Depuis qu'elle s'est portée acquéreuse en 2017 d'une usine de portes-fenêtres en Virginie, l'entreprise québécoise Groupe Novatech a les coudées franches. Bref, elle a tout ce qu'il faut pour augmenter ses ventes aux États-Unis et ainsi poursuivre sa croissance. D'ici 2024, elle souhaite faire passer son chiffre d'affaires de 175 à 300 millions de dollars.

« Le marché américain demeure notre objectif numéro un, explique Harold Savard, PDG et coactionnaire. Actuellement, le territoire américain représente 6 % de nos revenus. Notre but est de faire grimper ça à 25 %. C'est faisable, car c'est un très gros marché. Cela dit, il faut une certaine patience. Il faut adapter nos produits et nous adapter aux normes américaines. »

Dans son offensive, Groupe Novatech a participé en février dernier à l'International Builders' Show (IBS) à Las Vegas. Pour prendre part à cet important salon de l'habitation, le fabricant de Sainte-Julie a dû débourser la bagatelle de 70 000 $.

Aussi, l'entreprise multiplie les ententes avec des distributeurs, des agences de vente et des représentants territoriaux au pays l'Oncle Sam. Groupe Novatech fait dans le « B2B », c'est-à-dire qu'elle vend ses produits finis directement aux détaillants de portes et fenêtres. Elle vend également des composants à des fabricants.

L'entreprise se spécialise dans la fabrication de portes en acier, de fenêtres, de vitraux, de guillotines, de portes-fenêtres et de verre scellé. Elle possède 13 usines, dont 11 au Canada, 1 en France et 1 aux États-Unis. Elle exporte quelque 150 conteneurs annuellement vers l'Europe.

Groupe Novatech entend par ailleurs miser sur la qualité et l'originalité de ses produits, moyen et haut de gamme, pour se démarquer aux États-Unis.

« Nos produits sont différents de ceux de nos concurrents, dit Harold Savard. On ne lance jamais de guerres de prix. On arrive avec des produits uniques pour lesquels les consommateurs sont prêts à payer un peu plus. On est très innovateurs et on développe plein de nouveaux produits. On investit annuellement 2,5 % de notre chiffre d'affaires en recherche et développement. »

Récemment, la hausse de 38 % du prix de l'acier a fait mal à l'entreprise, laquelle utilise des milliers de tonnes d'acier annuellement. « On s'en serait bien passé de celle-là, mais comme on a une culture d'amélioration continue, on n'est pas si démunis quand ce genre de situation arrive », fait valoir le PDG.

Conseil de gestion aux PME

« On travaille sur toutes les facettes de notre organisation, dit Harold Savard, PDG de Groupe Novatech. On met beaucoup d'efforts dans les ressources humaines, en innovation, en recherche et développement, dans la gouvernance, dans notre planification stratégique. D'ailleurs, si on ne faisait pas tout cela, je ne serais pas en train de vous parler en ce moment. On est patients et on est résilients. Quand on croit à quelque chose, on ne lâche pas tant qu'on n'a pas atteint notre objectif. Récession ou pas, on ne lâche jamais. On se fixe des objectifs et on se donne les moyens de les atteindre. »

Groupe Novatech en bref

Fondation : 1982

Siège social : Sainte-Julie

Employés : 800

Revenus en 2018 : 175 millions de dollars

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

« Nos produits sont différents de ceux de nos concurrents, dit Harold Savard, PDG et coactionnaire de Groupe Novatech. On arrive avec des produits uniques pour lesquels les consommateurs sont prêts à payer un peu plus. »