Pélican International travaille sur plusieurs tableaux afin de poursuivre sa croissance. L'entreprise lavalloise vise une acquisition à court ou à moyen terme, que ce soit en Amérique du Nord ou ailleurs dans le monde. Elle compte également investir quelques millions afin d'automatiser ses opérations et d'augmenter sa productivité. Enfin, elle cherche à faire croître ses parts de marché aux États-Unis.

L'entreprise, fondée par les actuels propriétaires, Antoine et Christian Élie, n'a jamais été aussi prête qu'en ce moment à réaliser une acquisition.

« On a le choix d'être réactifs, si quelqu'un nous contacte parce qu'il est à vendre, ou proactifs, si on voit qu'une entreprise se marierait bien à nos activités. On ne se limite pas à l'Amérique du Nord ; le monde est à notre portée », soutient Pierre Arsenault, président en poste depuis deux ans.

Pélican International, qui possède une usine à Laval et une autre à Salaberry-de-Valleyfield, se présente comme le plus grand fabricant du monde d'embarcations non motorisées en plastique (kayaks, planches à pagaie, pédalos, canots, etc.).

L'entreprise exporte 70 % de ses produits, issus du thermoformage, aux États-Unis. Son kayak pour la pêche y connaît beaucoup de succès par les temps qui courent.

En dépit de plusieurs années de forte croissance au sud de la frontière, Pélican a encore réussi à y augmenter ses revenus d'environ 10 % en 2018. « Nos ventes ont crû à la fois chez de nouveaux détaillants et chez nos partenaires actuels », se félicite Pierre Arsenault.

À court terme, l'entreprise désire encore augmenter sa présence au pays de LL Bean, mais cette fois-ci avec de nouveaux produits en plastique, dont M. Arsenault préfère taire la nature.

En matière d'innovation, l'entreprise planche notamment ces temps-ci sur la coloration de ses plastiques. L'aspect « marbré », à la fois esthétique et accrocheur, de certaines de ses embarcations a d'ailleurs aidé le fabricant à gagner le coeur d'un nombre croissant de consommateurs nord-américains depuis quelques années.

Dans le contexte actuel de pénurie de main-d'oeuvre, le défi de Pélican International est double. Non seulement l'entreprise doit-elle trouver des travailleurs, mais aussi ses troupes doivent composer avec un statut de travailleurs saisonniers.

« On explore plusieurs pistes avec nos employés, dit Pierre Arsenault. On aimerait avoir une option contre-saisonnière, c'est-à-dire être capables d'offrir du travail à nos employés durant l'été, qui est notre saison creuse en usine. Il y a des choses qui s'en viennent, mais je ne peux rien annoncer pour le moment. »

Conseil de gestion aux PME

« C'est un peu paternaliste, ce que je vais dire, mais quand on a la bonne équipe, le reste suit. Il faut miser sur la notion de talent, affirme Pierre Arsenault, président de Pélican International. Il faut des gens qui ont à coeur les valeurs de l'entreprise. Et embaucher un nouveau travailleur ou offrir une promotion à un employé ne devrait jamais être l'affaire d'une seule personne. Plus il y a consensus, moins on se trompe. J'ai fait des erreurs quand je décidais seul plutôt qu'en me fiant à l'opinion de mes collègues. Il faut toujours consulter et non pas se fier uniquement à son propre jugement. »

Pélican International en bref

Année de fondation : 1968

Siège social : Laval

Employés : jusqu'à 600 en haute saison

Revenus en 2018 : n. d.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Pierre Arsenault, président de Pélican International, aimerait être capable d'offrir du travail à ses employés durant l'été, qui est la saison creuse en usine.