Plusieurs rumeurs couraient au sujet de celui ou celle qui occupera l’automne prochain le créneau du retour à la maison au 98,5. C’est maintenant confirmé ! Philippe Cantin succédera à Patrick Lagacé alors que ce dernier prendra les commandes de la matinale.

Celui qui a été tour à tour journaliste, éditeur adjoint et chroniqueur à La Presse ne camoufle pas son enthousiasme face à cet important défi. « Je ne te cacherai pas que je souhaitais ça très fort. J’ai été ému quand on me l’a proposé. »

Autour de Philippe Cantin se grefferont Pierre-Yves McSween, qui occupera une place très importante dans l’émission, et Catherine Beauchamp, qui continuera de traiter des arts et spectacles. À ceux-ci s’ajoute Nathalie Normandeau qui, après avoir présenté l’émission de 12 h à 15 h avec Luc Ferrandez, viendra présenter une chronique politique. MC Gilles sera également présent. D’autres collaborateurs seront bientôt annoncés.

Sans surprise, Philippe Cantin placera solidement l’actualité au cœur de cette émission qui continuera de s’appeler Le Québec maintenant. Pour l’avoir côtoyé pendant des années à La Presse, je peux vous dire que l’information sous toutes ses formes est une véritable passion dans sa vie. Mais surtout, il aime les moments de frénésie qu’elle procure très souvent.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Après une carrière de plus de 30 ans à La Presse, Philippe Cantin effectue en quelque sorte un retour aux sources. En effet, il a commencé sa carrière au milieu des années 1980 (après des études en droit) à la radio de CJRP, à Québec, sa ville natale.

J’adore quand tout est placé à trois heures moins cinq et qu’un gros truc arrive. Il faut alors tout changer. Ça me galvanise ! Je pense humblement que ma force, c’est l’information, et je considère que tout peut en devenir. Il n’y a pas de mauvais sujets. Tout dépend du traitement.

Philippe Cantin

Les auditeurs du 98,5 ont découvert Philippe Cantin grâce aux chroniques qu’il a présentées dans diverses émissions à partir de 2019. C’est ensuite vers lui qu’on s’est tourné pour animer Le Québec maintenant, Drainville PM ou Sans réserve en période estivale ou lors de congés spéciaux. « Ça m’a permis d’accumuler ce que Patrick Lagacé appelle des heures de vol », dit-il.

L’animation de ces émissions lui a fait subir une sorte « d’électrochoc » enivrant. « Quand tu mènes le show et que la petite lumière rouge s’allume tout juste avant d’aller en ondes, il y a une dose d’adrénaline extraordinaire. Tu sais que c’est sur toi que ça repose. C’est un thrill absolument unique. »

Retour aux sources

Après une carrière de plus de 30 ans à La Presse, Philippe Cantin effectue en quelque sorte un retour aux sources. En effet, il a commencé sa carrière au milieu des années 1980 (après des études en droit) à la radio de CJRP, à Québec, sa ville natale.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Philippe Cantin se lancera dans l’arène du Québec maintenant le 12 août prochain.

« C’était après le départ d’André Arthur qui est retourné à CHRC en achetant la station. Il a quitté le poste avec toute son équipe », se rappelle-t-il.

J’animais une ligne ouverte de sports à 22 h. Je n’avais pas d’appels et pas de publicité. C’est là que j’ai appris à raconter des histoires à la radio.

Philippe Cantin, au sujet de ses débuts à la radio de CJRP, dans les années 1980

En 1984, il devient correspondant à Montréal pour Le Soleil avant d’être recruté par CKAC, puis TVA pour y diriger la section des sports. Lors de sa première journée, il reçoit l’appel du directeur des sports de La Presse qui lui fait une offre alléchante. Le cœur déchiré, il se voit contraint de la refuser. Deux semaines plus tard, on lui fait la même proposition. « On m’a dit que c’était très rare qu’on appelle une deuxième fois, mais qu’on ne rappelait jamais une troisième fois. J’ai fait le saut. »

Il entre à La Presse en 1988 d’abord comme journaliste aux sports, puis correspondant parlementaire et chroniqueur à la vie urbaine. Au début des années 2000, il fait partie de l’équipe de direction du quotidien. En 2011, il retourne en tant que chroniqueur aux sports, l’un de ses champs d’intérêt avec la politique.

L’âge d’or de l’information

Parlant de politique, Philippe Cantin se glisse dans cette nouvelle émission alors que nos voisins du Sud plongeront dans des élections qui vont attirer l’attention du monde entier. « Il y a des gens qui disent que ce qui se passe aux États-Unis, ça ne nous regarde pas. Ce n’est pas vrai. C’est notre premier partenaire commercial. Et puis, il y a tout l’aspect du discours social qui offre moins de place à la nuance. C’est inquiétant et c’est pour cela qu’il faut s’intéresser à ça. »

Contrairement à plusieurs observateurs qui ne cessent de rappeler les jours sombres du journalisme, Philippe Cantin croit plutôt que sa profession vit actuellement un « âge d’or ». « Quand j’ai commencé, on était fier quand on sortait un grand sujet d’enquête par mois. Aujourd’hui, c’est trois ou quatre par semaine. Quand je regarde la qualité de ce qui est produit, je me dis que c’est une richesse incroyable. Ça fait avancer les choses. »

Philippe Cantin se lancera dans l’arène du Québec maintenant le 12 août prochain au moment même où la « petite lumière rouge » s’allumera. D’ici là, il prendra le temps de bien préparer son émission. « Ça sera au lendemain des cérémonies de clôture des Jeux olympiques de Paris. J’ai dit à mon équipe que le sujet de notre premier tour de table est au moins trouvé », dit-il en riant.