parmi tous les romans étrangers qui nous feront voyager cet hiver, en voici 10 qu’il faudra ajouter sans faute à sa liste de lecture.

Le royaume désuni, Jonathan Coe

En France, où le roman est déjà paru, on parle d’une « fresque titanesque » ; « peut-être le plus grand livre de Jonathan Coe ». L’écrivain britannique raconte dans cette saga familiale l’histoire d’un clan, sur sept décennies, à travers les grands évènements qui ont jalonné l’histoire du pays – la victoire de mai 1945, le couronnement d’Élisabeth II, la Coupe du monde de 1966, le mariage de Charles et Diana… Le tout saupoudré de cette délicieuse ironie so british qui a fait le succès de l’auteur.

Traduit de l’anglais par Marguerite Capelle. Gallimard (janvier)

Harlem Shuffle, Colson Whitehead

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Harlem Shuffle, de Colson Whitehead

Harlem, au tournant des années 1960, est le terrain de jeu de Ray Carney. Jeune homme ambitieux, fils d’un criminel notoire du quartier, celui-ci est tiraillé entre son désir de mener une carrière de commerçant honnête et celui de s’enrichir pour se hisser dans l’échelle sociale, quitte à tremper dans des affaires louches. Un portrait fascinant d’un autre New York, signé par le lauréat de deux prix Pulitzer.

Traduit de l’anglais par Charles Recoursé. Albin Michel (janvier)

Oiseaux de passage, Fernando Aramburu

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Oiseaux de passage, de Fernando Aramburu

Pendant un an, un professeur de philosophie déçu par le monde consigne quotidiennement et sans filtre les faits saillants de son existence – épreuve au bout de laquelle il compte mettre fin à ses jours. Une réflexion sur le chaos du monde, les petites joies et les peines profondes qui composent la vie, de l’auteur du grand succès Patria.

Traduit de l’espagnol par Claude Bleton. Actes Sud (janvier)

L’espion qui aimait les livres, John le Carré

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L’espion qui aimait les livres, de John le Carré

C’est le roman ultime de l’écrivain britannique disparu en 2020, publié en anglais il y a un peu plus d’un an et enfin traduit. Le maître du roman d’espionnage y dénonce comme jamais auparavant les faiblesses du Renseignement britannique, pour lequel il a lui-même travaillé avant de se consacrer à l’écriture. Une incursion passionnante derrière les portes closes de la vie d’agent secret.

Traduit de l’anglais par Isabelle Perrin. Seuil (janvier)

Mungo, Douglas Stuart

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Mungo, de Douglas Stuart

Le premier roman de l’Écossais Douglas Stuart, Shuggie Bain, avait été l’un de nos coups de cœur en 2021. C’est donc sans hésitation qu’on voudra plonger dans l’histoire de Mungo Hamilton, un garçon de 15 ans qui grandit à Glasgow, à une époque où les standards masculins lui imposent de se conformer à des normes de classe et de genre très rigides. Un roman initiatique qui s’annonce inoubliable.

Traduit de l’anglais par Charles Bonnot. Globe (février)

Amours et autres obsessions, Liane Moriarty

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Amours et autres obsessions, de Liane Moriarty

Les personnages de l’Australienne Liane Moriarty sont toujours criants de réalisme, ce qui ne manque pas de créer de savoureuses intrigues sociales et amoureuses. Ellen O’Farrell est une hypnothérapeute qui a une vie amoureuse tumultueuse, jusqu’au jour où elle rencontre Patrick. Mais au moment où elle croit que celui-ci va la quitter, il lui avoue être harcelé par son ex-petite amie… ce qui est loin de la décevoir.

Traduit de l’anglais par Béatrice Taupeau. Albin Michel (février)

Je ne suis pas là, Lize Spit

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Je ne suis pas là, de Lize Spit

La Belge Lize Spit avait marqué les esprits avec son premier roman, Débâcle, et on est bien curieux de découvrir ce nouveau titre. Elle construit ici une histoire trouble de dévotion et de trahison, sous forme de thriller haletant, autour d’un couple dont le quotidien déraille après une nuit mystérieuse qui transformera l’un d’eux.

Traduit du néerlandais par Emmanuelle Tardif. Actes Sud (février)

Manifesto, Bernardine Evaristo

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Manifesto, de Bernardine Evaristo

L’autrice de Fille, femme, autre raconte dans ce récit intime son enfance en banlieue de Londres, dans les années 1960. Entre racisme et injustices, l’artiste rebelle (qui a remporté le Booker Prize en 2019 aux côtés de Margaret Atwood) nous entraîne dans ses voyages, ses amours, ses projets et son engagement. Un incontournable qui paraît de concert avec sa fable Des racines blondes.

Traduit de l’anglais par Françoise Adelstain. Globe (mars)

La petite-fille, Bernhard Schlink

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La petite-fille, de Bernhard Schlink

L’auteur du Liseur se penche ici sur la fissure allemande, ce fossé politique et historique qui a déchiré des familles et séparé le pays pendant des décennies. À travers l’histoire d’un homme qui retrouve sa belle-fille inconnue, il nous entraîne dans celle d’une nation déchirée par les divergences idéologiques et qui peine à panser les blessures du passé.

Traduit de l’allemand par Bernard Lortholary. Gallimard (mars)

Assemblage, Natasha Brown

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Assemblage, de Natasha Brown

Ce premier roman d’une jeune autrice a été encensé par la presse britannique à sa sortie en anglais. La narratrice est une femme britannique noire qui réussit dans tous les domaines ; mais quand elle est invitée à une fête au cœur de la campagne anglaise, dans la propriété familiale de son petit ami, elle remet en doute tout ce qu’elle a réussi à accomplir. Une nouvelle plume impressionnante, à en croire Bernardine Evaristo.

Traduit de l’anglais par Jakuta Alikavazovic. Grasset (mars)