De l’obstruction contre l’équipe adverse, un vol de matériel quasi choquant, des paramédicaux dans le gros jus, de la rancœur qui nourrit de la vengeance, des coups de chaleur écrasants et des alliances nouées vite, vite, vite, le premier épisode de Survivor Québec 2 emprunte le même rythme accéléré que la voix de son animateur, Patrice Bélanger.

Comme dans une marmite de riz blanc, il se brasse bien des choses en 90 minutes. Noovo relaiera cet épisode chargé dimanche à 20 h, tout de suite après la victoire de Charles Hamelin ou de Danick Martineau à Big Brother Célébrités.

En fin d’émission, le conseil de tribu, qui sert à éliminer le joueur le moins utile à son équipe, se déroule de façon chaotique et dans la panique. On vote pour qui, c’est qui la cible, allez, dis son nom ! Les yeux suppliants des ouailles se plantent dans ceux de leur leader autoproclamé, qui mène la charge contre une personne jugée problématique.

Et ça négocie fort. Rarement aura-t-on vu autant de chuchotements et de tractations si tôt dans le jeu, qui dure 42 jours, en pleine jungle touffue des Philippines.

La personnalité des 20 nouveaux naufragés (dix hommes, dix femmes) ressort également très rapidement. Une concurrente, Audrey, 36 ans, entrepreneure en mode de Blainville, se définit d’emblée comme la « première vilaine de Survivor Québec ». À la caméra, c’est plutôt son côté pétillant qui séduit : « laser, injections, pédicure et lash lift », je suis prête pour l’aventure, rigole-t-elle.

L’humoriste et technologue en environnement de 35 ans Anabelle, qui mesure 6 pi 4, se vante d’avoir un quotient intellectuel de 157. Drapeau rouge ! À Survivor Québec, l’intelligence sociale est souvent plus importante que l’intelligence logico-mathématique, ne l’oublions pas.

Le maire d’Amos, Sébastien D’Astous, 47 ans, s’en sort vraiment bien. Par contre, il cache sa profession de politicien à ses camarades, ne désirant pas porter l’étiquette de « monsieur le maire » pendant toute la saison. Plusieurs autres candidats l’imiteront en taisant des pans complets de leur vie personnelle ou professionnelle, question de ne pas se dessiner une cible géante dans le dos.

Âgé de 29 ans, Dominic, diffuseur de jeux vidéo sur Twitch, se décrit comme un geek fan de dragons et de sorciers, mais aussi un grand paresseux irresponsable. C’est un petit tannant dont la personnalité baveuse pourrait lui jouer de vilains tours.

Un autre « personnage » se démarque des autres : Olivier, 33 ans, de Jonquière, un artiste peintre qui porte un grand chapeau de paille et un speedo rouge pompier. Olivier essaie de se taire et de se fondre dans le décor, ce qui s’avère un échec cuisant.

Deux retraités ont été sélectionnés pour la deuxième édition de cette populaire téléréalité de Noovo. L’intense André, 65 ans, de Mirabel, mord tellement dans la vie qu’il en a perdu toutes ses dents (il exhibe fièrement son dentier dans le premier épisode). Résidante de Lac-Beauport, Caroline, 59 ans, a couru un demi-marathon, s’adonne au crossfit trois fois par semaine et a grimpé jusqu’au camp de base de l’Everest. Caroline dite la légende est la maman de Sansdrick Lavoie, un des célibataires vedettes d’Occupation double Bali.

Parmi les têtes fortes de la cuvée 2024, on retrouve l’ultracompétitif Jean-Michel, 32 ans, prof de psychologie de Moncton, au Nouveau-Brunswick, ainsi que Ghyslain, 29 ans, entrepreneur en immobilier et papa de trois jeunes enfants, de Vaudreuil-Dorion. Ces deux-là seront à surveiller. Ghyslain pourrait même devenir le Jean-Junior de cette saison, le côté gourou en moins.

Comme Joël l’an dernier, Raphaël, 26 ans, de Sainte-Thérèse, se classe dans la catégorie des « superfans » de Survivor et anime même une émission balado consacrée à sa grande passion téléréelle.

Nageuse de haut niveau, Florence, 24 ans, pratique le métier d’« entraîneuse cognitive ». Un emploi qui sonne bien dans une émission où il faut convaincre et manipuler. Et Desneiges, 33 ans, conseillère en communication de Montréal, est la première personne en situation de handicap de Survivor Québec : elle est née avec un avant-bras en moins.

Cette année, les bandanas bleus jouent pour la tribu Bayani et les bandanas orangés compétitionnent pour le clan Nawa. Dans les premières secondes de l’épreuve de récompense, la tension monte et des coups bas – du jamais vu à Survivor Québec – s’échangent.

Au défi de l’immunité, le plus important, on a droit à des revirements, des épuisements et un couronnement épique qui nous fait pomper la patate.

Comme dirait Patrice Bélanger dans sa chemise safari vert armée : bienvenue à Survivor Québec ! Ajoutez ici des images au ralenti prises avec un drone.

Je lévite

Avec la finale des Bracelets rouges à TVA

Ça n’a aucun sens de nous tirer autant de larmes en 60 minutes. Sans blague, j’ai eu les yeux bouffis pendant 24 heures. La scène où la bande des Bracelets a dit adieu, tout en douceur, à Justin (Antoine L’Écuyer) a été chavirante. Cet ultime épisode a aussi baigné dans la lumière avec la rémission du brave et souriant Félix (Anthony Therrien), enfin en rémission après quatre ans de souffrances. Une finale magnifique, qui couronne une dernière saison extrêmement émouvante (signe de cœur avec les mains).

Je l’évite

Les rénovations de vedettes

Comprenez-moi bien. J’adore Christine Beaulieu à la télé (vive L’œil du cyclone), Béatrice Martin dans mes oreilles et Marie-Eve Janvier à la radio. De là à suivre ces artistes dans les rénovations jamais simples, quel capharnaüm !, de leur condo, de leur chalet ou de leur maison, ça me tente moyen. Non merci à leurs problèmes mineurs de gens très à l’aise financièrement. Si j’étais de très mauvaise foi, je soulignerais le « mauvais timing » de ces émissions qui débarquent alors que le Québec vit une crise du logement sans précédent. Mais je n’irai pas là, quand même.